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C'est drôle, mais je crois que, dès la jeunesse, on se donne un âge et qu'après on n'en change jamais plus. Jusqu'à la mort.

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J'ai souvent dit qu'on ne se méfie pas assez des journalistes en général, et de moi-même en particulier. Encore une preuve de ma fourberie professionnelle : cette conversation m'a tout de suite semblé si bizarre que, pour l'immortaliser, j'ai sorti un stylo-feutre et une vieille enveloppe de mon blouson. Après quoi, je me suis assis et j'ai tout noté, pour l'Histoire, au pied de mon olivier. Il a quatre cents ans. Je suis sûr qu'il n'a encore jamais, de toute sa vie, entendu des choses pareilles. « Il n'y a pas faute, dis-je. Je ne comprends pas pourquoi il y aurait excuse. 

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Dix jours plus tôt, il a signé dans Le Point 2 une chronique sur Carla Bruni, la nouvelle conquête de Sarkozy. Elle n'est pas la première dans son cœur, ni lui dans le sien qu'ont habité tour à tour Mick Jagger, Éric Clapton, Louis Bertignac, Arno Klarsfeld, Raphaël Enthoven, un grand cacique du PS, etc. Des liaisons officielles, et je ne parle pas des autres. Dans une de ses chansons, peu après mon avoinée, elle évoquera ses trente amants. C'est une femme libérée qui n'a jamais joué les saintes-nitouches. Elle s'affiche et s'assume avec une certaine crânerie. Elle m'a toujours bluffé. Ironisant sur ses charmes et ses talents de tombeuse, Patrick Besson donne, dans sa chronique, toutes sortes de conseils drolatiques à l'heureux élu. Il recommande ainsi à Sarkozy de ne pas présenter la nouvelle femme de sa vie à ses fils. Ni à Barack Obama. Ni à aucun beau mec

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« Je veux te parler d'un article de Patrick Besson que tu as publié dans ton journal. Un truc pas digne de vous, un truc immonde, répugnant, dégueulasse, y a pas de mot pour ça. » Moi, hypocrite : « De quel article parles-tu ? » Lui, glaçant : « Tu sais très bien lequel. » Moi, toujours hypocrite : « Non. » Lui : « Celui sur Carla, l'autre jour. Il faut que tu saches que je méprise ce type et que le jour où je ne serai plus en fonction, une des premières choses que je ferai, ce sera d'aller lui casser la gueule. 

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J'ai noté la date : le 27 janvier 2008. C'est un dimanche qu'éclaire une lumière pâle et frisquette. Il me semble que la montagne, trônant sous les fils d'or, a pris tout le soleil pour elle. Il faut se contenter des restes. Je suis chez moi, en Provence, et je taille mes oliviers. Souvent, après leur avoir coupé une grosse branche, je les caresse et ils me rendent quelque chose que je ne saurais définir, une vibration, un plein bon Dieu d'amour. Je ne voudrais pas faire mon Giono, mais ces arbres et moi faisons partie de la même famille. On se comprend sans avoir même à se parler

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Le président surfeur n'a qu'une ambition : plaire. Il n'est jamais que dans la conquête, même quand il vient d'être élu avec 53 % des suffrages. La tragédie de Sarkozy, c'est celle des rois qui voulaient être aimés. C'est pourquoi il supporte si mal la critique, à peine l'approbation. C'est pourquoi il surréagit à tout ce qui se rapporte de près ou de loin à sa personne

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De ses colères, je ne lui ai donc pas tenu rigueur, comme je n'en ai pas voulu à François Mitterrand d'avoir déclenché contre moi un contrôle fiscal ou de m'avoir mis sur écoutes téléphoniques parce qu'un de mes livres, écrit au vinaigre, n'avait pas eu l'heur de lui plaire : tel est le prix à payer pour notre indépendance, j'allais dire nos médisances ; il n'est, j'en conviens, pas bien lourd

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Étais-je le mieux placé pour cette tâche ? Je dois à la vérité de dire que nos rapports sont très particuliers : nous avons eu, comme on dit, quelques hauts et pas mal de bas. Un épisode parmi d'autres, que j'ai au demeurant pris à la farce : un soir de 1994, lors d'un dîner à Bercy dans son appartement de fonction du ministère du Budget, il m'a menacé comme lui seul peut le faire. Après que j'eus émis les plus grands doutes sur les chances d'Édouard Balladur, son candidat à la présidence, il s'est subitement levé de table et, avec la semelle de sa chaussure, a feint d'écraser quelque chose sur la moquette : une blatte, un cloporte ou Dieu sait quoi, qu'il réduisait en bouillie sous son pied. « Tu vois, mon petit Franz, avait-il dit, quand on aura gagné, c'est ce qu'on fera avec toi. » Il ne plaisantait pas. Si je ne lui en ai pas tenu rigueur, c'est que, contrairement à beaucoup de confrères, je considère qu'il est normal de recevoir des coups de la part des puissants, après qu'on leur en a porté. Surtout des coups comme ça, qui ne font pas mal. Au surplus, j'ai toujours aimé cette franchise qui tranche avec la sournoiserie de la vie parisienne. Nicolas Sarkozy vous prend toujours de face : à la loyale. C'est aussi un affectif et on pardonne toujours aux affectifs

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Il n'a pas ruiné le pays, il ne l'a pas mis non plus à feu et à sang. Il a géré avec une maestria certaine la crise économico-financière de 2008. Il a lancé plusieurs réformes importantes, comme le processus d'autonomisation des universités, le service minimum dans le secteur public, l'allongement de l'âge de la retraite à soixante-deux ans ou la mise en place du RSA (revenu de solidarité active). Il a donné des coups de pied dans les fourmilières administratives et mis fin à cette mauvaise pente que dégringolait la France depuis plus de trente ans, en augmentant toujours plus les dépenses publiques, ce qui l'amenait, pour les payer, à emprunter, donc à s'endetter. Il ne s'est pas agité pour rien

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Mais pour quoi faire ? C'est toute la question que pose la course folle qu'il a entamée, le nez sur le guidon, depuis son accession à l'Élysée. Il ne sait pas où il va, mais il y va sur les chapeaux de roue, en fendant l'air, avec une énergie dont on peut se demander si, le temps aidant, elle n'est pas devenue celle du désespoir. Il fait le spectacle, un spectacle qui donne le tournis. Il est comme les champions cyclistes qu'il vénère tant. C'est déjà bien si on le compare à certains rois fainéants qui l'ont précédé. Mais ce n'est pas assez pour convaincre

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