Extraits

Une fois dans sa chambre, elle entend du bruit en bas et s’interroge.

Jason est-il déjà rentré ? Aurait-il menti afin de lui faire unesurprise ? Elle sourit et redescend, pensant retrouver les bras de son mari.

– Jason ? l’appelle-t-elle en arrivant en bas de l’escalier.

Seulement, ce n’est pas Jason. Devant elle se trouve un homme vêtu de noir et porta...nt une cagoule. La jeune femme ne voit pas son visage, mais il ne semble pas être là pour une visite de courtoisie. Il est entré chez elle par effraction. Pourquoi ? Elle l’ignore, mais elle remonte les escaliers à toute vitesse. Il la suit. Trishia veut s’enfermer dans sa chambre, seulement elle ne réussit pas à clore la porte, il est bien trop fort pour elle. Elle abandonne et court à travers la pièce. Il l’attrape. Elle se débat et le mord au poignet pour qu’il la lâche. Elle retourne alors avec précipitation vers les escaliers où elle trébuche et les dévale, tombant la tête la première. L’homme en noir va la voir, il constate qu’il y a du sang sous sa tête. Il la pense morte et cambriole tranquillement la maison en emportant tout ce qu’il lui plaît.

– Je voudrais vous parler de quelque chose. Je vous ai vue…

commence-t-il quand il s’arrête. Je n’y arrive pas ! s’énerve-t-il, ne supportant pas l’idée de la vouvoyer. Je t’ai vue avec ce connard !

Qu’est-ce que tu fais avec un sale type pareil ?

– De qui parles-tu ?

– De Richter ! Tu l’as déniché où ce bonhomme à deux balles ?

– Je ne connais pas cet homme dont tu parles et je ne te... permets pas de me parler de la sorte ! rétorque-t-elle avec fermeté.

– Ne joue pas à ça avec moi ! s’énerve-t-il.

– Arrête ! Stop ! Je ne veux plus entendre un mot sortant de ta bouche. Arrête de me tutoyer ! Je ne suis pas ta copine !

– Ça, je le sais ! marmonne-t-il, mécontent.

– Si l'on ne peut pas bosser ensemble dans une bonne ambiance, je te renvoie, le menace-t-elle.

Mike ne dit rien et retourne vers la porte ; quand il pose sa main sur la poignée, il pivote et la regarde.

– Il a tué ma sœur, informe-t-il avec tristesse.

Il s’apprête à sortir quand elle le rappelle.

– C’est quoi cette histoire ?

Vêtue d’une petite robe noire moulante et très provocante, la jeune femme se rend au club où elle a rendez-vous avec Annabelle.

Cette dernière s’y trouve déjà, en compagnie de Justin et de son ami.

Assis sur les fauteuils, leur bière à la main, ils discutent. Ces deux hommes sont simples et ne se prennent pas la tête, différents de tous ceux qu’elle a l’habitude de rencontrer dans so...n métier, et ce petit détail et un gros plus pour eux. Annabelle discute avec Justin alors que son ami se sent un peu délaissé et a l’air pensif.

– À quoi tu penses ? lui demande Justin.

– À rien, ne répond-il l’air ailleurs.

– Il pense à sa patronne, informe Justin à Annabelle.

– N’importe quoi ! rétorque-t-il.

– Il n’y a pas de honte à ça ! Elle est belle ? l’interroge Annabelle.

– Belle est un euphémisme, c’est un canon ! sourit-il.

– Tu craques pour elle ?

– T’es bien curieuse, toi !

– Bien sûr qu’il est mordu ! rigole Justin.

– Voilà mon amie, annonce Annabelle en voyant Trishia arriver.

Elle se lève pour aller l’accueillir et la ramène à la table.– Justin, Mike, je vous présente Trishia, dit Annabelle.

Quand Mike tourne la tête et qu’il réalise que l’amie d’Annabelle est sa patronne, il se sent idiot. En effet, il vient de laisser entendre à

Annabelle qu’il a des vues sur sa patronne.

– Bonsoir, mademoiselle Mac Alister, rigole Mike un peu mal à

l’aise.

– Monsieur Bernier, quelle surprise ! rétorque-t-elle.

– Vous vous connaissez ? demande Annabelle.

– C’est ma patronne, répond Mike.

Justin se contente d’éclater de rire avant de dire à Trishia que Mike lui a beaucoup parlé d’elle.

En début d’après-midi, Trishia convoque ses publicitaires et leur fait un rapide exposé de ce que veut monsieur Bouvier. Elle leur donne une semaine pour élaborer une campagne exceptionnelle. Puis, elle regagne son bureau où Manuelle lui annonce rapidement que les postulants pour la place d’assistante sont là. Elle jette un regard sur eux et, à première vue, aucun ne semble lui convenir....

– Faites entrer le premier candidat, dit Trishia avant de pénétrer dans son bureau.

Elle les reçoit les uns après les autres, aucun n’arrive à la cheville de

Mollie. Pourquoi a-t-elle dû partir ? La jeune PDG maudit sa mère malade !

Ensuite, elle a la surprise de recevoir un jeune homme qui n’a absolument pas le physique de l’emploi. Pas très grand, vêtu d’un jean et d’un débardeur qui laisse paraître ses bras tatoués, elle pense qu’il n’est pas à sa place. Il semble assez mal à l’aise. Trishia regarde toutefois son CV, l’apparence peut être trompeuse.

– Je vois là que vous n’avez jamais travaillé en tant qu’assistant, alors pourquoi postulez-vous ?

– Parce que j’ai besoin d’un travail, ça fait bien trop longtemps que je suis au chômage, répond-il d’une voix cassée.

– Dans ce cas, c’est le directeur du personnel que vous auriez dû

contacter, vous n’avez absolument pas les compétences pour être mon assistant et vous me faites perdre mon temps.

– Je suis navré, madame, mais j’ai déjà essayé et il refuse de me donner un entretien.

La jeune femme devrait le mettre à la porte, mais ce n’est pas ce qu’elle choisit. Elle l’interroge plutôt sur ce qu’il fait de ses journées.

– Je fais de la musique.

– Je ne suis pas une maison de disques !

– N’importe quel travail serait le bienvenu.

– Certainement, mais pas celui-là.

– Je me doutais bien de votre réponse, tout le monde me claque la porte au nez, soupire-t-il.

– Alors pourquoi êtes-vous venu ?

– J’ai besoin d’argent pour produire ma musique et à ce que j’ai entendu, le milieu de la pub est bien payé. Je viens des bas quartiers,je peux apporter un regard nouveau dans votre équipe.

– Vous n’aurez pas la place.

Le jeune homme se lève et veut récupérer son CV, mais elle ne le lui rend pas.

– Je vais parler au directeur du personnel pour vous, monsieur

Bernier.

– C’est la première fois qu’on m’appelle monsieur, sourit-il avant de la remercier.

– Le numéro de téléphone sur votre CV est le bon ?

– Oui, madame.

– Alors je vous contacterai.

– Merci madame, répond-il avant de s’en aller.

La beauté de cette femme ainsi que son jeune âge lui ont coupé le souffle. Avec ses vingt-six ans, il n’est pas beaucoup plus vieux qu’elle et aimerait beaucoup travailler pour elle, rien que pour avoir l’opportunité de la revoir.

Chapitre 11

Il s’approche d’elle, il lui prend la main, elle ne le repousse pas bien qu’il lui donne envie de vomir. Elle le laisse lui caresser le visage et lui dire qu’il l’aime. Quand enfin il cesse de la toucher, elle se sent soulagée de ne plus être obligée de faire semblant. Mike va dans la chambre prendre quelques affaires avant de s’en aller. A peine a-t-il franchi le seuil de la porte qu’elle va vomir dans les toilettes. Jamais elle ne pourra lui pardonner ça.

Chapitre 9

Devant l’immeuble où vit celui qui fait battre son cœur, Trishia prend une grande respiration. Elle sait que ce jour va changer sa vie et elle espère qu’il en sera comblé. Elle entre dans le bâtiment, puis monte les escaliers jusqu’au troisième étage avant de frapper à sa porte. Son cœur ne s’arrête plus de s’accélérer, elle a l’impression qu’il va exploser. Ca fait deux semaines qu’elle n’a pas vu Mike, lui en veut-il ? Elle ignore quel est son état d’esprit vis-à-vis d’elle. Soudain, la porte s’ouvre, il se tient là, devant elle, abasourdi.

– Qu’est ce que tu fais là ? demande-t-il froidement.

Ce ton lui brise le cœur et elle ne sourit plus, elle se demande même si l’idée est bonne mais il doit savoir, elle n’a pas le droit de reculer.

– Je dois te parler, bafouille-t-elle.

– Tu peux entrer, réplique-t-il en se poussant pour qu’elle passe.

Elle retrouve le sourire mais soudain elle voit une blonde sublime assise à la table. Elle se sent de trop, elle pense qu’il est en train de refaire sa vie avec une autre… qu’il a tourné la page.

– Qu’est-ce que tu voulais me dire ? interroge-t-il.

– C’était une erreur de venir, je n’aurais pas dû, bafouille-t-elle avant de s’en aller.

– Trishia, attends ! la rappelle-t-il dans le couloir.

Mais elle n’attend pas et se précipite hors de l’immeuble. Mike retourne à l’intérieur puis ferme la porte.

– C’était ton ex ? demande la femme assise à la table.

– Ouais, répond-t-il en passant sa main sur son visage.

Chapitre 3

Le mardi, l’agence fête son nouveau contrat et Lionel son nouveau budget. En fin de matinée, Trishia a la surprise de voir Mike entrer dans son bureau sans y avoir été invité.

– Monsieur Bernier, s’étonne-t-elle en le voyant.

– Ca y est c’est fini ? Tu me vouvoies et tu m’appelles de nouveau Monsieur ! méprise-t-il.

– Qu’est-ce qui te prend ? s’écrie-t-elle.

– Tu veux que je commence par quoi ? Mon sentiment de t’avoir servie de jouet ce week-end ou celui de m’être fait trahir par ma patronne ? hausse-t-il le ton.

– Je m’amuse le week-end, faut pas me prendre au sérieux et ce n’est pas parce qu’on baise qu’on va se marier !

– Ca a au moins le mérite d’être clair !

– Tu n’es qu’un petit employé ici et moi ta patronne. J’ai fait l’erreur de l’oublier ce week-end mais crois-moi ça ne se reproduira jamais plus !

– On ne mélange pas les torchons et les serviettes ! J’ai compris ton petit message !

– En ce qui concerne la campagne de pub, Lionel est compétent… hésite-t-elle.

– Et moi non, la coupe-t-il mécontent.

– Tu n’as pas ta place au sein de mon équipe, dit-elle crument.

– Ah ce que je vois, la promotion canapé ça ne marche pas avec toi ! se moque-t-il avant de sortir en claquant la porte.

Chapitre 2

Il porte l’accusé de réception signé à l’homme qui attend devant l’immeuble. Puis il retourne au bureau de sa patronne, il refuse de la laisser le traiter comme ça, il doit s’imposer, surtout s’il a envie d’avoir une chance avec elle.

– Vous avez raison, je ne suis pas un publicitaire mais j’ai des idées ! dit-il en entrant dans son bureau sans avoir frappé.

– Qu’est ce que vous voulez encore ? s’énerve-t-elle.

– J’en ai pour deux petites minutes, commence-t-il avant de lui exposer son idée pour sa campagne publicitaire.

Quand il a terminé, il va pour partir mais elle lui demande de rester.

– Présentez-moi votre projet demain à la réunion, si ça me convient, vous aurez un poste de publicitaire.

– Vous plaisantez ? s’étonne-t-il.

– Pas du tout. Votre idée est bonne.

– Je n’ai pas la moindre idée de comment rédiger un projet.

– Surprenez-moi, sourit-elle.

Je vais te retourner sur le bureau, tu vas voir comment je vais te surprendre, se dit-il.

– A quelle heure est la réunion ?

– Dix-sept heures.

– Ok, dit-il en allant vers la porte.

– Tenez, prenez, cela vous sera utile, lui tend-t-elle en lui un dossier.

Il revient sur ses pas et le prend. Elle lui dit que c’est un projet de campagne et qu’il y trouvera des idées pour rédiger le sien. Il le prend en frôlant sa main, puis il la remercie avant de s’en aller.