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Prologue
Le trajet en car m'a paru interminable. Au moment où je me décide à sortir, mes jambes me semblent lourdent, ma fatigue est incontestable, mais les rayons du soleil italien éveillent mon sourire. Un soleil qui n'était pas présent a Lille ces dernières semaines. Mes parents et ma sœur marchent devant moi, direction l'hôtel. Il est juste là, face à nous. C'est un hôtel trois-étoiles, l'extérieur est plutôt sympa avec sa terrasse et son immense piscine où je suis déjà prête à plonger mentalement.
Enfin, je me pose, je détaille la chambre, elle est plutôt sympathique, les murs aux tons roses et le mobilier en bois clair n'ont rien de luxueux, mais le tout est chaleureux et accordé.
Alors que je me baigne enfin après m'être reposée un tant soit peu, je me sens observée. Je fais mine de me retourner avec discrétion. Mon inexpérience semble lui paraître évidente. Assit sur le transat face à moi, ses yeux noisette me détaillent avec amusement. Un sourire moqueur pointe sur ses lèvres et je me détourne.
Oh bordel, il est beau à couper le souffle, tatoué de toute part, la tête du serpent qui décore son cou ne m'échappe pas. Je me résonne et me dis que c'est sûrement un de ces machos qui attend les faveurs de midinettes pour calmer ses chaleurs. Chaleurs qui, soyons clair ne sont en rien provoqués par le soleil.
Je me concentre sur mes prouesses aquatiques, et je me cogne la tête en nageant sur le dos. Forcément, il faut que je passe pour une cruche ! Je jette un regard en sa direction, curieuse de savoir s’il m'observe encore et ses yeux de braise viennent se perdre dans les miens. Il rit, sans doute de ma connerie... génial !
Au moment où il plonge tous mes sens se mettent en alerte, fou le camp me crie ma conscience, tu n'es pas prête, pas prête du tout.
Je ne suis jamais sortie avec un garçon, je pense que je n'ai même jamais attiré l'un d'entre eux. Mon style négligé et mes vêtements larges m'ont toujours apporté le réconfort d'avoir une certaine transparence.
Quand il sort enfin la tête de l'eau, il se retrouve face à moi. Un sourire espiègle sur le visage. Prise de panique je saisis l'échelle qui est par chance derrière moi et je sors illico.
Son regard me brûle la peau, je le sens dans mon dos. Quelque chose me dit cependant que ce garçon là, n'est pas du genre à se laisser abattre, je souris à cette idée. Consciente que malgré mes blocages qui font naître en moi un sentiment étrange.
J'ai peur de ma propre maladresse, peur de ne pas savoir quoi lui dire, de paraître ridicule. Au-delà de tout ceci, mon inconscient me murmure pourtant que c'est peut-être lui, qui possède le goût de mon premier baiser.
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