Extraits

Skye était plus que le feu, plus que la glace.

Skye était l'arme atomique.

Commence par réfléchir, tu paniqueras plus tard.

La façon dont on voit nos cicatrices naît d'un choix. Elles sont un gage d'honneur. Les marques du chemin qui a fait de toi la personne que tu es devenue.

(Début du chapitre 1, traduction personnelle, soyez indulgents c:)

CHAPITRE 1

RIVES

Jour 241, juste après midi.

La terre trembla, comme si Hadès avait perdu sa patience. Ou son jouet préféré. Ou les deux.

Prenant en compte les dix dernières minutes de pure folie, je dirais les deux.

Trois portes, deux sorties jumelles et un énorme tremblement de terre, tout ça emballé dans le midi fou du jour.

Les répliques ont déchiré la roche noire tandis que l'Île se battait pour gagner, et la bataille semblait comme personnelle, avec le diable lui-même.

Actuellement, je faisais de mon mieux pour ne pas le rencontrer en personne.

Des fissures ont abîmé la roche, brisant le sol en un puzzle frais. Un champ de lave plus loin, le rouge coulait, flou, comme de la rouille liquide. Un buffle vacilla bizarrement, combattant contre l'île qui le retenait prisonnier.

Les tremblements de terre ont toujours effrayé les animaux - moi inclus. Je suis grimpé par dessus la roche tremblante, projetant de retrouver l'équipement de Charley et de ne pas me tuer dans le processus.

Nil n'était pas contente - c'était sûr.

Une autre réplique a frappé. Le sol se secoua ; de la roche noire se scindait sur ma droite. J'ai décalé ma direction avec le vent, cherchant déjà un chemin plus sûr.

Le grizzli a rugit ; j'ai pivoté pour le voir. J'avais oublié qu'il était mon nouvel ami.

J'ai gardé l'ours dans mon champ de vision et dérapé sur une pente ; mon actuelle direction me faisant tomber dans une course intensive avec le grizzli. Il a foncé vers moi, erratique et instable, essayant de combattre le séisme. C'était un concours de qui était le plus terrifié : moi ou l'ours enragé. Mais ça n'importait pas. Tout ce qui importait, c'était de rester en vie, un mandat personnel qui ne m'incluait pas jouant avec le grizzli.

J'ai fais demi-tour, incapable d'enlever mes yeux de l'ours, et trébuchai cinq pas avant de me rattraper à un gros morceau de roche. Trois mètres plus loin, le sol où j'aurais dû me tenir s'était fissuré en un sourire cruel - avec une dent. La roche noire déchirée, doublure d'un large trou. Les yeux du grizzli étaient sauvages, son rythme incontrôlé. Il a buté contre un morceau de gravier, glissé - et après il est tombé. Sur le côté, dans le gouffre, un flou brun griffait le vide. L'Île sursauta, le piège serré se referma.

La roche tomba dans la fissure, pendant que l'Île se reformait et, après, y resta.

Pas de tremblements, pas de séisme.

Fini.

Le seul animal restant, c'était moi.

Le calme sur Nil, c'était comme le calme avant la tempête. C'était un calme pesant.

"si je voulais vivre un autre jour, je ferais mieux de commencer à vivre maintenant."

"J'apprends vite, je suppose, mais il faut m'expliquer longtemps."

Je m'attendais à ce que l'eau soit chaude, probablement parce que cette crique privée ornée de rochers noirs étincelants évoquait le paradis, et qu'au paradis il devait y avoir une piscine chauffée.

J'ai hésité. Jillian avait raison. J'avais adoré cette activité, c'était ma nouvelle lubie. Etre debout sur une énorme planche, sur les eaux clames au-delà des vagues, m'apportait une incroyable sensation de paix. Une paix si proche de l'eau, une paix née de l'eau. Jamais je n'aurais imaginé ça. Nil était pleine de surprises, pas toutes abominables.

Dans la faible lumière, je distinguais mon tatouage au marqueur: CPR, T2PT. Commence par réfléchir, tu paniqueras plus tard.

J'ai pouffé.

Je n'avais pas complètement paniqué (comme s'il y avait des degrés de panique... Même une panique partielle est, par définition, une panique, mais je n'avais pas bien réfléchi non plus.