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Commentaire de theyoubot

Normal People


Commentaire ajouté par theyoubot 2022-07-30T21:52:03+02:00

Le récit suit Marianne et Connell, depuis leur dernière année de lycée jusqu’à leur quatrième année de fac. Relations amoureuses, déménagements, cercle d’amis, relations familiales. Marianne et Connell mènent une vie banale de gens leur âge (d’où le titre ‘Normal People’) tout en étant habités par un profond vide existentiel.

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NOTE 5 / 20

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Le premier quart du roman est pourtant impeccable (dernière année de lycée et retrouvailles en novembre à la fac). J’aime aussi beaucoup la fin abrupte qui ne résout rien et qui, en cela, parait authentique.

Entre les deux, c’est le néant. Sally Rooney se montre incapable de décrire les émotions des personnages. Soit elle n’a aucun talent, soit elle était pressée. Elle emploie un cache-misère qui ne marche pas : elle fait traverser à ses personnages des situations variées : multiples relations amoureuses, complexe d’infériorité sociale, peur d’être abandonné, besoin immature d’acceptation, tentations de suicide etc. À chaque fois, l’émotion est décrite en trois mots et les actions en trente pages. L’autrice espère que le lecteur fera le travail à sa place et prêtera aux personnages les émotions qu’elle n’a pas le talent d’écrire. Est ce malin ? Non. Le résultat, ce sont des personnages froids, désincarnés qui traversent sans réaction apparente des situations impliquant pourtant un profond mal-être.

Pire, une telle succession des situations intenses sans aucune justification psychologique devient progressivement irréaliste. À mi récit, on comprend que l’autrice n'a rien à raconter et qu’à défaut de rebondissement psychologique, elle essaie de le cacher avec des rebondissements «physiques». Déménagement, changement de petit ami, de groupes d’amis etc.

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Bilan : Sally Rooney a su écrire une nouvelle plaisante (le premier quart du roman). Ensuite, en panne d'idée, elle tente de faire illusion en nous servant une pale copie de Less Than Zero avec 30 ans de retard.

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MARKETING

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La quatrième de couv parle d’un «roman magistral sur la jeunesse, l’amitié, le sexe, et sur cette génération qui n’a plus droit de rêver mais qui s’entête à le faire».

Or, le roman ne dit rien sur l’amitié ni sur le sexe. Aucun des deux personnages n’a d’amis, il gravitent dans des groupes de vagues connaissances, des copains/copines de fac souvent médisants, des relations superficielles qui se délitent en quelques mois.

Côté sexe, le roman ne dit strictement rien. Bien sûr, l’héroïne parvient à jouir en étant attachée ou fouettée par son petit ami avec une ceinture mais on ne le sait que par simple allusion. Quoique le point de départ soit implicite, on ne connaîtra jamais l’itinéraire émotionnel qui a amenée Marianne à prendre du plaisir de cette façon, ni ce qu’elle éprouve pendant l’acte, ni son ressenti après. Côté rêve, c’est le vide absolu. À aucun moment le roman ne parle des rêves des deux personnages principaux et encore moins de ceux de leur génération. L’autrice ne parle ni de leurs projets de vie, ni de leurs idéaux et ne leur en prête aucun. Elle décrit juste des êtres neurasthéniques qui ont de bonnes notes en fac, vont boire un coup avec des potes et change de petit(e) ami(e) comme de chemise, sans voir plus loin que le lendemain.

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Le roman a été en apparence un grand succès à sa sortie en 2018. Un million d’exemplaires vendus, classé 25e dans la liste des 100 meilleurs livres du 21e siècle du Guardian et une adaptation en série télévisée (BBC-Hulu) l’année suivante. Comme d’habitude, la maison d'édition du roman et les journaux élogieux sur le roman appartiennent tous au même groupe multimédia. Quelle coïncidence. Donc les chiffres de vente et les avis de la presse sont aussi fiables qu’une élection dans une république bananière.

La soi-disante adaptation est aussi sans surprise : bien que les scènes de galipettes horizontales n’occupent que 1 % du roman, elles représentent 15 % du métrage de la série. Celle-ci choisit d’attirer le chaland avec de la fesse tout en se cachant derrière l’alibi classique de l’adaptation d’un roman sensible et profond. Une stratégie désespérée et logique dans le contexte actuel de mort lente des grandes chaînes de télévision occidentales. Je n’ai rien contre la fesse, bien au contraire, mais ne voyez pas dans l'existence de cette adaptation un gage de qualité du roman.

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Les lieux : les deux personnages principaux ont grandi dans la même région d’Irlande que l’autrice et ont fait, comme elle, des études littéraires au Trinity College de Dublin. Néanmoins, le roman ne dit rien ni sur cette région d’Irlande, ni sur le prestigieux Trinity College. L’autrice n’a pas la moindre idée pour les faire vivre dans son roman. Elle voulait juste que le lecteur attribue par défaut au récit la profondeur d’un récit partiellement autobiographique.

De même, aucune ponctuation ne signale les dialogues. Mais la petite gymnastique que cela impose au lecteur n’est pas génante. Il est possible que cette coquetterie dactylographique soit une tentative de conférer au récit – à peu de frais - une apparence d’authenticité.

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Je me réjouis de cette réussite marketing autour d'un roman aussi médiocre que 'Normal People'. J'y vois un signe de vitalité économique de la littérature malgré une évolution difficile du marché du livre depuis trois décennies. Je me dis que si un roman mauvais est publié avec succès, alors les bons romans ont aussi une chance. Avec toujours la crainte que les 'Normal People' prennent la place des bons livres chez les éditeurs et relèguent dans l'ombre un texte talentueux.

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