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Mais elle ne se permettait que rarement ce genre d'idées.

Se demander ce que pensaient ses parents et ses proches était trop douloureux. Elle n'avait jamais eu l'occasion de raconter les tourments que lui infligeait Thomas, si bien que personne ne devait la comprendre.

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Elaine était décidée à ne plus se laisser intimider par sa cousine. Son premier mouvement avait certes été de se faire toute petite, mais elle sentit se colère grandir rapidement contre celle qui avait détruit sa vie sans avoir l'air d'y toucher.

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— Qu’est-ce que vous faites ici ?

James McKenzie déversa sa mauvaise humeur sur son fils Jack et ses deux amis, Hone et Maaka, qui avaient attaché un panier à l’un des cordylines de l’allée menant à la demeure de Kiward Station. Ils s’exerçaient à lancer un ballon avec précision. Tout au moins jusqu’à l’apparition du père de Jack. Ils s’arrêtèrent en voyant sa mine contrariée.

Ils ne comprirent pas pourquoi il était furieux. Bon, d’accord, le jardinier ne serait peut-être pas ravi que l’allée fût transformée en terrain de jeu, car ratisser le gravier et soigner les plates-bandes lui donnait pas mal de travail. La mère de Jack, de son côté, ne verrait certainement pas d’un bon œil un panier de basket dans la belle allée et l’herbe piétinée. Mais Jack n’avait habituellement pas ce genre de préoccupations. Les garçons se seraient plutôt attendus à le voir attraper le ballon et tirer à son tour.

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Pourtant, à sa grande surprise, Hélène retira de l’examen qu’elle fit subir au nouvel hôte une impression moins négative que prévu. Au contraire : le jeune homme était propre, bien rasé et correctement vêtu. Hélène ne manqua pas de constater elle aussi que son habit était du meilleur tissu. Il demanda avec politesse où il était possible de dîner et Hélène lui proposa le repas qu’elle réservait à ses pensionnaires. Il fallait certes s’inscrire au préalable, mais Marie et Laurie, ses zélées cuisinières, feraient surgir comme par miracle un couvert supplémentaire. William se retrouva donc dans une salle à manger aménagée avec goût, devant un repas fin, en compagnie d’une jeune dame un peu guindée, institutrice dans l’école qui venait de s’ouvrir, et de deux employés de banque. Les deux serveuses le déconcertèrent au début, incapable qu’il fut de distinguer l’une de l’autre les jumelles Marie et Laurie, deux blondes joyeuses et plantureuses. Ses compagnons de table l’assurèrent en riant que Lire la suite...

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Hélène O’Keefe versait avec élégance du thé dans la tasse de sa visiteuse, Daphnée O’Rourke. Les deux femmes éprouvaient un plaisir malicieux à organiser cette cérémonie du thé au su et au vu de tout un chacun. Elles n’ignoraient pas que la moitié de la ville se livrait à des messes basses à propos de cette étrange relation entre les deux « hôtelières ». Mais Hélène n’en avait cure. Quelque quarante ans plus tôt, c’était sous sa surveillance que Daphnée, alors âgée de treize ans, avait été envoyée en Nouvelle-Zélande. Un orphelinat londonien s’était débarrassé de quelques pupilles, profitant de ce que la colonie connaissait une pénurie de bonnes à tout faire. De son côté, Hélène était partie vers un avenir incertain, pour un mariage avec un inconnu. En échange de la surveillance des fillettes, l’Église d’Angleterre avait payé à Hélène la traversée.

Jusqu’alors préceptrice à Londres, la jeune femme avait profité des trois mois de voyage pour inculquer aux pupilles un peu de savoir-vivre dont Daphnée ne s’était jamais départie. Son emploi de bonne avait ensuite débouché sur un authentique fiasco, tout comme, à plus long terme, le mariage d’Hélène­. Les deux femmes avaient fini par se sortir au mieux des situations impossibles où elles étaient tombées.

Elles levèrent la tête en entendant les pas d’Elaine sur la terrasse. Hélène avait un visage parcouru de fines rides et un nez un peu pointu qui trahissait sa parenté avec Elaine. Des mèches grises se mêlaient à ses cheveux, autrefois d’un brun foncé avec des reflets châtains, mais toujours longs et fournis. Elle les coiffait généralement en un gros chignon sur la nuque. Dans ses yeux gris se lisaient de l’intelligence et une curiosité toujours présente, notamment en cet instant où elle découvrit le visage rayonnant de sa petite-fille.

— Eh bien, mon enfant, on dirait que tu viens de recevoir un cadeau de Noël. Il y a du nouveau ?

Daphnée, dont le visage de chat avait quelque chose de dur même quand elle souriait, interpréta de manière moins naïve l’expression de ravissement d’Elaine. Elle l’avait vue chez tant de gamines pensant avoir trouvé le prince charmant ! Il lui avait ensuite fallu de longues heures pour les consoler quand le prince charmant s’était révélé n’être qu’un crapaud hideux. Ainsi s’expliquait sa méfiance instinctive.

— Nous avons un nouvel hôte ! expliqua Elaine avec feu. Un chercheur d’or venu d’Irlande.

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Descendant l’escalier, Elaine ne touchait plus terre. Elle avait l’impression qu’une montgolfière, à la place de son cœur, la soulevait dans les airs, délivrée de toute pesanteur. Ses cheveux paraissaient flotter au vent, bien qu’il n’y eût pas le moindre souffle d’air dans la maison. Radieuse, elle entrevoyait une aventure où elle serait aussi belle et invincible que les héroïnes des feuilletons qu’elle lisait en cachette.

Toujours aérienne, elle entra dans le jardin de la grande maison de ville abritant la pension d’Hélène O’Keefe. Elaine était née dans cette maison que ses parents avaient fait construire pour leur famille dès que leur commerce avait rapporté de premiers bénéfices. Ensuite pourtant, elle leur était apparue trop bruyante, trop citadine, en plein centre de Queenstown. C’était surtout Fleurette, la mère d’Elaine, originaire d’une des grandes fermes des Canterbury Plains, qui regrettait les vastes espaces. Aussi avaient-ils à nouveau fait bâtir, mais au bord de la rivière, sur un terrain auquel il ne manquait à vrai dire qu’une chose : la présence d’or. Le père d’Elaine en avait jadis obtenu la concession, mais, si le jeune Ruben O’Keefe avait de nombreux talents, il n’était qu’un piètre chercheur d’or. Par chance, sa future femme, Fleurette, s’en était aussitôt aperçue et, plutôt que d’engloutir sa dot dans cette « mine d’or » vouée à l’échec, elle l’avait investie dans une entreprise de livraison de marchandises. Essentiellement des bêches et des battées que les chercheurs d’or s’arrachaient. Le magasin O’Kay Warehouse avait parachevé cette réussite commerciale.

Fleurette, en plaisantant, avait appelé ce terrain le « Goldnugget Manor », ou « Manoir des Pépites d’or ». Le nom lui était resté. Elaine et ses frères y avaient grandi heureux. Il y avait des chevaux et des chiens, quelques moutons même, tout comme dans le pays natal de Fleurette. Ruben pestait quand, chaque année, il lui fallait tondre les bêtes. Ses fils, Stephen et Georges, s’intéressaient peu à l’élevage, contrairement à Elaine pour qui cette demeure campagnarde était à mille lieues d’égaler Kiward Station, l’immense ferme aux innombrables moutons que dirigeait sa grand-mère dans les Canterbury Plains. Combien elle aurait aimé y vivre et y travailler ! Aussi était-elle un peu jalouse de sa cousine qui en hériterait un jour.

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— Vous êtes madame O’Keefe ?

William Martyn contemplait, ébahi, la gracieuse jeune fille rousse qui l’accueillait à la réception de l’hôtel. Les chercheurs d’or du camp lui avaient décrit Hélène O’Keefe comme une dame d’un certain âge, une espèce de dragon féminin. L’éta- blissement de Mme Hélène obéissait, paraît-il, à des mœurs fort strictes, fumer y était interdit, tout comme boire de l’alcool, sans parler d’y accueillir, sans certificat de mariage, des per- sonnes du sexe opposé. Ce genre de récit évoquait plus une prison qu’un hôtel, à la différence notable que ne vous y atten- daient ni puces ni poux, mais une salle de bains.

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