Commentaire de Melaina

Ça me le fait assez rarement suite à une lecture : une sensation de vide car je ne veux pas quitter les personnages et leur histoire.

Encore un coup de cœur et un coup au cœur avec ce dernier tome.

On y retrouve Vince, Marilyn et Octave. Chacun essayant d’évoluer, d’avancer.

L’une des problématiques de ce tome est celui du confinement suite à la pandémie, de l’impact qu’il a eu sur les jeunes et surtout sur ceux isolés. J’ai apprécié cette vision car j’avais bien entendu lu des articles à ce sujet, mais j’avoue que ne l’ayant pas du tout vécu de ce côté, ça restait assez abstrait pour moi. (Perso de mon point de vue, aucun confinement puisqu’en tant qu’infirmière, je bossais tous les jours). Et ça m’a pas mal ouvert les yeux que ce que pouvaient ressentir une autre partie de la population. Ce roman a pour qualité de me replonger dans des émotions que j’ai pu - ou que j’aurai pu ressentir plus jeune. Et c’est vraiment réussi. Peu importe le personnages, je m’y suis retrouvée. Pas mal dans Vince, mais aussi Marilyn (même si j’avoue n’avoir jamais mis des mois et des mois à oublier un amour de vacances avec qui j’ai passé une semaine… sur ce côté là, j’avais envie de lui dire : bon tu vas avancer et te remuer !) et un peu dans Octave. Pas sur le côté amour, car même après avoir « compris » pourquoi il avait fait ça, ça ne m’est jamais arrivé, mais sur d’autres points.

Les personnages sont tous attachants, vraiment. Et j’ai tellement pas envie de les quitter ! Surtout avec cette fin, bien trop frustrante pour moi (un ou deux chapitres, un épilogue svp ?!). Mais bon, finalement ça correspond au style du livre. Des émotions en pagaille (pour les personnages, le lecteur) mais jamais trop de descriptions, c’est toujours assez bref. Et ça fonctionne.

Dans les problématiques du livre on y trouve plusieurs choses qui diffèrent des tomes précédents qui étaient centrés sur le premier amour : le confinement / l’isolement, le manque d’interactions sociales comme je l’ai dit, mais aussi, lié à la pandémie : la précarité chez les jeunes.

On a aussi en toile de fond le rejet familiale (sûrement dû à l’homosexualité même si ça n’est pas clairement dit), la drogue, la dépression.

Bref, des problématiques fortes et qui m’ont beaucoup touchée, même si pour certaines j’aurai aimé que ça soit un peu plus développé. Notamment l’histoire de Lilian. Le pourquoi est compréhensible mais pas suffisamment expliqué pour moi. J’aurai aimé en découvrir plus sur lui. Ce n’est pas un personnage que j’ai aimé, je n’ai pas réussi à m’attacher à lui et j’en suis assez frustrée car je pense que c’est simplement dû à ce manque d’explications qui n’a pas réussi à me faire oublier son passé avec Vince.

Ce roman, c’est aussi une histoire d’amitié. On voit les liens entre Vince et Marilyn se créer mais aussi d’autres s’éloigner.

J’avoue avoir un peu de mal à comprendre cette amitié avec Marilyn parce que pour moi, la seule choses qui les unit c’est le fait que le même mec les ai lâchés de façon soudaine et qu’ils en sont toujours amoureux. En soit, ça ne me dérange pas que ça parte de là mais j’ai eu du mal à comprendre ce qui permettait de devenir vraiment amis. Par contre, j’ai clairement adoré les réactions de Vince. C’est un mec entier. En amour comme en amitié.

Pour l’histoire de Marilyn, j’ai vraiment adoré la lire. Et l’issue. J’étais tellement heureuse pour elle.

Pour Octave, j’aurai aimé en savoir plus. Sur ce qu’il a vécu pendant ces années loin de Vince, sur le pourquoi, sur ce qu’il ressent encore vraiment. Ce que ça lui fait. C’était bien trop bref pour moi. Ca fait partie des choses que j’aurai aimé lire plutôt que deviner.

Et voilà encore la fin, idem j’aurai voulu en savoir plus. Lire au lieu de deviner.

En tout cas c’était une lecture qui ne m’a pas laissée indifférente. J’ai du mal à passer à autre chose je sens que ça va être compliqué de trouver un prochain livre ! L’auteur a un style fluide, addictif et qui m’a vraiment touchée.