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Extrait ajouté par SkeletonGirl 2023-08-22T21:47:56+02:00

J'aime Antigone. Mais l'autre jour, devant la porte Septième, quand je pensais que nous allions être lapidés tous les trois, je l'ai entendue dire tout bas : "Thèbes ne permettra pas cela." Thèbes, dans son esprit et dans son coeur, c'était elle. C'est un destin trop vaste, Antigone est trop grande ou trop folle pour moi.

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Extrait ajouté par ManonPstrummer 2021-09-22T16:57:06+02:00

Rien ne pourra nous séparer, rien ne peut plus nous soustraire à la vie. Adieu, amour du très cher corps et abîme avec toi, abîme où nous avons plongé. Adieu à la limpidité, à l'ultime clarté de nos vies passagères, à l'entretien de l'âme et du coeur sous les arbres. Salut au peu de jours que nous aurons vécus, au temps qui nous suffit pour inventer l'amour. Je te quitte en pleurant, mortel, bonheur mortel. Je te suis, souriante, et je passe après toi la porte. Dans notre nouvelle existence qu'une mémoire ailée, se souvienne de l'éphémère.

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Extrait ajouté par MSNordlys 2021-05-07T08:59:04+02:00

Tandis que l'amour, tel qu'Antigone l'a connu cette nuit, tel qu'elle le connaît sans le savoir depuis longtemps, cette certitude d'être attendue dans l'ardeur, c'est un autre niveau de la vie, ou de ce qui est plus que la vie.

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Extrait ajouté par MSNordlys 2021-04-27T09:47:54+02:00

Le matin, nous nous éveillons avec le désir que ce soit déjà le soir, et nous nous endormons le soir en espérant ne plus nous réveiller.

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Extrait ajouté par Biquet 2011-12-10T11:20:32+01:00

Elle descend dans l'ombre de la falaise et sa froide lumière. Elle voit la barque qui jaillit, très blanche, de l'énorme roche et comment, pendant ces deux jours, ces deux nuits, Œdipe a incarné sa fille Antigone dans la pierre. Autour du front et des longs cheveux que le vent déroule, le mouvement de la pierre a formé une couronne d'écume. C'est donc ainsi qu'Œdipe la pense, qu'il la fait voir, animée d'une beauté qui n'est pas celle de Jocaste ni celle d'Ismène. Une beauté active, résolue, acharnée dans la confiance. Ce visage connaît la menace de la vague, son écrasante pesanteur, mais il ne s'abandonne pas à l'effroi. La pierre l'a voulu éclairée, et solide, comme le corps, qu'elle a sculpté elle-même et retrouve avec étonnement. Ce corps dont Œdipe a accentué la ligne audacieuse qui est à la fois celle d'un garçon vigoureux et d'une jeune fille élancée, plus intrépide que les jeunes filles de Thèbes. Soudé par l'effort aux corps des deux autres rameurs, il soutient avec eux l'entreprise de survivre. Œdipe l'a achevé par le surprenant visage où tout est donné à l'effort, à la respiration juste et dont aucun des traits ne sourit. C'est la tête entière, c'est le corps tout entier qui, comme le petit dieu usé du village, sont animés d'un sourire dont la lumière transparente émane directement de la pierre. Dans ce profil né d'une vision d'Œdipe, ce qui la frappe, ce qui l'émeut surtout c'est la limpidité. C'est donc ainsi, alors qu'elle se sent souvent si troublée, si incertaine, que son esprit et ses mains l'ont aimée. Elle entoure de ses bras le sourire invisible et présent qu'il lui a donné dans la pierre, elle se réconcilie un peu avec elle-même, elle sent qu'elle pourra peut-être, comme le lui a dit Diotine, devenir un jour Antigone.

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Extrait ajouté par Biquet 2011-08-15T17:31:39+02:00

Les blessures des yeux d'Oedipe, qui ont saigné si longtemps, se cicatrisent. On ne voit plus couler sur ses joues ces larmes noires qui inspirent de l'effroi comme si elles provenaient de votre propre sang. L'incroyable désordre, qui a régné au palais après la mort de Jocaste, s'efface. Créon a rétabli les usages et le cérémonial mais chacun à Thèbes sent persister une dangereuse et secrète fêlure.

Oedipe met longtemps, près d'un an, à comprendre. Si ses fils s'agitent et se querellent, si parfois une rumeur de détresse s'élève sourdement de la ville, Créon, qui détient le pouvoir, est patient, encore patient. Il sait qu'un jour Oedipe n'en pourra plus d'attendre. D'attendre quoi ?

Oedipe, cette nuit-là, ne voit plus en rêve, au-dessus de Corinthe, la grande mouette blanche dont l'image lui a permis jusqu'ici de supporter l'interminable écoulement des heures. Un aigle plane dans son ciel dont il masque ou dévoile les astres.

D'un mouvement superbe, il plonge vers le sol. Quand il en est proche, il bat des ailes à grand bruit pour terroriser sa proie Oedipe est cette proie. Il bondit, il échappe aux serres de l'aigle. Toutes ses forces en alerte, il s'éveille, prêt au combat.

A l'aube, Antigone entre dans la salle, malgré la défense de ses frères et l'opposition du garde. Elle dit : "Père, tu m'appelles, tu n'en as pas le droit". Depuis le drame il ne parle plus, elle est surprise, interdite, de l'entendre répondre : "J'en ai le droit, mais je n'appelle personne". Elle interroge du regard le garde. Il fait signe qu'Oedipe n'a pas appelé. Elle sort.

Elle revient quelques heures plus tard : "Père, tu m'appelles. Tu m'appelles sans cesse dans ton cœur". Elle ne pleure pas, il pense qu'elle sait se tenir. "Je partirai demain à l'aube. Tu me conduiras, avec Ismène, à la porte du Nord. - Pour aller où ?" Il hurle d'une voix terrible : "Nulle part ! N'importe où, hors de Thèbes !" Il s'apaise, il lui fait signe de partir, mieux vaut d'ailleurs ne rien ajouter car déjà le garde a disparu. Il est allé prévenir Créon ou les deux frères qui, à cette heure, se surveillent sauvagement dans la grande salle.

Le lendemain, on peut voir que les soldats ont bien fait leur travail et que les habitants ont été prévenus. La ville est déserte, toutes les portes et les volets sont clos. Ismène lui a donné une gourde qu'elle a attachée à sa ceinture, Antigone, un bâton. Il le soupèse de la main, reconnaît avec plaisir un contact familier. C'est le bois de sa lance préférée. Il pense : "C'est le cadeau d'adieu de mes fils". Il oublie qu'Antigone manie, comme les garçons, la pique et la lance et qu'elle connaît toutes ses armes. Les rues sont silencieuses, on n'entend que le bruit de leurs pas et le son du bâton d'Oedipe qui hésite sur les dalles. Ils arrivent à la porte. Polynice sort de l'ombre. Il ouvre seul et manie sans aide l'énorme battant renforcé d'airain. En haut sur le rempart, Etéocle en armes surveille la ville et la route du Nord qui s'en va entre les jardins et les champs avant de se transformer très vite en un chemin semé d'ornières et de trous.

Ismène, qui sait toujours ce qu'il faut faire, ne cesse pas de pleurer à petit bruit depuis qu'ils ont quitté le palais. Antigone a les yeux secs, elle est déchirée, écartelée par une petite chose absurde et terrifiante. D'une main elle guide son père, de l'autre elle tient le sac qu'elle a préparé la veille en même temps que la gourde d'Ismène. Son sac de mendiant pour aller nulle part. Elle ne peut supporter l'idée ni l'image du roi Oedipe en train de mendier. Elle n'a pu lui donner le sac au palais et maintenant qu'il va les quitter pour longtemps, pour toujours peut-être, et franchir le seuil redoutable de la cité, elle ne peut se résoudre à le faire. Le temps presse pourtant car, à sa façon, il abrège les adieux.

Il les embrasse, il leur dit brièvement quelque chose qu'elle ne parvient pas à comprendre et déjà se retourne. Il a passé la porte, elle entend son pas et son bâton qui résonnent autrement sur les pavés de la route que sur les dalles de la ville. Elle voit son large dos, sa taille haute qui s'éloignent. Elle se tord les mains, elle se cramponne misérablement à ce sac dérisoire qui devait permettre à son père d'être un mendiant comme les autres. Elle ne pleure toujours pas, elle sanglote sans larmes et même - elle, la fière Antigone - elle hurle de toutes ses forces. Ismène est épouvantée, elle balbutie : "Viens ! Rentrons", alors que leur père, aveugle et seul, s'en va nulle part. Antigone repousse Polynice qui tente de la retenir. Elle crie: "Attends-moi !" et s'élance en courant sur la route. Elle parvient à rattraper Oedipe, mais elle est hors d'haleine, épuisée par la course et par l'émotion. Elle ne peut lui dire un mot ni lui donner le sac. Il s'arrête, il dit : "Retourne, Antigone, personne ne doit venir avec moi !"

Il est déjà reparti. Elle est glacée par le ton dont il a dit cela, ce n'est pas l'ordre d'un père, c'est la sentence de la ville et des terribles dieux qui la protègent. Elle revient en courant vers Thèbes, Polynice est devant la porte, il ne l'a pas refermée, il l'a attendue, quel bonheur ! Il lui ouvre les bras, elle s'y jette en pleurant. Il est grand, il est fort, il est beau comme Oedipe mais ne la rejette pas comme lui. Elle l'aime et Polynice, à sa manière de garçon, de prince, d'ambitieux, l'aime aussi en somme. Il lui caresse les cheveux et les épaules, il la flatte et l'apaise comme il fait avec ses chevaux. Il dit qu'il faut respecter la volonté d'Oedipe, le laisser faire. Il ne se demande pas si c'est réellement sa volonté. Il lui prend le bras, tente de l'entraîner vers la ville.

Elle résiste, c'est de ce côté de la porte qu'elle veut demeurer et pleurer, pleurer encore. Il patiente mais le temps fixé pour le départ d'Oedipe est écoulé, il lui demande de rejoindre Ismène et de le laisser refermer la porte. Elle demande pourquoi. Il répond que toutes les portes de Thèbes doivent être fermées aujourd'hui et durant trois jours pour les cérémonies de purification de la ville. C'est l'ordre. Elle comprend soudain. C'est l'ordre, donné hier soir déjà, qui interdit à Oedipe les portes de la ville et tout retour en arrière. C'est leur ordre, celui qu'elle n'accepte pas, qu'elle n'acceptera jamais. Polynice s'impatiente, il la presse de passer le seuil de la porte, il veut la forcer.

Il a tort car, d'un mouvement brusque, elle surprend son frère, se dégage et, le défiant du regard, lui fait face. Elle recule à pas lents, prête à lui résister. Polynice est désolé, il a commis une erreur, ce n'est pas la voie à suivre avec cette fille sauvage, mais la colère le prend car le temps manque et l'ordre est impératif. Etéocle, là-haut, surveille la fermeture des portes, prêt à signaler tout manquement au plan fixé. Qu'elle fasse donc l'expérience de la vie errante et de la mendicité, elle reviendra ici plus vite qu'elle ne s'y attend. Un sursaut d'affection pour elle le pousse cependant à détacher un bel objet de sa ceinture : "Prends ça, tu en auras besoin !" Elle craint un piège, saisit l'objet à la volée en faisant en arrière un bond de cabri. Elle le regarde, c'est le plus beau poignard de Polynice, celui qu'elle désirait tant. Elle le remercie de la petite révérence moqueuse qui fait partie de leurs jeux rituels, mais il ne répond pas comme d'habitude par une de ses épouvantables grimaces. Il est occupé à fermer la porte dont le lourd battant retombe bruyamment derrière lui. Le cœur serré, Antigone regarde les ornements d'airain qui la renforcent et qu'elle revoit toujours avec fierté chaque fois qu'elle revient dans la ville. Elle entend son frère entraîner Ismène qui, cette fois, pleure à grand bruit. Elle se retourne, elle n'emporte que le poignard de Polynice et le sac de mendiant d'Oedipe. Elle pense : "C'est moi qui mendierai pour lui".

Etéocle, du haut du rempart, la voit s'éloigner, il la hèle plusieurs fois, elle ne tourne pas la tête, elle se presse, leur père est déjà hors de vue. Antigone ne court plus, elle sait qu'il lui suffit de marcher pour rattraper Oedipe. Elle le suit mais son cœur tire, son cœur l'attire non pas vers lui mais vers Thèbes. Devant elle la haute silhouette de son père avance avec peine, avec cette obstination insensée qu'il a toujours eue. Elle sent monter, bouillonner sa colère contre lui. Pourquoi l'a-t-il appelée dans son cœur si c'était pour la repousser ensuite ? Pourquoi est-il resté si longtemps à Thèbes dans cette position humiliante et déchue si c'était pour en partir brusquement ? Les conséquences sont là, les deux frères aspirant à la royauté et dressés plus que jamais l'un contre l'autre. Lui-même, chassé du palais et de la ville comme une bête. Et moi, ne pouvant supporter ce désastre, qui le suis sans manteau, sans souliers pour la marche, laissant Ismène toute seule au milieu des luttes et des intrigues du palais.

Elle s'effraie, elle s'irrite, car elle s'aperçoit qu'elle ne sait rien de la vie que ces choses inutiles qui conviennent à la fille d'un roi. Tout ce qui n'avait de prix qu'à Thèbes, tout ce qui faisait sa valeur est aujourd'hui perdu, englouti dans ce qu'Etéocle appelle la folle, la risible aventure de leur père.

Tandis qu'elle se rapproche du grand corps courbé qui avance en trébuchant sur les pierres et dans les ornières du chemin, elle sent monter sa colère contre ceux qui l'ont chassé et celui qui les manœuvre tous : Créon. Créon qui aime tellement Ismène à cause de sa ressemblance avec Jocaste, tandis qu'elle, Antigone, c'est de son père qu'elle tient sa taille trop haute pour une fille et ce visage aujourd'hui brouillé et sans grâce dont sa mère pourtant disait : "Tu ressembles à ton père, prends patience, tu seras belle, peut-être très belle".

Elle est près d'Oedipe qui avance d'un pas hésitant, difficile, tâtant le sol devant lui sans jamais s'arrêter. Elle a faim, elle a soif, elle est brûlée par le soleil comme lui mais, marchant plus vite, elle peut de temps à autre se reposer à l'ombre.

Oedipe parvient près d'un puits, une paysanne tenant un enfant à la main y arrive aussi. Des ordres ont dû être envoyés de Thèbes car c'est la première personne qu'il rencontre. Cette femme qui habite un endroit écarté n'a pas été prévenue. Elle voit qu'il est aveugle et lui donne de l'eau. Elle remplit sa gourde et il lui demande de lui verser de l'eau sur la tête. Elle rit : "Comme font les soldats ?" Il soupire. "Comme je faisais jadis". Elle le regarde avec pitié, avec respect. Il la remercie. Malgré le bandeau sur ses yeux, il a toujours son admirable sourire. Il repart.

Antigone s'avance jusqu'au puits, elle dit son nom, la femme répond en lui disant le sien, elle s'appelle Ilyssa. Elle remplit le bol resté sur la margelle et elles boivent toutes les deux. Est-ce qu'Antigone accompagne l'aveugle ? Elle répond que oui. "Il ne faut pas le laisser aller seul comme ça, il va tomber et se faire mal. - Il ne veut pas. - Il ne veut pas, il ne veut pas, une entorse est vite attrapée. Il faut le forcer, ma fille !" Antigone est stupéfaite "Le forcer ? - Mais oui le forcer et peut-être qu'il sera content de se laisser faire. Il y a longtemps qu'il va ainsi tout seul ? - On l'a chassé de Thèbes ce matin. - Alors c'est lui, l'ancien tyran qui a tué son père ! Je n'aurais pas dû lui parler. Il faut que je me purifie, mon garçon aussi. Comment est-ce qu'il faut faire? Antigone connaît les rites de Thèbes et les leur fait accomplir avec beaucoup d'autorité. Ilyssa est rassurée et se prépare à partir. Antigone ose enfin lui demander quelque chose à manger. Ilyssa retourne chez elle et revient avec un morceau de pain. Elle lui sourit, mais ne s'approche pas pour le lui donner. Elle le lance sur le sol. Antigone se baisse et le ramasse.

Oedipe a le vertige. Il s'en est aperçu dès qu'il a quitté les rues ombreuses de la ville pour s'engager sans protection dans le vent et les aspérités de la route. Est-ce que c'est l'éclat du soleil sur les cicatrices de ses yeux, ou l'effet du grand air après ces mois d'inaction, assis par terre au pied de la colonne de la petite salle du palais ? Il a le sentiment de traverser un brouillard rouge strié de sombres éclairs ou d'entrer dans des zones où le blanc qui survient devient très vite douloureux. A chaque pas, il est un peu déporté vers la gauche ou la droite avec le désir, l'appréhension de poursuivre, d'accentuer ce mouvement jusqu'à la chute. Il se hâte, non par souci d'arriver quelque part, car il ne sait pas, ne veut plus savoir où il pourrait aller. Il se hâte parce qu'il est Oedipe qui s'est toujours pressé, qui a toujours été pressé par les autres, par les événements et par l'oracle. Sauf lorsque l'événement - ou peut-être l'oracle - était Jocaste, et qu'ils sortaient ensemble de ce qu'on appelle le temps.

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