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Deux ans et davantage. Colombo, la côte de Malabar. Du fret. Il faut bien faire entrer un peu d’argent dans les caisses vides. Madras et du fret encore. Calcutta. Rangoon, deux semaines plus tard. Remontée auparavant de l’Irawady, le puissant fleuve très récemment gonflé par les pluies de la mousson, et le Nan Shan va jusqu’à Mandalay, dont le nom faisait rêver la grande bringue. Tu ne peux pas résister à ses rêves – ni d’ailleurs à la moindre de ses appétences. Dieu sait pourtant qu’à part la foutue maison, dont il est vrai qu’elle ne dit plus mot depuis des lunes, elle a si peu de demandes – c’est une merveille que cette femme qui est tienne.

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La proposition ne fut pas retenue : il y avait des requins dans le coin. On se contenta de déposer trois ou quatre débris de la grosseur d’un poing dans le canot : Catherine voulait s’en servir pour se frotter le dos en prenant sa douche. L’île de pierre ponce mesurait dans les six cents mètres de long, sur soixante-dix de large au maximum. Quand le Nan Shan reprit sa route, elle poursuivit sa dérive.

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La cinquième nuit fut quasi dantesque. Le Nan Shan se coucha en quatre occasions sur le flanc, ses voiles de cape furent arrachées par deux fois, le cagnard, de teck pourtant, qui servait aux Ibans quand ils s’acagnardaient sur le pont par beau temps, ce cagnard s’envola, sans doute à la poursuite des deux tendelets disparus, quant à eux, depuis longtemps.

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La journée s’acheva, la nuit vint. Selim resurgit de sa cambuse, bien trop prudent pour émettre le moindre son mais insistant pour signaler sa présence, et son éventuelle disponibilité, dans le cas où. Les Ibans mangèrent, Oncle Ka également. Pas Kaï, qui pourtant avait l’estomac dans les talons, ayant fait jeter aux poissons tous les plats du repas de midi.

Pas question de descendre la chercher, pas question de faire seulement semblant de m’intéresser à elle, pas question d’autre chose que d’ignorer totalement sa présence, j’aurais dû immédiatement revenir à Saigon, à la minute même où je l’ai découverte ; ne serait-ce que pour avoir des nouvelles de la santé de monsieur Marc-Aurèle ; mais maintenant c’est trop tard.

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Il s’avéra que Ha se trouvait présentement dans son atelier personnel. Un peu plus loin, dans la direction de Serangoon. Mais il n’était absolument pas question que le plus que très honorable O’Hara fît à pied le chemin, M. Ha en serait épouvantablement contristé et lui, le contremaître, déshonoré, en plus d’être flanqué à la porte. En un clin d’œil, une barrette s’avança, tirée par quatre coolies de course qui partirent comme s’ils étaient poursuivis.

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Une demi-heure plus tôt, le même policier moustachu flanqué des deux mêmes soldats l’avait fait sortir de la geôle (où l’ambiance était devenue carrément amicale, voire très allègre, une fois que Kaï avait cassé la figure au plus massif des Papous prisonniers ; un armistice avait été conclu d’autant plus aisément que deux des détenus se souvenaient fort bien de la Mangouste folle, à qui Kaï ressemblait tant, et qui lui aussi tapait si fort, un vrai plaisir de se battre avec lui ; pour finir, Kaï leur avait à tous fait chanter à tue-tête La Marseillaise, parce que c’était un chant révolutionnaire et français de surcroît, de nature à enquiquiner au maximum les sujets de Sa Majesté Victoria).

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La piste pourtant allait au nord, laissant donc Angkor Vat à main gauche, dans la direction d’un phnom, d’une colline qu’un autre temple couronnait – « Bakeng », dit Ouk –, au-delà de quoi se dressait une nouvelle enceinte, moins longue peut-être mais plus haute que la précédente – sept mètres de briques de latérite. Ouk se hissa sur l’ouvrage et fit signe à Kaï de le rejoindre au sommet. Un véritable boulevard de soixante pas de large y courait, en bien des endroits fissuré par des racines, partout recouvert d’une herbe neuve que la mousson avait fait naître en deux semaines. L’altitude n’était pas suffisante pour dominer la mer des arbres et pourtant Kaï aperçut d’autres tours, des visages de pierre en fait, multiples.

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C’étaient les premiers mots qu’il prononçait, dans tous les cas, les premiers compréhensibles, après deux semaines de total mutisme. Le Nan Shan avait quitté Chittagong depuis déjà trois jours et voguait délicieusement dans la direction des îles Andaman et Nicobar. Pour la première fois depuis qu’il commandait la goélette, Kaï avait abandonné la navigation à vue pour la hauturière ; mettant en pratique les enseignements d’Eliphalet Hoxworth, il faisait désormais le point trois fois par jour.

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Ou d’un homme, oui. La pluie cessait, s’interrompait quelques heures, repartait ; tantôt fine, tantôt en grosses et grasses gouttes, toujours sans vent – Kaï allait apprendre, apprenait à aimer ces mondes noyés, la forêt sous la pluie, ce sentiment d’être revenu au tout commencement du monde, d n’était pas jusqu’à la boue qu’il ne goûtât, entre les orteils de ses pieds nus ; et la leçon qu’il allait en tirer serait une totale impassibilité devant tous les déchaînements naturels.

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Il ne fut pas possible d’en savoir davantage. Et le cinquième jour après le départ de Surabaya, une côte apparut. Kaï fut le premier à la distinguer, sans longue-vue, alors même qu’à la lunette Hoxworth ne voyait que la brume. Dans les heures suivantes, Kaï découvrit une terre basse, selon toutes apparences marécageuse, et faite surtout de mangroves. Sous la lourde pluie qui tombait depuis soixante heures, la forêt ininterrompue semblait grise. On ne voyait aucun signe de présence humaine, quoique quelque part dans le nord-est, mais à des centaines de kilomètres, se trouvât, selon les cartes, une espèce de gros village du nom de Banjarmasin.

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