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En résumé, l’inventivité et l’énergie humaines ont été mobilisées en grande partie pour produire des objets de prestige destinés aux seuls chefs. Elles ont servi à produire du pouvoir, à distinguer leurs bénéficiaires de tout le reste de la collectivité. Ce sont des instruments de manipulation.

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Elle permet de comprendre l'histoire, de nous situer dans l'histoire, et d'en tirer des leçons pour l'avenir. Il est crucial de comprendre pourquoi certaines civilisations ont disparu, de la Crète aux Mayas et de l'Égypte à l'Empire romain, et comment elles sont parfois allées à leur perte alors que d'autres trajectoires étaient possibles. Il est essentiel de ne pas penser notre présent comme immuable et allant de soi, mais de reconnaître qu'il est l'effet provisoire de nombreuses strates historiques.

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Ce ne sont pas des Gaulois hauts en couleur mais barbares, vivant dans des huttes au milieu des forêts, qui auraient été civilisés par leurs vainqueurs ; ce sont des sociétés prospères, à l'économie et aux techniques inventives et dynamiques, possédant villes et battant monnaie, qui furent intégrées avec succès dans un empire naissant, qu'elles fécondèrent d'autant.

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l'archéologie sert avant tout à se comprendre dans le monde, dans le temps et dans son territoire. Certes, nous avons toutes et tous en tête des bribes de l'histoire de France, apprises à l'école, puis retrouvées dans les documentaires ou les films de télévision, ou dans les leçons qu'ont à apprendre nos propres enfants au retour de l'école. Mais ce savoir est abstrait et livresque. L’archéologie, elle , apporte les preuves matérielles que le passé dont nous parlent les livres a vraiment existé.

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C'est souvent parce qu'ils se sont battus au nom de mythes, au nom d'entités mythiques, que les humains ont provoqué et provoquent encore les plus grands drames de l'histoire. Il est un peu plus difficile, mais beaucoup plus sain, de comprendre plutôt que de croire.

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Les hommes préhistoriques : des sauvages ?

Il y a plusieurs dizaines de milliers d'années, vers minuit...

«Les Oulhamr fuyaient dans la nuit épouvantable. Fous de souffrance et de fatigue, tout leur semblait vain devant la calamité suprême : le Feu était mort. Ils relevaient dans trois cages, depuis l'origine de la horde ; quatre femmes et deux guerriers le nourrissaient nuit et jour. [...] Il était mort ! L'ennemi avait détruit deux cages ; dans la troisième, pendant la fuite, on l'avait vu défaillir, pâlir et décroître. Si faible, il ne pouvait mordre aux herbes du marécage ; il palpitait comme une bête malade. À la fin, ce fut un insecte rougeâtre, que le vent meurtrissait à chaque souffle... Il s'était évanoui... Et les Oulhamr fuyaient, dépouillés, dans la nuit d'automne. [...] Comme tous les vaincus, il évoquait le moment où il avait failli vaincre. Les Oulhamr se précipitaient pour le carnage ; lui, Faouhm, crevait les têtes sous sa massue. On allait anéantir les hommes, enlever les femmes, tuer le Feu ennemi, chasser sur des savanes nouvelles et dans des forêts abondantes. Quel souffle avait passé ? Pourquoi les Oulhamr avaient-ils tournoyé dans l'épouvante, pourquoi est-ce leurs os qui craquèrent, leurs ventres qui vomirent les entrailles, leurs poitrines qui hurlèrent l'agonie, tandis que l'ennemi, envahissant le camp, renversait les Feux Sacrés ? Ainsi s'interrogeait l'âme de Faouhm, épaisse et lente.»

Ainsi commence, trois ans avant le début de la sanglante Première Guerre mondiale, le fameux livre de J.-H. Rosny aîné, pseudonyme de Joseph Henri Boex (il allait mourir à l'aube de la Seconde Guerre), La Guerre du feu, ce «roman des âges farouches» comme l'indique son sous-titre. La vie préhistorique, il y a des dizaines de milliers d'années, était-ce donc cela, une survie misérable, entre famine et détresse, ignorance et superstition, viols et massacres ? La Guerre du feu, il est vrai, fut écrit il y a un siècle : notre vision usuelle de la préhistoire a-t-elle changé ?

Regardons le film qui fut tiré du roman trois quarts de siècle plus tard par Jean-Jacques Annaud (1982). Le réalisateur, qui ne lésina pas sur les moyens, s'était entouré d'éminents éthologues, dont Desmond Morris, pour simuler l'allure, la démarche et les gestes de ses hommes préhistoriques ; le romancier Anthony Burgess, auteur d'Orange mécanique, reconstitua un langage primitif, sorte de proto-indo-européen (je reviendrai brièvement plus loin sur cette question) : ainsi «Donne le feu» se dit Dô âtrâ. Ce langage en «version originale» non sous-titrée fut l'une des trouvailles du film et des clefs de son succès. La caméra balaie en ouverture une grotte obscure où dorment pêle-mêle, entassés et ronflants, la tribu des Oulhamr, dont l'aspect physique évoque ce que nous savons de l'homme de Neandertal. Ils sont soudain attaqués par de monstrueux adversaires, sortes d'hommes-singes velus armés de gourdins rudimentaires. Pendant le reste du film, Naoh, le héros, accompagné de deux compagnons, traversera toutes sortes d'aventures avant de rapporter le feu à sa tribu. Ou plutôt il reviendra avec une jeune compagne, Ika, membre d'un groupe d'Homo sapiens au physique moderne, à la technique avancée et qui maîtrise la production du feu. Ika lui apprendra au passage et à son grand étonnement comment passer de la position dite «en levrette», censément plus animale, à celle du missionnaire, qui permet de faire l'amour en se regardant. De fait, la dernière image montre Naoh et Ika, enceinte, assis côte à côte et regardant la lune pleine, prémices d'un cheminement vers l'ouverture au divin.

Au-delà de certaines invraisemblances mineures et d'indéniables qualités techniques et narratives, la thèse et le fil conducteur du film sont bien cette notion de progrès matériel et spirituel, y compris dans la plus grande place faite aux femmes, les années 1970 étant passées par là. Grâce aux femmes, mais aussi grâce à ces Homo sapiens plus évolués techniquement et biologiquement, l'humanité s'extrait lentement de sa sauvagerie brutale et désordonnée pour s'avancer vers la civilisation.

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