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Ma prise se referme sur son avant-bras et je le tire à moi d’un geste brusque avant d’écraser ma bouche sur la sienne.
Énorme connerie.
Énorme connerie.
Énorme connerie.
Afficher en entierBlake
Mon cœur bat si vite, tout semble trembler autour de nous. Je n’arrive pas à croire que ce soit Nate. Mon Nathaniel. La seule personne à m’avoir jamais renversé sans même me toucher. Le seul homme sur cette terre pour lequel j’aurais tout donné sans réfléchir. Le fantasme de ma vie.
Afficher en entierNate
— Personne ne fera souffrir mon gamin, Nate. S'il tombe amoureux, je te jure que ce type va subir le pire interrogatoire de sa vie. Une mauvaise réponse et il dégage. Je l’enfermerai dans le garage, ligoté à une chaise, et il n’en sortira que lorsque je serai certain que c’est le bon.
Je m’enfonce mentalement dans un gouffre de plus en plus profond et triture ma paille rose bonbon pour me donner contenance. Mon esprit divague. Je m’imagine sur cette chaise, avouant à Josh que son fils m’attire comme un aimant. Que j’ai envie de le serrer dans mes bras, de l’embrasser à perdre haleine, de lui arracher ses vêtements et de le baiser toute la nuit. Il me droguerait, réussirait à me trimballer jusqu’à la clinique et je me réveillerais encore au bloc, à poil, avec un trou à la place de la bite.
Moi aussi, je vais dégueuler.
Afficher en entierBlake
— Toi aussi tu peux y aller, tu sais ? Les filles aiment bien qu’on prenne les devants !
— T’es déjà sorti avec une fille ?
— Non, avoué-je.
— Tu n’y connais rien ?
— Bah… Mes potes sortent avec des filles. Et puis, la drague, c’est universel, non ? On s’en fout que ce soit une nana ou un mec, c’est pareil. Enfin, non, un conseil pour plus tard : n’envoie pas des photos de ta bite à une fille, j’en ai parlé avec des copines et elles sont unanimes, tu te ferais bloquer.
Afficher en entierNate
— Josh, il faut que tu arrêtes avec ça. Franchement, autant il te pardonnerait peut-être de reporter sur lui la peur qui te ronge depuis que ton cerveau a fait le lien entre la fusillade et les sorties de ton fils, autant je ne vois pas par quel miracle il pourrait trouver acceptable que tu espionnes ses réseaux.
Afficher en entierNate
Ça faisait longtemps qu'il ne m'avait pas maté ouvertement, mais le plus problématique, ce n'est pas tant le fait de lui plaire physiquement. Non, en réalité, ce qui m'a perturbé, c'est la seconde durant laquelle j'ai osé me dire qu'il n'était pas mal non plus. Rien que d'y penser, j'en ai des sueurs froides.
Afficher en entierBlake
J’ignorais que ça se passait mal avec son mec.
Avaient-ils déjà rompu ? Moi, s’il m’avait quitté, j’aurais sauté d’un pont. Imaginer cet homme dans les bras d’un autre après avoir eu la chance de connaître ce que ça fait de lui appartenir, ce doit être la pire sensation du monde.
Afficher en entierBlake
Je ne peux pas accueillir cet homme dans un état pareil, on dirait que je sors d’une poubelle et que je n’ai pas dormi. Quand j’avise l’heure sur mon réveil, mon impression se confirme. J’ai débarqué il y a cinq heures. En dessous de neuf heures de sommeil, je n’appelle pas ça « dormir ».
Afficher en entierJe dévale les marches, ralentis en arrivant en bas et me fige en avisant la silhouette de Nate, qui se retourne pour me sourire. À ses côtés, un café dans une main et une bouteille de vin dans l’autre, mon père détaille ma tenue comme si je m’étais déguisé en croque-mort pour une soirée cocktail.
— Salut, Blake. Ça faisait un moment, je suis heureux de te voir ici.
Et là, à cet instant précis, je me rappelle pourquoi je fantasmais sur ce type au lycée. Sa voix, mon Dieu ! Grave, mais douce, jamais un mot plus haut que l’autre. Combien de fois ai-je rêvé qu’il prononce mon prénom dans un contexte beaucoup plus…
— Ton café.
Mon père interrompt mes pensées juste à temps. Une seconde de plus et mon cerveau menaçait de tourner au prochain carrefour surmonté d’un panneau « Adult Only ».
— Merci, murmuré-je sans le regarder. Salut, ajouté-je après m’être raclé la gorge. Ça va ?
— Bien, merci. Et toi, alors ? La fac, comment ça se passe ?
— Venez, intervient mon père, vous n’allez pas bavarder au milieu de l’entrée.
Afficher en entier— En tout cas, il est amoureux. C’est bizarre de l’entendre dire une telle chose, c’est la première fois. J’espère qu’il ne sera pas déçu.
J’ai chaud. Ce doit être la canicule de ce début d’été, on étouffe là-dedans.
— Il t’a avoué qu’il était amoureux ?
— Ben, oui, c’est ce que je viens de te dire. C’était très touchant.
— J’imagine.
Blake m’aime.
Je ne doutais pas de son affection, mais l’amour, ce n’est pas rien. Or, il m’aime.
Moi.
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