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« Un jour, dans mille ans, un archéologue explorera ton refuge. Il comprendra que l’ouvrage militaire a été recyclé en ermitage. Et s’il lui vient l’idée de gratter sous la peinture ou la chaux, il exhumera des fresques colorées intitulées La Vie de David Claessens en sept tableaux. Je les connais par cœur, ils sont gravés à tout jamais dans ma médiocre mémoire, je peux vous les décrire, si vous voulez faire travailler votre imaginaire :
L’enfant prodige choisit sa voie.
Il suscite espoirs et ambitions.
Le fils trébuche, s’éloigne, ressasse.
Dans son exil, l’enfant devient un homme.
Le fils prodigue, tentant de regagner son foyer, s’égare.
Blessé, il dépérit dans sa prison de béton.
Mais à la différence des tapisseries de New York, ton histoire est en cours ; il nous reste quelques tableaux à écrire, toi et moi, et je ne désespère pas de te faire sortir un jour du bunker. La clé de ton enclos, de ta cellule 77, c’est moi qui l’ai, David. Moi, Ariane, ta sœur.
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L’enfant prodige choisit sa voie.
Il suscite espoirs et ambitions.
Le fils trébuche, s’éloigne, ressasse.
Dans son exil, l’enfant devient un homme.
Le fils prodigue, tentant de regagner son foyer, s’égare.
Blessé, il dépérit dans sa prison de béton.
Mais à la différence des tapisseries de New York, ton histoire est en cours ; il nous reste quelques tableaux à écrire, toi et moi, et je ne désespère pas de te faire sortir un jour du bunker. La clé de ton enclos, de ta cellule 77, c’est moi qui l’ai, David. Moi, Ariane, ta sœur.
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L’enfant prodige choisit sa voie.
Il suscite espoirs et ambitions.
Le fils trébuche, s’éloigne, ressasse.
Dans son exil, l’enfant devient un homme.
Le fils prodigue, tentant de regagner son foyer, s’égare.
Blessé, il dépérit dans sa prison de béton.
Mais à la différence des tapisseries de New York, ton histoire est en cours ; il nous reste quelques tableaux à écrire, toi et moi, et je ne désespère pas de te faire sortir un jour du bunker. La clé de ton enclos, de ta cellule 77, c’est moi qui l’ai, David. Moi, Ariane, ta sœur. »
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L’enfant prodige choisit sa voie.
Il suscite espoirs et ambitions.
Le fils trébuche, s’éloigne, ressasse.
Dans son exil, l’enfant devient un homme.
Le fils prodigue, tentant de regagner son foyer, s’égare.
Blessé, il dépérit dans sa prison de béton.
Mais à la différence des tapisseries de New York, ton histoire est en cours ; il nous reste quelques tableaux à écrire, toi et moi, et je ne désespère pas de te faire sortir un jour du bunker. La clé de ton enclos, de ta cellule 77, c’est moi qui l’ai, David. Moi, Ariane, ta sœur. »
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L’enfant prodige choisit sa voie.
Il suscite espoirs et ambitions.
Le fils trébuche, s’éloigne, ressasse.
Dans son exil, l’enfant devient un homme.
Le fils prodigue, tentant de regagner son foyer, s’égare.
Blessé, il dépérit dans sa prison de béton.
Mais à la différence des tapisseries de New York, ton histoire est en cours ; il nous reste quelques tableaux à écrire, toi et moi, et je ne désespère pas de te faire sortir un jour du bunker. La clé de ton enclos, de ta cellule 77, c’est moi qui l’ai, David. Moi, Ariane, ta sœur. »
Afficher en entierPréparez-vous à rencontrer :
Claessens, le père, qui fut un grand pianiste avant de se tourner vers la direction d'orchestre et de devenir le chef émérite de l'Orchestre de la Suisse romande.
Son surnom : "Le Commandeur";
Yaël, la mère, soprano au vibrato exceptionnel, d'origine israélienne;
David, le fils aîné, violoniste absolu ;
Ariane, la fille, pianiste virtuose, soliste exceptionnelle, et "diseuse" de notre récit ;
Krikorian, qui enseigne l'art du violon à David.
Tout commence par un long recueillement dans une basilique genevoise : Classens est mort. L'assistance attend qu'Ariane entame la marche funèbre que l'on se doit de jouer, traditionnellement, pour célébrer les Grands Hommes. A la stupéfaction générale, la partition choisie est différente : ce sont les notes du concerto de Chostakovitch pour violon et orchestre, le fameux Opus 77 du compositeur russe qui s'élèvent vers les hauteurs de la cathédrale. La raison ? Cette œuvre est la toile sur laquelle s'est tissé, au fil des ans, le destin tragique de la famille Claessens.
C'est une mise à nu sans pitié, rythmée par les cinq mouvements du concerto, qu'offre aux auditeurs et aux lecteurs sidérés une jeune femme de 27 ans. Qu'est-ce donc qu'être un enfant "prodige" ? Qu'attend donc un père de ses enfants et notamment de son fils aîné ? Pourquoi David a-t-il sabré son génie en une seule soirée, lors de la finale du plus prestigieux des concours musicaux ? Et Ariane, pourquoi s'est-elle enfermée dans le rôle de la soliste à la beauté froide, à la virtuosité diabolique ? Qu'est-il advenu de l'amour fulgurant qui avait uni leurs parents dès le premier regard, dès la première note pleine de lumière jaillie de la gorge de Yaël.
Les souvenirs remontent et s'écorchent aux arpèges vertigineux d'une pièce musicale qui semble la représentation d'un XXe siècle à feu et à sang.
Afficher en entier" Mon roman est un portrait d'artiste mais également un portrait de femme. À travers le personnage d'Ariane Claessens, j'ai travaillé à ma propre définition de la grâce, un mélange paradoxal de force et de fragilité. Ariane en est l'incarnation. Je l'ai voulue la plus humaine possible, c'est-à-dire pleine de contradictions. " Alexis Ragougneau
" Un jour, dans mille ans, un archéologue explorera ton refuge. Il comprendra que l'ouvrage militaire a été´ recyclé en ermitage. Et s'il lui vient l'idée de gratter sous la peinture ou la chaux, il exhumera des fresques colorées intitulées La Vie de David Claessens en sept tableaux. Je les connais par cœur, ils sont gravés à tout jamais dans ma médiocre mémoire, je peux vous les décrire, si vous voulez faire travailler votre imaginaire :
L'enfant prodige choisit sa voie.
Il suscite espoirs et ambitions.
Le fils trébuche, s'éloigne, ressasse.
Dans son exil, l'enfant devient un homme.
Le fils prodigue, tentant de regagner son foyer, s'égare.
Blessé, il dépérit dans sa prison de béton.
Mais à la différence des tapisseries de New York, ton histoire est en cours ; il nous reste quelques tableaux à écrire, toi et moi, et je ne désespère pas de te faire sortir un jour du bunker. La clé de ton enclos, de ta cellule 77, c'est moi qui l'ai, David. Moi, Ariane, ta sœur. "
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L’enfant prodige choisit sa voie.
Il suscite espoirs et ambitions.
Le fils trébuche, s’éloigne, ressasse.
Dans son exil, l’enfant devient un homme.
Le fils prodigue, tentant de regagner son foyer, s’égare.
Blessé, il dépérit dans sa prison de béton.
Mais à la différence des tapisseries de New York, ton histoire est en cours ; il nous reste quelques tableaux à écrire, toi et moi, et je ne désespère pas de te faire sortir un jour du bunker. La clé de ton enclos, de ta cellule 77, c’est moi qui l’ai, David. Moi, Ariane, ta sœur. »
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