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Extrait ajouté par x-Key 2011-01-11T21:34:59+01:00

L'oubli est la grande vérité de l'Histoire : sa trappe la plus cruelle. Beaucoup de héros honorables, comme beaucoup de faibles, de lâches, et même de traîtres, tombent dans l'oubli.

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Extrait ajouté par x-Key 2011-01-11T21:34:59+01:00

Il ne mentait jamais, mais il omettait facilement. Et les interlocuteurs faisaient le reste du travail : ils interprétaient à leur idée. La vérité et le désir se jouent bien des tours [...].

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Extrait ajouté par x-Key 2011-01-11T21:34:59+01:00

Sans doute faut-il, pour inscrire son patronyme dans les livres et les manuels, s’approcher au plus près de l’Etat, détenir ses secrets, ou bien être l’Etat, le représenter aux yeux des citoyens et au sein du monde, connaître et se mêler des questions qu’il traite. Tel est le cas des deux figures de cette histoire, le colonel et le général, qui dans le temps d’une fracture, d’un basculement qui devient cataclysme après un éclair de feu à la tombée du soir, dans la lumière incertaine qui confond les chiens et les loups, s’affrontèrent jusqu’à ce que mort s’en suive…

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Extrait ajouté par x-Key 2011-01-11T21:34:59+01:00

Il y a entre deux êtres une distance infranchissable que l’amour fait oublier mais qui demeure irréductible. Jamais on n’entre dans le je de l’autre. Et c’est souvent dans son jeu qu’on s’abîme.

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Extrait ajouté par x-Key 2011-01-11T21:34:59+01:00

Il est plus aisé de consigner la guerre en général que la guerre d’un seul soldat…

…Duel singulier et fatal où se mêlèrent le courage passionné d’un homme et la raison d’Etat, la conviction obstinée d’un accusé et la rancune d’un chef, la droiture d’un jeune officier et le machiavélisme d’un meneur politique, la pureté d’un conjuré et l’intransigeance d’une personne couronnée par son passé. Deux caractères d’exception, l’un idéaliste et l’autre réaliste se toisent avec la même rigueur (et une non moindre vigueur) d’un bord à l’autre d’un évènement tragique, dans une tourmente qui semble ne pouvoir trouver qu’une fin sanglante et partielle… »

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Extrait ajouté par x-Key 2011-01-11T21:34:59+01:00

A la manière d’un chef d’orchestre, il baisse ses bras de haut en bas, comme s’il plaquait des accords sur un piano invisible, comme s’il saupoudrait de silence l’immense place euphorique à laquelle il réclame de s’apaiser. Le silence vient. Attention ! Jean de Grandberger va parler !

Il s’élance dans le discours qu’il a écrit et répété. Mais l’inspiration l’envahit et le transporte : le premier mot d’une phrase qu’il n’avait pas préparée se propose. C’est la récompense de cette effusion de la foule et de sa communion. Je… A peine a-t-il proféré ce petit pronom que les acclamations démesurées recouvrent sa voix. Il s’interrompt. Il sait qu’il devra danser sur cette musique, glisser ses mots entre leurs cris, s’appuyer sur leur élan pour propulser se loi dans ce pays. Et c’est ce qu’il fait, une phrase après une autre, suscitant des vivats, sous le brasier du soleil, soulevant les gens massés les uns contre les autres, caressant leur émotion, en répétant toute la compréhension du monde, je sais, je vois, je comprends, puis toute la volonté de servir, je déclare, je veux. Je veux que nous soyons frères égaux pour rebâtir demain la Terre du Sud. L’appel à la fraternité bouleverse. Les applaudissements et les cris crépitent dans l’air chaud. Personne ne réfléchit. Chaque membre de la foule est traversé par un courant d’humanité : équité, bonté, partage, ces choses qui ont manqué sont offertes à chacun, sur la grande place remplie d’hommes, de femmes, d’enfants et de jeunes militaires. Tous sont témoins de cet instant sans haine et sans brimades. Les milliers de bouches entonnent le grand chat du peuple vainqueur. Ca parle de sang et de patrie, tout ce qui fait frémir ces gens depuis quatre ans. Les regards embués se croisent dans des sourires, les mains se touchent, les sourires se sourient. C’est un rêve réalisé. Jean de Grandberger boit la joie, le peuple a bu ses paroles.

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Extrait ajouté par x-Key 2011-01-11T21:34:59+01:00

La politique désormais remplaçait l’héroïsme et la grandeur. Grandberger ne siégeait plus aux responsabilités suprêmes. Il s’était retiré des affaires et des luttes, furieux et empressé de se soustraire à leur médiocrité. Il avait quitté précipitamment la baraque. A ses alliés, il conseillait d’en faire de même. Il disait : L’essentiel en politique est de se retirer à temps. Il avait toujours appliqué ce principe. Claquer la porte quand il n’y avait plus rien à faire, voilà quel était son tempérament. Vous n’entendez rien ? Vous ne voulez rien savoir ? Eh bien, débrouillez-vous sans moi, je m’en vais ! Et je vous salue bien ! Ce fut un plaisir de vous connaître ! Les formules polies devenaient chez lui des missiles.

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Extrait ajouté par x-Key 2011-01-11T21:34:59+01:00

Il fallait à tout prix justifier ta mort : on fit comme si on te l’accordait. Jean de Grandberger le comprenait bien ainsi : Paul Donadieu était un martyr volontaire à qui laisser la vie serait prendre l’honneur. Pauvre garçon ! On ne va pas lui faire une chose pareille, tuons-le au plus vite, c’est ce qu’il veut ! D’ailleurs le Vieux Pays adore les martyrs, il lui en faut de temps en temps, celui-là fera très bien l’affaire. Ces contorsions abstraites se disaient, s’écrivaient, se répétaient de ministère en ministère, dans le halo de gloire qui émanait du général. Ces raisonnements faussement subtils cachaient dans le nid de tes valeurs, qu’on avait perverties, l’œuf de vengeance que couvait Jean de Grandberger. L’œuf qui réclamait ton silence éternel.

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Extrait ajouté par x-Key 2011-01-11T21:34:59+01:00

Car tu n’étais pas le seul à désirer la mort politique du chef. Certains voulaient même sa mort tout court (pas toi, si tu pouvais l’épargner). La haine battait comme un cœur blessé dans le pays disloqué. Les derniers sursauts des partisans de l’Empire, autant que les actions terroristes simulées par les services secrets pour discréditer cette cause et la rendre impopulaire, désunissaient le pays.

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Extrait ajouté par x-Key 2011-01-11T21:34:59+01:00

Par les diableries d'un souverain outragé, par sa machination judiciaire (qu'une narration partisane a refoulée aux bords du récit qu'elle en donne, renvoyant la victime dans l'espace nébuleux d'une improbable folie), un homme est mort qui faisait honneur à son pays. La salve a claqué dans l'air mouillé de l'aube. Le peloton s'est retiré pour toujours. Le silence d'une honte entoure ce sacrifice. C'est de cet épisode qu'il convient de faire la chronique, sans laquelle le temps pourrait le disputer à la mémoire.

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