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Le prêtre venait de séparer Cyprien et Benedict en parlant français.

- Père Bastien ? demanda alors Benedict en se relevant après le coup qui l'avait envoyé au tapis. J'ai un message pour vous. Il faudrait le télégraphier au plus vite à... à notre contact à Shangai.

Il tendit au prêtre une feuille pleine e lignes incompréhensibles.

- Quoi ?! s'écria Cyprien.

- Vous avez le mot de passe ? dit le prêtre en jetant un coup d'oeil rapide sur le papier.

- "Demandez des sucres d'orge et des guimauves", répondit aussitôt Benedict.

Cyprien ne pouvait faire autre chose qu'observer bouche bée ce bref échange.

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Le Havre, une soirée de fin d'automne pluvieuse et sombre. Dans une petite rue encombrée de tonneaux et de charrettes, derrière le port, les tavernes succédaient aux cabarets et les lieux de plaisir aux gargotes. Un homme entra au Pélican Noir - envahi de pénombre, à peine éclairé par trois ou quatre quinquets - et se fit aussitôt héler par quelques buveurs rassemblés autour d'une table de bois.

- Hé ! Ici !

- On n'attendait plus que vous.

L'homme était bien mieux mis que ceux qui avaient attiré son attention, apparemment de simples matelots attendant le départ de leur bateau. Tout en se dirigeant vers eux, il ôta son manteau humide et le secoua pour en chasser un peu les gouttes d'eau qui perlaient sur le drap. Puis il écarta les verres d'un revers de main et posa sur la place ainsi dégagée son chapeau et un grand baluchon fait d'une épaisse couverture. A l'intérieur du baluchon se fit un bruit de métal et de petits objets entrechoqués.

Une humidité épaisse régnait sur les lieux, et ça sentait le café, la vinasse, le rhum et la fumée. Au Pélican Noir, les clients se répartissaient en deux catégories : ceux qui, en petits groupes, buvaient sec, parlaient fort, braillaient des chansons sans queue ni tête et ne faisaient pas attention aux autres, et ceux qui, solitaires, à demi écroulés sur les bancs face à des verres vides, semblaient dormir ou cuver et ne faisaient pas attention aux autres.

L'homme bien mis était un Anglais du nom de James Howell. Il tira une chaise de bois face à la table, l'épousseta de son mouchoir et s'assit. Les marins qui l'attendaient se penchèrent vers lui, au-dessus du gros baluchon, en un cercle tout à coup muet et attentif.

- C'est pour demain. J'aimerais pouvoir compter sur vous, messieurs, annonça Howell.

- Sûr, vous pouvez, dit un homme plus vieux que les autres, aux cheveux et à la barbe poivre et sel, et qui semblait leur porte-parole.

Les autres approuvèrent en hochant vigoureusement du chef, l'air concentré, mais sans ajouter un mot. Ils savaient qu'ils devaient bien se tenir s'ils ne voulaient pas rater l'affaire.

- Il y a cinquante caisses à monter discrètement à bord.

- Discrètement ? s'étonna un des gars, Benedict. Ça veut dire quoi ? Clandestinement ?

- Chuuuut..., firent tous les autres en jetant des regards à droite et à gauche.

- Crétin ! fit remarquer Rigaut le poivre et sel en lui lançant une beigne sur la tête.

Rigaut avait environ quarante ou quarante-cinq ans. Comme tous les gens de mer qui avaient atteint cet âge, il semblait à la fois robuste et fatigué. Robuste grâce à son métier qui forge une musculature d'acier, fatigué par une vie de besogne éreintante où l'on ne mange jamais assez bien, où l'on ne dort jamais assez, où l'on doit affronter alternativement le calme plat ou la tempête, les icebergs ou le dur soleil des tropiques, les rixes dans les bars ou l'autorité bornée du capitaine ou du bosco. Comme les autres, Rigaut aimait assez l'idée de se retirer bientôt pour se reposer enfin d'une vie de corvées. Une petite maison de pierre sur une côte bien française, et qui sait, une femme bien soucieuse de lui être agréable. Mais pour ça, il avait besoin d'argent. Heureusement, il avait trouvé cette affaire.

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