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Prologue
(Le 21 décembre 2014)
« Lilly. Lilly, réveille-toi. »
Aucune réponse.
« Lilly. » Un ordre étouffé. « Nom de Dieu, Lilly, réveille-toi ! »
Aucune réponse.
« Ne me quittes pas. Ne fais pas ça. Pas maintenant. Pas maintenant. RÉVEILLE-TOI ! »
Aucune réponse.
~~~
(Vingt-quatre heures plus tôt – le 20 décembre 2014)
Quelque chose de frais et humide est porté à mes lèvres. Un liquide visqueux comme de l'huile et pourtant doux comme du miel.
Une voix maternelle me chuchote à l’oreille. « Doucement, Mademoiselle Ryder. Votre corps est encore faible. Par petites gorgées, comme un colibri. »
De l’eau. C’est de l’eau. Une goutte me pénètre dans la bouche.
« Oui, comme ça, m’encourage la gentille femme. Oui, comme ça. Oh, M. Stonehart sera tellement heureux ! »
Le fait d’entendre son ignoble nom me secoue. Je serre mes lèvres en les fermant, interrompant ainsi le filet de nectar régénérant.
« Mademoiselle Ryder, s’il-vous-plaît. Buvez s’il-vous-plaît. S’il-vous-plaît, n’arrêtez pas. Oh, Mademoiselle Ryder… »
Les sanglots de la vieille femme s’égarent alors que l'obscurité reprend son emprise.
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Jeremy.
Jeremy Stonehart.
Ma main tremble alors que je la tends vers la poche que j'avais complètement oubliée. Je ressens les bords de la carte dans l'obscurité.
Celle que je n'étais pas censé avoir reçu.
Mes pousses tremblants glissent sur les lettres légèrement surélevées de sa signature. Les lettres imprimées dans mon esprit son les mêmes que ceux que je ressens sous mes doigts :
J.S.
Afficher en entierSes grognements lascifs me remplissent les oreilles.
- Oui, je supplie. Oui. Vas-y, donne-le-moi. Comme ça. Plus vite. Plus vite !
Jeremy obéit en redoublant la vitesse de ses va-et-vient en moi. Je sens le point de rupture qui s'approche. j'ai besoin de me retenir. Encore un peu plus.
Je saisis ses cheveux et attire ses lèvres contre les miennes, dévorant sa bouche avec mon baiser gourmand. Je sais que Jeremy déteste quand je prends le contrôle. Mais la logique se perd dans le feu de l'action. Il y aura des conséquence plus tard. Mais pour le moment, je ne m'en inquiète pas.
Afficher en entier« Bonjour ? Il y a quelqu'un ? »
Aucune réponse.
« Bonjour ? Est-ce que quelqu’un m’entend ? »
J'attends pendant cinq longues respirations. Dix. Vingt. Trente.
Les lumières restent éteintes. J'essaie de me lever dans l'espoir de déclencher le capteur de mouvement et finie par tomber à plat sur mon visage.
Afficher en entierJe me force à me mettre en position assise et je regarde aux alentours. Les carreaux sont propres. Le vomi a disparu. À proximité, il y a deux pots qui n'étaient pas là avant.
Je rampe vers eux et les regarde. L’un est rempli avec de l'eau. L'autre est vide.
Sans penser, j’ouvre le couvercle du premier et commence à boire d’un trait. Je crache la première gorgée pour nettoyer ma bouche, mais le reste est rapidement avalé. Mon estomac gronde en signe de protestation après ma énième grosse gorgée, mais mon corps a besoin d'hydratation.
Afficher en entierLe contrat:
Deux articles requièrent votre attention immédiate.
Vous pouvez faussement supposer que vous êtes détenue ici contre votre volonté. Rien ne pourrait être plus faux. Vous n'êtes qu'une invitée. En tant qu'invitée, vous conservez la pleine capacité de quitter ma maison à tout moment. La porte située derrière les rideaux restera ouverte pendant toute la durée de votre séjour. Il n'y a pas de barrières physiques à proprement parler, mais je vous conseille de lire cette lettre jusqu’à la fin avant de prendre des décisions fondées sur une mauvaise compréhension de votre situation.
Vous avez peut-être déjà remarqué la nouvelle parure autour de votre cou. Si c'est le cas, bravo ! J'applaudis votre perspicacité ! Vous devez savoir, cependant, que ce n'est pas un collier ordinaire. Il y a l'intérieur une petite puce de positionnement et deux électrodes. Elles s’activent dès que vous vous écartez de votre zone de sécurité désignée.
La ficelle autour de votre pied vous offre une estimation prudente de la distance que vous pouvez parcourir au-delà de la colonne de marbre. Restez près et vous ne serez pas inquiétez. Il m’a été rapporté que le choc électrique que le collier produit, tout en n'étant pas mortelle, peut être assez désagréable.
Afficher en entierJe retourne à la lettre et continue à lire :
… applaudis votre perspicacité ! Vous devez savoir, cependant, que ce n'est pas un collier ordinaire. Il y a l'intérieur une petite puce de positionnement et deux électrodes. Elles s’activent dès que vous vous écartez de votre zone de sécurité désignée.
La ficelle autour de votre pied vous offre une estimation prudente de la distance que vous pouvez parcourir au-delà de la colonne de marbre. Restez près et vous ne serez pas inquiétez. Il m’a été rapporté que le choc électrique que le collier produit, tout en n'étant pas mortelle, peut être assez désagréable.
Putain de merde.
Afficher en entierIl y avait un autre message :
Vous avez faim . La nourriture que vous voyez est à cinquante centimètre au-delà de la portée de votre collier. Signez et vous gagnerez votre première liberté :
Cinquante centimètre.
Je me suis effondrée au sol et j'ai pleuré.
C'était l'illusion de la liberté qui me fit craquer , pas la promesse de nourriture. A ce moment , je vis à quel point ma situation était devenue désespérée. Chaque aspect de ma vie était régi par un fou. Il continuera à me nourrir juste ce qu'il faut pour me laisser en vie, tout en me tentant avec le bien-être qui accompagnerait ma signature apposée sur la ligne vide de ce morceau de papier immonde.
Je retournai vers le pilier en rampant et pris dans mes bras le tissu enroulé. Les lumières s'éteignirent.
Ce jour-là, je n'ai même pas reçu le petit déjeuner qui m'était imparti.
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