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Extrait ajouté par Laurineb94 2020-08-06T16:49:32+02:00

Accrochant sa veste sur la rampe d’escalier, il souffle :

– Dites-moi, afin que je puisse avoir une juste appréciation de la situation, vous comptez rester jusqu’à quand ?

– Un mois ou deux si c’est possible.

Son rire grince comme un crissement de dents. Puis il passe la main dans ses cheveux, avant de frotter son menton plusieurs fois.

Pas le temps de lui expliquer que Kirsten, ma meilleure amie, m’a prêté sa chambre car une odeur de brûlé atteint mes narines. Je bondis dans la cuisine : trop tard. Une fumée épaisse s’échappe du four. Je sors le plat où ma côte de bœuf gît, carbonisée, avec une odeur de graillon.

Conditions idéales pour faire bonne impression.

Debout sur le seuil de la cuisine, Aaron fixe le plat d’un air agacé.

J’entends d’ici les tss tss qu’il retient.

C’est à ce moment-là que le ciel me tombe sur la tête. Littéralement.

Il y a d’abord un craquement sourd. Puis un grincement métallique. Quand je lève les yeux, le plafond se lézarde à toute vitesse. Puis, deux mains me tirent en arrière. Avec un bruit terrifiant, un truc énorme en inox s’écrase au ras de mes orteils. Un nuage de poussière grise se mélange à la fumée. Mes yeux piquent, je ne vois plus rien pendant un instant.

– Ça va ? me demande Aaron d’une voix réconfortante.

Il me tient par la taille, je me retrouve contre son corps, si près que je peux sentir son souffle.

Il saisit ma main et me fait reculer dans la fumée, sous une pluie d’eau glacée qui se met à jaillir en salves tandis qu’une soufflerie se déclenche. Nous sortons de la cuisine rapidement.

Je tremble de tous mes membres. Il frotte mes épaules pour me réchauffer ou me rassurer, je ne sais pas.

– C’est la sécurité incendie, explique-t-il avec calme.

– Très sécurisant en effet.

Il ne semble pas remarquer le sarcasme de mes paroles et continue posément.

– C’est un système ultra-performant que je fais tester ici avant d’en équiper nos bâtiments.

– Et vous en êtes satisfait ?

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Extrait ajouté par AMETHYST 2017-04-27T10:25:45+02:00

Est-ce que je suis morte ?

Une voix familière, que je suis pourtant incapable de reconnaître, chuchote non loin de moi. Ma tête bourdonne, mes paupières sont lourdes et semblent clouées sur mes pupilles. Mes bras, quant à eux, sont ficelés à plat le long de mon corps. Quand j’essaie de bouger, la douleur qui me transperce jusqu’au cœur me donne envie de m’évanouir.

Qu’est-ce qui m’arrive ?

– Joy, tu m’entends ? interroge la voix qui me paraît triste et inquiète.

J’essaie de hocher la tête pour acquiescer. Mais à nouveau impossible de faire un geste. La sensation de moiteur sous mon dos me fait comprendre que je suis vivante et allongée, sans doute sur un lit. Sous le drap qui fait des plis, je sens la matière glissante d’une alèse en caoutchouc.

Où suis-je ?

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Extrait ajouté par AMETHYST 2017-04-27T10:24:35+02:00

– Aaron est un homme bien et je prouverai au monde entier que cette photo est une mystification, dis-je à Woody qui m’observe avec un air de chien triste.

Je compose le numéro de Miles que m’a donné Aaron avant de partir au commissariat. L’associé d’Aaron m’écoute puis dit d’une voix posée.

– Ne bougez pas, ne faites aucune déclaration, aucun commentaire. Si vous étiez obligée de dire quelque chose, tenez-vous-en aux faits. Ne cherchez pas à justifier ni à expliquer. Je m’occupe du reste. On va le sortir de là, ajoute-t-il avec assurance au moment où il raccroche.

Mais dans quel état ? Laminé par une campagne de dénigrement, abruti par des questions et des sous-entendus, sali par la malveillance et les jaloux ? Mais qui donc a intérêt à faire ça ?

J’en pleurerais mais un violent sentiment d’injustice me fait bouillir de rage et réveille mes instincts combatifs. Au moment où nous pouvions enfin être ensemble, nous voilà brutalement séparés par cette terrible accusation.

C’est hors de question. Je tiens à Aaron plus que tout.

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Extrait ajouté par AMETHYST 2017-04-27T10:23:50+02:00

– Comment vas-tu ?

Quand Chase se penche vers moi pour m’embrasser, une bonne odeur de linge propre mêlée d’eau de Cologne l’accompagne, renforçant cette impression de franchise et de simplicité que j’apprécie chez lui.

Je lui souris, contente de le voir.

– Ça va, dis-je sans aucune envie de m’étendre sur mes états d’âme.

Qui ressemblent à Waterloo morne plaine.

Car depuis un mois, je suis comme anesthésiée. Bien sûr, mon corps fonctionne : chaque matin, je me lève, je vais au bureau, je vis, je parle, je travaille mais on dirait que ma tête n’est pas là. Les journées passent, cotonneuses, avec de temps à autre, des paquets de chagrin, de remords, et de culpabilité comme des gifles de vent sur la peau. Alors il me semble que je retombe…

Ma mère dit que je suis en convalescence. J’ai plutôt l’impression d’être atteinte d’une maladie incurable…

– Tu as l’air gelée.

Ça fait un mois que j’ai froid.

La main de Chase sur mon épaule me fait néanmoins du bien, amicale, solide et réconfortante. Aujourd’hui, nous nous sommes donné rendez-vous à la sortie de la station de métro 103St. C’est direct pour Chase en sortant du chantier de la Tour 88. C’est aussi sur ma ligne pour rentrer dans le Bronx, où j’habite désormais.

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Extrait ajouté par AMETHYST 2017-04-27T10:23:17+02:00

Depuis le message de Kirsten, je passe de l’euphorie à la panique la plus complète toutes les quinze minutes. Ainsi en 24 heures, après une centaine de hauts et de bas, j’oscille ce soir entre épuisement, excitation et appréhension. Heureusement, la journée a été calme au bureau et rien n’est venu perturber mon travail sur la logistique des à-côtés du défilé : j’ai passé l’après-midi à établir un comparatif des tarifs des compagnies de taxi pour déplacer les 40 filles du défilé d’un point à un autre le jour J.

À 18 h 30, me voici devant le Starbucks. Le ventre et le cœur noués ensemble comme pour m’empêcher de respirer et le regard scotché sur mon portable pour vérifier l’heure une dixième fois. Joie et peur font toujours le grand huit dans mes sentiments. Je m’installe avec un café latte à une table près de la baie vitrée, où deux fauteuils club de cuir brun se font face.

Ils ressemblent à deux gros gants de boxe.

Pourvu que ce ne soit pas un signe.

J’ai réfléchi toute la nuit à ce que j’allais dire à Kirsten. Mais par où commencer ?

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Extrait ajouté par AMETHYST 2017-04-27T10:22:47+02:00

Le soleil matinal caresse ma joue. Encore endormie, je renfonce mon visage dans le creux de l’épaule d’Aaron. Ses lèvres embrassent mes cheveux en murmurant des mots ensommeillés.

– Je ne veux plus jamais être privé de faire l’amour avec toi, dit-il en caressant mes reins.

J’acquiesce à cette formulation alambiquée, mais qui me semble exprimer toute la complexité de notre situation. Mais sous ces mots, j’entends aussi sa volonté de continuer notre relation. Paisible, le corps encore alangui des délices de notre nuit d’amour, je me rendors contre lui.

Quel plaisir incroyable.

Puis je sombre à nouveau.

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Extrait ajouté par AMETHYST 2017-04-27T10:22:14+02:00

Assise sur les marches du perron de l’imposant hôtel particulier d’Aaron, j’enfile mes sandales en espérant qu’il ne m’ait pas entendue partir. Malgré l’heure matinale, ma robe légère colle à mes cuisses. À sept heures du matin, l’air est déjà chaud, humide et presque poisseux.

Comme mes pensées .

Depuis hier, mon esprit est un assemblage pâteux de sentiments, doutes, auto-moralisation et pulsions contradictoires.

Et ce matin, après une nuit d’insomnies, j’en suis au même point.

En résumé, je suis mal barrée.

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Extrait ajouté par AMETHYST 2017-04-27T10:21:43+02:00

Aaron raccroche et enlève sa chemise trempée : le voilà torse nu. Ah oui !

J’essaie de ne pas trop m’attarder sur ses abdos parfaits. Il faut vraiment que j’éclaircisse la situation.

– Je viens de trouver un job à New York, ça s’est fait très vite alors Kirsten m’a proposé de m’installer chez elle. Elle devait vous prévenir.

Son pouce fait défiler ses messages.

– Gloria vient de m’en informer. Et en effet, j’ai un SMS de Kirsten… Mais je ne consulte jamais mon numéro privé quand je suis en voyage.

– Vous avez raison, ne puis-je m’empêcher de lui répondre, avoir des principes et s’y tenir, ça forge le caractère.

Il me regarde, amusé, quand soudain son premier téléphone se remet à sonner dans la poche de sa veste. Qui est sur mon dos.

C’est fait exprès tous ces appels, juste pour me couper la parole toutes les trente secondes ?

Il avance vers moi et sa main me frôle avant de plonger dans la poche. Je frissonne.

– Vous allez prendre froid, me dit-il d’une voix caressante avant de prendre la communication.

Tu parles, j’ai plutôt un coup de chaud.

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