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Elle n’a plus rien à penser. Elle peut juste être une enfant, se blottir sous les couvertures comme dans le ventre maternel, stopper ce cerveau qui pense à toute allure, qui hurle, qui pleure, d'angoisse puis d’exaltation, de joie puis de désespoir.
Afficher en entierCertains jours, la vie redevient si lourde à porter que Sylvia a l’impression de ne plus pouvoir tenir debout. Elle voudrait retrouver la jeune femme exubérante enfoncée loin en elle, sous de si nombreuses couches de frustration, de tristesse, de doutes et de blessures.
Afficher en entierJe crois que ce n’est pas du vide que vous avez peur, Sylvia. Je crois que vous recommencez à vivre, et ça vous terrifie. La perspective d’être heureuse vous effraie autant que l’idée d’échouer. Alors vous restez là, coincée entre les deux.
Afficher en entierMais Sylvia ne sait vraiment pas ce que ça signifie, l’équilibre. D’aussi loin qu’elle se souvienne, elle a toujours oscillé comme un pendule entre joie et désespoir, confiance inébranlable et pessimisme écrasant, soleil brûlant et pluie glaciale, créativité intarissable et vide abyssal, et les rares fois où il lui semble avoir avancé droit, c’était en titubant.
Afficher en entierSylvia sait bien que ses monstres seront toujours là, qu’on ne peut pas leur échapper tout à fait. Mais ainsi emprisonnés dans des poèmes, elle peut les tenir à l’œil
Afficher en entierPourquoi as-tu voulu mourir ? Pourquoi as-tu essayé de te tuer ? ne demande jamais Ted. Seulement Pourquoi ? Et tout le reste, c’est le silence qui l’exprime. Mais la vraie question, la seule qui mérite qu’on lui cherche une réponse, c’est : Comment vivre ?
Afficher en entierSylvia se demande si elle est arrivée tout en bas, ou bien s’il y a encore un étage en dessous.
Le désespoir a-t-il un fond ?
Afficher en entierÇa a été brutal d’écrire ce livre, La Cloche de verre. Même si elle l’a recouverte d’une légère couche de fiction pour adoucir les arêtes de la réalité, c’est son histoire
Afficher en entierC’est trop tard, se dit Sylvia. Dans quelques instants le flux de l’existence va se remettre en marche. Elle n’aura plus le temps de mourir.
Une journée encore. Une nouvelle journée à vivre.
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