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Chapitre 1

Londres, printemps 1832

Peyton Ramsden, quatrième comte de Dursley, était occupé à ce qu'il faisait le mieux — l'amour physique, techniquement parfait, dégagé de toute émotion — avec Lydia Staunton, la maîtresse qu'il entretenait depuis deux ans.

Lorsqu'il fut certain qu'elle était comblée, il se retira avec efficacité pour clore l'épisode en gentleman.

D'un mouvement élégant, Lydia se redressa sur un coude, laissant le drap de satin blanc glisser d'une manière provocante sur sa hanche.

— Ainsi, vous me donnez mon congé, dit-elle d'un ton neutre.

— En effet, répondit Peyton d'une voix égale.

Il était inutile d'enjoliver la conversation, même s'il avait prévu d'aborder le sujet après avoir quitté le lit.

Pour un homme qui aimait à garder sa vie organisée en compartiments nettement définis, il y avait quelque chose de profondément déplaisant à parler d'affaires si vite après un rapport intime, même s'il s'agissait d'affaires inhérentes au sexe.

— Comment le savez-vous ? s'enquit-il.

Il n'en avait pas parlé, ni laissé transparaître le moindre indice sur la fin de leur arrangement depuis qu'il était arrivé en ville trois jours plus tôt, bien qu'il ait établi clairement dès le début de leur liaison qu'il n'avait pas l'intention de la prolonger au-delà de deux ans.

— C'était pire que d'habitude, ce soir.

On pouvait toujours compter sur Lydia pour ne pas mâcher ses mots.

Peyton la fixa d'un regard arrogant, un sourcil levé en signe de défi.

— J'en doute fortement, madame.

S'il était un domaine dans lequel les frères Ramsden excellaient, c'était celui de l'art amoureux. On leur avait appris très tôt à tous les trois la manière de satisfaire une femme — un pan de l'éducation que leur père jugeait utile à un gentleman.

Lydia se laissa retomber sur les oreillers, l'ennui perçant dans sa voix.

— Il ne s'agit pas de cela. Jamais de cela. Vous savez que vous êtes parfait au lit, Dursley. Vous n'avez pas besoin de moi pour vous dire que votre talent est sans égal.

Dursley. Il détestait être un titre pour n'importe qui, en particulier quelqu'un avec qui il avait partagé sa couche.

Il roula hors du lit d'un mouvement fluide et alla à la chaise sur laquelle ses vêtements attendaient.

Peut-être demanderait-il à sa prochaine maîtresse de l'appeler Peyton. Ou peut-être pas. L'intimité forcée n'était pas la véritable intimité et il voulait de l'honnêteté par-dessus tout.

— Eh bien, Dieu merci. Pendant un moment, je me suis presque inquiété, dit-il en enfilant sa chemise.

Son ton exprimait tout le contraire. On ne pouvait se tromper sur le vrai message. Le comte de Dursley ne doutait pas le moins du monde de lui-même, dans n'importe quel aspect de sa vie.

Lydia soupira.

— L'adresse n'est pas tout, Dursley. Il faut plus que des prouesses au lit pour faire un bon amant. Un jour, il faudra bien que vous ressentiez quelque chose pour une femme, qui qu'elle soit.

Encore cette vieille discussion ! Lydia l'avait accusé plus d'une fois, durant leur liaison, d'être totalement détaché. Ce soir-là, Peyton choisit d'ignorer le commentaire. Se quereller à la fin de leur association ne leur laisserait qu'une aigreur déplaisante.

Il revêtit son pantalon et sa redingote. Puis il alla à la coiffeuse de Lydia et tira une boîte allongée de sa poche intérieure.

Il n'avait pas besoin de dire à la jeune femme ce que c'était. Elle avait suffisamment l'expérience de ces tractations pour savoir que la boîte contenait un coûteux cadeau d'adieu, quelque chose qu'elle pourrait choisir de porter ou de vendre, selon les circonstances.

Il posa une carte de visite sur la boîte.

— Peter Pennington, le vicomte Wyndham, a suggéré qu'il était sur le marché pour vous courtiser. Je lui ai offert de reprendre le bail de cette maison, si vous êtes d'accord.

Lydia comprenait parfaitement le message, il le savait. Il lui avait trouvé un autre protecteur. Sa sécurité financière n'aurait pas à souffrir de leur rupture.

— Bravo, très réussi, Dursley. Vous avez tout réglé en deux phrases.

Lydia quitta le lit et glissa ses longs bras dans un peignoir de soie, un des nombreux cadeaux reçus de ses amants au fil des années. Elle noua la ceinture autour de sa taille.

— Dites-moi, ne vous lassez-vous jamais de tout contrôler?

Les mots n'étaient pas aimables.

La si imperturbable Lydia était piquée. Peyton sentit qu'il était temps de partir avant qu'une querelle ne jette définitivement une ombre sur leur séparation, ce qu'il ne souhaitait pas.

Il comprenait son mécontentement. Malgré tout le plaisir physique qu'il lui avait prodigué, Lydia voulait quelque chose de plus de lui, quelque chose qu'il n'était pas disposé à donner.

— Je sais ce que vous voulez, Lydia. Wyndham est mieux à même que moi de vous fournir l'illusion d'une romance, j'en suis sûr.

Il fit une petite courbette dans sa direction.

— Je vous souhaite le meilleur. Bonsoir, ma chère. J'ai d'autres affaires à régler avant la fin de la soirée. Inutile de me raccompagner.

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