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En fait, la folie est une forme de résistance, je crois...ou plutôt, comment dirais-je, la forme excessive et extraordinaire que prend l'acte de résistance. C'est le lieu d'inscription de la violence innommable..." Page 188
Afficher en entier« Vous venez d'entendre la “Huitième symphonie” de Chostakovitch qui date de 1943. C'est une œuvre profondément marquée par les circonstances de l'époque. Elle exprime avec des moyens propres à la musique toute la violence de la guerre et ses effets ravageurs sur le psychisme humain. »
Afficher en entier« L'insondable mélancolie du deuxième mouvement du K. 364 l'avait conduit à penser plus intensément qu'à l'ordinaire au compositeur autrichien du XVIIIe siècle qui manifestait là, de façon éclatante, sa puissance d'empathie à l'égard des douleurs du monde. Mais il fallait se préparer à l'opus 65 de Chostakovitch. »
Afficher en entier« [L]a folie est une forme de résistance, je crois... ou plutôt, comment dirais-je, la forme excessive et extraordinaire que prend l'acte de résistance. C'est le lieu d'inscription de la violence innommable... »
Afficher en entier« C'est terrible d'être enfermé dans cet isolement... de vivre sous un régime répressif qui te prive de la liberté de penser... au point de souhaiter la mort de son pays... »
Afficher en entier« J'ai honte... J'ai honte... Je ne suis plus le Jun Mizukami que tu as connu, je ne suis qu'un soldat robotisé sans nom et sans âme, léger comme une minuscule graine de pissenlit, dans cette armée de huit cent mille hommes interchangeables à l'infini... Je suis tombé si bas, si bas... J'aimerais redevenir ce que j'étais à Paris avec toi... Si je désertais... Mais on me retrouverait, on me rattraperait, et je serais tué comme un rat pestiféré. Tu ne viendras jamais ici. Ni Agnès. Jamais. C'est un pays qui fait si peu de cas de la vie humaine, que ce soit celle des Chinois ou celle de ses soldats... au nom du Prince suprême que tout le monde considère ou feint de considérer comme une divinité sur terre... »
Afficher en entier« Personne ne peut lutter contre l'État militariste et son armée fanatisée. Cette guerre d'agression coloniale est comme un train conduit par un cinglé, personne ne peut l'arrêter. »
Afficher en entier« Pourquoi son journal s'arrête-t-il comme par hasard lorsque son fils devient majeur ? Mystère. Il est certain en tout cas qu'elle a voulu marquer la fin d'une époque. S'est-elle sentie libérée d'une tâche..., celle d'élever son enfant avec le plus grand soin en s'entretenant perpétuellement avec elle-même, et peut-être aussi avec l'ombre de son mari trop tôt disparu ? »
Afficher en entier« [Ç]a se lit comme un roman. Mais rien n'empêche un roman de dire des vérités. Ou plutôt, il y a des vérités qui ne passent que par la fiction... »
Afficher en entier« C'est à ce moment-là, et seulement à ce moment-là, que sa pensée s'arrête tout à coup sur sa main qui ne lâche pas celle de la gamine. Et elle se rend compte que le bras de l'enfant ne tire plus, qu'il est léger comme une petite branche de pêcher en fleur. En tournant légèrement la tête de côté, Ayako regarde craintivement sa main. “Aaah !” Elle pousse un cri d'horreur mêlé de stupéfaction capable de percer les murs de l'enfer. Elle tient bien la main de la fillette, mais seulement la main au bout de son petit bras arraché. Le corps de l'enfant s'est envolé quelque part »
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