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La fureur qui s’empara de Nicholai était si passionnée, si enveloppante, qu’il en fut un instant littéralement aveuglé. Des éclairs rouges et noirs fusèrent dans son esprit, d’une violence inouïe, et seule l’idée qu’ils se préparaient à le neutraliser le retint de se précipiter pour les abattre sur-le-champ. Il eut toutes les peines du monde à s’en empêcher. Son désir de tuer, de les faire souffrir, était si fort qu’il en aurait presque négligé les conséquences. Il lui fallut fournir un effort surhumain pour se maîtriser, ravaler le cri de rage qui montait de sa gorge, et venir à bout de ses tremblements convulsifs. Au bout d’un temps dont il avait perdu toute notion, il entendit le moteur du tram prendre vie, et le grondement franchit les barrières de son esprit engourdi. Lequel se remit à fonctionner. Mais d’une manière rudimentaire, comme si sa colère était trop forte pour autoriser les pensées complexes. Ils savaient donc qu’il mentait. Ils connaissaient l’existence de l’opération Watchdog, et le rôle actif qu’il y jouait. En conséquence, il était désormais devenu l’ennemi. Le plan qu’il avait soigneusement élaboré tombait à l’eau. Il ne verrait pas dans leurs yeux briller la reconnaissance pour le bon camarade Nicholai. Tout n’aurait été qu’une perte de temps… et, pour couronner le tout, il devrait maintenant aller à pied à l’hôpital. Il serra les dents, furieux, rongé par une haine impuissante. Ils avaient osé lui faire ça. Et en plus ils lui avaient volé le contrôle qu’il exerçait sur lui-même. Comme s’ils avaient le droit !
Afficher en entierIl pourrait même leur laisser la vie sauve, s'il le souhaitait...
Un sourire monta à ses lèvres alors qu'il tournait à un coin de la ruelle. Qu'y aurait-il de drôle à ça ? Non, il avait hâte de voir la confiance, dans leurs yeux, s'effriter quand ils prendraient conscience de leur naïveté imbécile.
Afficher en entierElle déroula le chiffon sans lequel ils étaient emmaillotés et contempla d'un oeil averti le crochet et la barre de torsion. Être la fille d'un cambrioleur professionnel se révélait parfois très utile. Depuis quelques jours, elle avait dû faire sauter des serrures avec son Beretta, ce qui était loin d'être aussi simple qu'il y paraissait. Un crochet lui serait d'une aide considérable.
Afficher en entierDeux mètres trente, eux mètres quarante de haut, humanoïde, des épaules d'une largeur incroyable, des bras d'une longueur inattendue. Seules ses mains et sa tête étaient visibles, le reste de son corps étrangement proportionné intégralement vêtu de noir, sauf ce qui semblait être des tentacules, sortes de cordes de chair palpitante qui sortaient à moitié de sous son col sans qu'on pût voir leur point d'attache.
Afficher en entierUne seule balle dans la tempe droite, et le zombie s'écroula dans une mare de fluides fétides. Il était déjà dans un état de putréfaction prononcée - les yeux voilés de cataracte, la peau gris-vert glissant de ses os amollis, Jill respira par la bouche tandis qu'elle l'enjambait, prenant garde d'éviter tout contact avec lui.
Afficher en entierA cinq mètres de là, ce qui avait un jour été humain rampait vers l'agonisant en s'aidant de ses doigts décharnés, son visage pourrissant et asexué figé en un sourire sans lèvres. Sa progression était d'une lenteur pathétique mais constante. Apparemment, le fait qu'il n'eût plus qu'un trou béant à la place du ventre, et donc plus de système digestif, ne l'empêchait pas d'être toujours la proie d'une fringale insatiable.
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