Commentaire de Esmeraldah

Ce livre qui revêt ses habits de lumières est un joyau littéraire, un souffle d'air frais qui glisse dans les interstices de ces murs bâtis par les hommes pour se séparer, pour tracer des frontières, des lignes à ne pas dépasser.

Ce livre relie, ce livre transperce les murs, crée des ponts, ce livre donne la parole à ce qui se trouve sous nos yeux et que l'on ne voie pas, aux êtres qui sont morts mais qui vivent en nous peut être encore plus fort que lorsqu'ils étaient vivants, aux oiseaux et aux branches de tilleuls, au sourire d'un enfant, aux soupirs d'un écrivain observant ses contemporains se noyer de vraisemblances, de ressemblances, un livre qui pose les mots et qui les fait grandir en chacun qui en prendra soin.

Ce livre nous ramène à la vie, nous les morts, ce livre nous rappelle que la vie n'est pas un concours de circonstances avec au bout un diplôme ; au bout il y a la mort, et que ce n'est pas grave, c'est juste inévitable et mystérieux ; alors entre ces deux points qui relient tous les hommes, réside l'essentiel, le souffle flamboyant pour tout Homme en quête de sa vérité et que rien ne peut corrompre : l'audace de la poésie.