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Chapitre 5 : Le baptème du feu
Lola
«… – Mon quatre-quatre a besoin d’une révision.
– Si ce n’est que ça, vous pouvez attendre, déclare-t-il aussi sec, sans prendre la peine de se montrer professionnel.
Je ne lui en demande pas plus, pourtant. Comme je ne suis pas du genre à laisser tomber, je relance avec le peu de calme qui me reste en réserve :
– Quand avez-vous de la place ?
– Attendez, je consulte mon agenda, glisse-t-il, un sourire mauvais aux lèvres.
Il lèche le bout de son index et tourne les pages imaginaires d’un agenda tout aussi imaginaire.
Et c’est moi, la reine de l’humour ?!
– À Noël, ça vous irait ?
Noël ?!! Même pas en rêve !
– Laissez-moi vérifier, dis-je en l’imitant.
Je consulte à mon tour mon agenda imaginaire. Oui, je sais, c’est immature mais qu’est-ce que j’y peux si pour communiquer avec lui, il faut que je me mette à son niveau ?
– Ah non ! Trop long ! Tant pis, j’irai à la concurrence.
Je fais demi-tour. Les pas lourds du Viking me suivent de près.
– La concurrence ?! répète-t-il, hilare. Le garage le plus proche est à Enterprise et sa réputation d’arnaqueur n’est plus à démontrer.
– Merci pour l’info, dis-je sans me retourner, en le saluant de la main.
C’est ce qu’on appelle « la politesse », mon pote. Prends-en de la graine ! ...»
Afficher en entierChapitre 1 : La Frenchy
Tygger
«… Secoue-toi, mon pote. Cette nana est comme toutes les autres. Ni plus ni moins jolie. Ni plus ni moins intéressante. Et les femelles, qu’elles avancent sur deux pieds ou qu’elles roulent sur deux roues, je me contente de les monter, ni plus ni moins. Je suis libre. Je suis indompté…
Mon armure invisible de mâle alpha se remet en place et c’est d’une intonation sucrée que je m’entends demander :
– Vous venez de subir un choc assez violent. Mieux vaut que je vous raccompagne chez vous, histoire de m’assurer – en détail – que vous allez bien.
Si le message n’était pas assez clair, je conclus ma proposition indécente par un passage en revue appuyé de son corps appétissant.
Tel que tu me vois là, ma mignonne, je suis un soldat de retour du front et j’ai envie, mais alors très envie, d’un câlin de bienvenue. Prête à te dévouer ?
Visiblement, non. La belle se raidit ostensiblement. Elle se racle la gorge, comme si elle venait d’avaler un truc aigre et instaure ce que j’interprète comme une distance de sécurité entre nous.
– Pas la peine, merci, riposte-t-elle, verrouillée. D’ailleurs, je vois que vous avez la situation bien en main.
À défaut de m’avoir, moi, entre vos sales paluches d’obsédé, l’entendis-je penser très fort.
– Je vais y aller.
Elle décampe, le diable aux trousses, sans demander son reste ...»
Afficher en entier– Vous venez de subir un choc assez violent. Je ne serai vraiment tranquille qu’après vous avoir raccompagnée chez vous, histoire de m’assurer en détail que vous allez bien.
Si le message n’était pas assez clair, je conclus ma proposition indécente par un passage en revue appuyé de son corps appétissant.
Tel que tu me vois là, ma mignonne, je suis un soldat de retour du front et j’ai envie, mais alors très envie, d’un câlin de bienvenue. Tentée ?
Visiblement, non. La belle se raidit ostensiblement. Elle se racle la gorge, comme si elle venait d’avaler un truc aigre, et instaure ce que j’interprète comme une distance de sécurité entre nous.
– Pas la peine, merci, riposte-t-elle, verrouillée. Je vais y aller.
Elle décampe, le feu aux fesses, sans demander son reste. Mes lèvres s’étirent en un sourire moqueur. On dirait que candide rime avec prude.
Tant pis pour toi, ma jolie. Tu ne sauras jamais ce que tu rates !
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