Extraits

Mais qu'est-ce qui ne tournait pas rond chez elle? Hormis ce qui était évident. Non, mais vraiment. Un homme viril au charme ravageur l'avait embrassée et elle s'était gelée comme un lac en hiver. Il l'avait prise par surprise, certes, et elle n'avait pas l'habitude qu'on la touche, encore moins qu'on l'embrasse. Mais elle aurait tout de même pu tenter de se laisser aller pour profiter un peu du moment. Surtout après qu'il ait continué d'essayer.

Et d'essayer, et d'essayer...

Considéré pour son poste. Elle était le legs de son père. L'héritière apparente. Elle avait étudié pour obtenir ce poste. Elle avait travaillé pour y accéder. Et elle le méritait fichèrent bien. Plus que n'importe quel homme assis à cette table. Mille fois plus que Lowe Magnussen.

- Heureux de l'entendre, dit-il avec un sourire conspirateur. Tu sais, j'ai toujours cru que les méchants méritaient leur propre sorte de canonisation. C'est difficile, d'être immoral. Cela demande des compétences et de la persévérance.

- Et une certaine dose de talent naturel, j'imagine.

- Absolument. J'aime croire que je suis né mauvais. Je passe ainsi le fardeau de la culpabilité à ma lignée.

Hadley ricana doucement.

-Fan, murmura-t-il en suédois. Tu devrais le faire plus souvent.

Elle portait des chaussures à talons hauts argent, des gants blancs montant au coude et de bracelets de diamants. Puis, lorsqu'elle tourna la tête, quelque chose capta l'attention de Lowe. Quelque chose qui adoucissait chaque trait dur de son visage, chaque note tranchante de sa personnalité.

Chaque mur endurci du coeur menteur de Lowe.

Epinglé derrière sont oreille gauche, emmailloté dans un nid de cheveux noir corbeau, un lis de Sibérie illuminait son visage.

Une chose si originaire. Pourtant, elle déverrouilla une porte jusqu'alors inconnue dans la tête de Lowe. Et lorsque cette porte s'ouvrit, grinçant d'hésitation, la musique, le tintement des coupes de champagne et les conversations prétentieuses s'estompèrent en un bourdonnement assourdi.

Elle n'était pas maigre; elle était élégante.

Ses jambes et ses bras n'étaient pas longs; ils étaient interminables.

Elle n'était pas jolie; elle était belle à fondre. Eblouissante.

Sa vision périphérique s'assombrit avant qu'elle n'ait la chance de calmer sa colère grandissante. Troubles et infâmes, ses spectres émergèrent des murs comme des ombres prenant vie. Bien qu,ils lui soient visibles, ils étaient (habituellement) imperceptibles aux yeux de ceux et c elles qui manquaient suffisamment de chance pour se trouver sur leur chemin lorsqu'elle n'arrivait pas à les envoyer vers l'endroit d'où ils venaient, quel qu'il soit.

Parce ce qui remplissait cette culotte vert melon était le derrière le plus rond et le plus voluptueux sur lequel il n'ai jamais posé les yeux. Officiellement, sans aucune exagération. Comment une femme aussi maigre et élancée pouvait-elle avoir des fesses de la taille d'un ballon de basket?

C'était la chose la plus extraordinaire qu'il ait vue de toutes ses vingt-cinq années d'existence.