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Ce que nous appelons civilisation est juste une façon pour l'homme d'essayer d'imposer au monde naturel ses propres valeurs. Les livres, la musique, la peinture, toutes ces constructions qui ont tant occupé nos compagnons de ce soir cherchent à capturer l'âme de ce qui nous entoure. Une façon de donner du sens, d'ordonner nos expériences humaines en quelque chose de mesurable, de maîtrisable
Afficher en entier« Car en vérité, cette histoire commence non par les ossuaires d’un cimetière parisien, mais par un jeu de cartes.
Le livre d’images du Diable. »
Afficher en entier- Le diable se promène.Chaque fois qu'il sort du lac de Barrenc,il apporte avec lui de violents orages qui se pourchassent à travers tout le pays.
Le défunt maître avait envoyé des hommes pour combler le lac,mais le diable est venu leur dire comme ça que,s'ils continuaient leur travail,Rennes-les-Bains serait noyée sous les eaux.-Ce ne sont que des vaines superstitions.
-Un pacte a été conclu,ce n'est pas à moi de dire pourquoi et comment,mais le terme de l'accord,c'était que les ouvriers s'en aillent...
Afficher en entierEn bredouillant, je continuais à réciter frénétiquement les noms qui figuraient sur les cartes : le Fou, la Tour, la Force, la Justice, le Jugement.
Appelais je les esprits des cartes qui s'étaient manifestés pour me venir en aide, ou étaient ce eux qui m'empêchaient d'atteindre le carré ?
Afficher en entierLéonie savait pertinemment que sa mère ne voudrait jamais retourner dans la demeure où elle avait grandi aux abords de Rennes-les-Bains, quelles que soient la saison ou les circonstances. Marguerite et son demi-frère étaient brouillés
Afficher en entierMalgré les rafales de vent qui avaient secoué les hêtres pendant la nuit en faisant tomber des feuilles et des branches, l'allée qui partait du domaine était dégagée et ils avançaient vite. Les chevaux équipés d’œillères gardaient une allure régulière, mais quand ils s'engagèrent dans la descente les lanterne se cognèrent contre les flancs et la voiture, et ce bruit rappela à Léonie l'orage de la nuit.
Afficher en entierMeredith devinait, d'après la séquence qu'elle avait tirée, ce que serait sa dernière carte. Chacun des protagonistes du drame était là, tel que Léonie l'avait représenté.
L'odeur de l'encens dans les narines et les couleurs du passé dans la tête, Meredith sentit le temps s'enfuir.
Un présent continu : ce qui était advenu et ce qui allait advenir, tout s'était rejoint lorsqu'elle avait disposé les cartes.
Afficher en entierPrisonnière d'un monde silencieux, enfermée entre les quatre murs de son esprit, elle vivait dans un temps suspendu, sans avoir aucune conscience des heures qui s'écoulaient, comme si chaque minute pouvait aussi bien, à elle seule, contenir l'expérience de toute une vie. Elle savait qu'il faisait jour ou nuit, que tantôt la fièvre la brûlait ou que le froid la glaçait, mais elle était piégée entre deux mondes, ensevelie sous un voile qu'elle ne pouvait repousser.
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