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Extrait

Extrait ajouté par tekyla 2016-02-14T15:28:12+01:00

J’enfonce ma fourchette dans le tas de spaghettis, fais trois tours avec et la trempouille ensuite dans la sauce bolognaise avant de l’enfourner.

C’est chaud – voire brûlant –, ça me dégouline sur le menton, et c’est juste divin.

J’avale avec un grand « sluuuurp », essuie les morceaux qui menacent de me tomber sur les cuisses et pousse un soupir de béatitude.

À mes pieds, Morag me regarde avec l’air désespéré du chien qui n’a pas becqueté depuis trois jours. Trois heures dans son cas.

En face de moi, Dylan me fixe avec une mine de martyre. Tout à fait assortie à ses cicatrices.

— Mais comment peux-tu faire ? finit-il par lâcher d’une voix atterrée.

Je mâchonne et déglutis un bon coup.

— Faire quoi ?

— Manger de la viande ! (Il secoue la tête et agite les mains comme s’il était incapable de trouver les mots pour s’exprimer. Avec sa gueule de croque-mitaine, ça fait l’effet d’un théâtre de marionnettes version monstres.) Après ce que tu as traversé, ce que tu as appris… les animaux ont une âme.

Là, d’accord, j’en rajoute une couche en m’emparant d’une belle tranche de jambon dans l’assiette à côté pour la gober avec une mine outrancièrement réjouie.

— C’est d’la bouffe. Faut manger pour vivre.

— Mais après ce que Cull… (Mon coup d’œil suffit à le réduire au silence. Je crois qu’il a parfaitement pigé que s’il finissait ce mot, ce serait le dernier.) Enfin, tu manges des êtres vivants, tu réalises ?

— Ils sont pas vivants, ils sont morts. Et c’est pas du chien.

Ses yeux manquent sortir de leurs orbites pour transformer son verre d’eau en cocktail au litchi.

— Tu… tu… tu mangerais du chien ? Alors que…

Il n’ose pas prononcer le nom de celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom, mais son regard vacille en direction de Morag, qui guette les mouvements de ma fourchette comme les douze poivrots ont dû mater le Christ dans l’espoir qu’il renouvelle son tour de passe-passe avec le pif.

— Mais comment peux-tu faire ça ?

Je hausse les épaules.

— Je boufferais pas le mien. (Puis j’examine Morag.) Enfin, sauf si c’était une question de vie ou de mort. Désolée, ma belle, mais tu t’empâtes.

Et c’est pas des blagues. Depuis qu’on squatte moitié chez Basil et compagnie, moitié en ville, Morag prend plus de bide qu’un buveur de bière pendant l’Oktoberfest. Faut dire que la multiplication des trajets en bécane n’aide pas à rallonger le temps de promenade et d’exercice physique spécial gras-chien. Enfin, quand je dis « on squatte », c’est tout le monde, sauf moi. Et Anne. Et Ballard. Et Kerry. Et Katia et Charlène. Et je refuse d’y dormir, au manoir de l’aristo ripou.

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