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— J’ai eu trois fiancés, qui sont tous morts. Es-tu certain de vouloir prendre ce risque ? Tu pourrais devenir le numéro quatre.

Il ne put s’empêcher de rire devant cet argument, bien faible à ses yeux, et prit le visage d’Eva entre ses mains.

— Je ne crois pas une seule seconde que tu portes la poisse. Mon intention est de vivre très longtemps et de vieillir à tes côtés, avec nos enfants.

Cette fois, les yeux brillants de larmes, elle hocha la tête.

— Alors oui, je veux bien t’épouser.

— Merci mon Dieu !

Il l’embrassa longuement, savourant le soulagement et l’espoir que ce baiser scellait.

Lorsqu’ils s’écartèrent enfin, elle pencha la tête sur le côté, songeuse.

— Je suis Miss Catastrophe depuis si longtemps. Comment va-t-on m’appeler, maintenant ?

— On t’appellera Eva Mansfield, l’architecte la plus talentueuse du monde.

— Ça me plaît. Mais tu veux dire l’architecte femme la plus talentueuse du monde.

— Non, pas du tout. Mon épouse éclipsera tous les autres architectes, hommes et femmes confondus.

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— Pour tourner autour du pot, en revanche, il a l’air d’être fort. Il avait peur que ces sentiments ne soient pas réciproques ?

— Non, je lui avais déjà avoué que je l’étais moi aussi. Il sait très bien ce que j’éprouve pour lui.

Nora regarda son amie avec compassion.

— Oh, Eva… Mansfield devait penser que tu lui tomberais dans les bras en entendant sa demande en mariage. C’est ce qu’auraient fait la plupart des femmes, tu sais.

— Alors, qu’il s’adresse à elles. Je n’épouserai pas un homme qui ne me fait pas confiance et ne croit pas en moi. Et qui ne souhaite pas me faire passer avant le reste.

— Tu veux que je lui donne un coup de pied dans le tibia ? Ou mieux, je peux demander à Julius de le ruiner, dit Nora en remuant les doigts comme une sorcière devant sa boule de cristal.

— Ce ne sera pas nécessaire, mais je te remercie pour toutes ces idées, dit Eva en souriant. Si je change d’avis, tu seras la première informée.

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— J’ai quelques affaires à régler ici, mais je devrais pouvoir être de retour sur le chantier la semaine prochaine.

Elle n’avait pas répondu à la seconde partie de son offre.

— Mais tu ne seras pas de retour à mes côtés ?

— Je pense qu’il vaut mieux oublier cet aspect-là de notre relation.

Il la fixa d’un regard furieux.

— Alors nous revoilà à la case départ ? À la fameuse « distance professionnelle » ?

Elle inspira profondément, redressa les épaules.

— Notre liaison était très agréable, mais nous savions tous les deux qu’elle aurait une fin. Il y a trop de méfiance entre nous désormais, et faire marche arrière ne m’intéresse pas. Je veux aller de l’avant.

— Tu as dit que tu étais tombée amoureuse de moi. C’était un mensonge, ça aussi ?

Non, mais elle regrettait presque que ce n’en soit pas un.

— Je m’en remettrai.

— Et si je n’ai pas envie que tu t’en remettes, moi ? Si je t’avouais que moi aussi je suis tombé amoureux ?

Espoir, bonheur et émotion explosèrent dans la poitrine d’Eva. Mais elle se calma bien vite. C’était trop tard. Il arrivait trop tard.

— Cela ne changerait rien. Je dois faire ce que j’estime bon pour moi, et poursuivre notre liaison n’est pas dans mon intérêt.

— Je veux t’épouser, Eva, pas continuer notre liaison.

Elle le regarda, stupéfaite. N’avaient-ils pas déjà réglé cette question ? N’était-ce pas justement sur ce point que leur confiance réciproque s’était brisée ?

— Seigneur. Mais d’où vient cette idée de mariage, encore ?

— Elle ne m’a jamais quitté. J’ai toujours voulu t’épouser.

— Et moi, je ne l’ai jamais voulu.

— Je ne comprends pas. Il n’y a plus aucun secret entre nous. Je t’ai pardonné, et tu as excusé mon comportement. Aurais-je oublié quelque chose ?

Une demande en mariage en bonne et due forme ? Une vraie déclaration d’amour ? L’assurance qu’elle pourrait poursuivre sa carrière après le mariage ? La possibilité de revoir son père ? Décidément, elle était perdante sur toute la ligne, alors que lui avait tout à y gagner.

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— Vous pouvez mentir à votre maîtresse, à votre confesseur, à votre mère… mais ne mentez jamais à votre avocat. Si vous pensez que cela n’est pas l’évidence même lorsque vous vous trouvez ensemble dans une pièce, laissez-moi le privilège de vous annoncer que vous vous mettez le doigt dans l’oeil. Par ailleurs, vous oubliez qui a rédigé l’acte de vente de l’immeuble de la 24e Rue.

— Que j’aurais très bien pu laisser vacant.

— Mais que vous occupez, dit Tripp avec un clin d’oeil.

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Et que cela soit bien clair : le mariage ne m’intéresse pas et ne m’intéressera jamais.

Il ne l’avait même pas demandée en mariage, et déjà elle le repoussait. Pourquoi ? Elle ne pouvait pas être contre le mariage en général, puisqu’elle avait été fiancée trois fois. Que possédaient ces hommes qu’il ne possédait pas ? Plus de charme ? Plus belle allure ? Plus d’argent ? Il n’avait jamais été jaloux d’un homme mort, ça n’allait pas commencer aujourd’hui !

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— Les femmes sont d’un compliqué…

— C’est parce que nous sommes beaucoup plus intelligentes que les hommes ne veulent bien le penser. Vous êtes victimes de vos idées préconçues.

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— Peut-être, mais ça devient dangereux, votre histoire.

Aujourd’hui, elle marchait entre les tas de gravats, près de l’aile est, et l’un des tas s’est écroulé.

Phillip se redressa d’un bond, faisant grincer le bois de son fauteuil.

— Écroulé ? Bon Dieu, mais elle aurait pu être tuée !

Cette idée le rendait malade. Pourquoi n’avait-elle pas parlé de cet incident, ce soir ? « Parce que tu avais la tête entre ses cuisses, se dit-il. Et ensuite, le sexe. »

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Il se pencha, ramassa la chemise d’Eva et la lui tendit.

— Tiens, mets ça. Je n’arrive pas à réfléchir quand tu es à demi nue.

Elle enfila le vêtement, qui la recouvrit jusqu’aux hanches.

— Là. Ça va mieux ?

Il hocha la tête et revint s’asseoir au bord du lit.

— Es-tu… Aimerais-tu le refaire ?

— Avec toi ?

Il plissa les yeux, serra les dents.

— Oui, avec moi.

Son expression de colère plut à Eva. Enfin une manifestation d’émotion, qui la réconforta un peu. Peut-être ne regrettait-il pas l’ensemble de ce qui s’était passé ce soir.

Elle réfléchit à sa question. Voulait-elle avoir une autre relation sexuelle ? Malgré la fatigue et le sentiment de satiété apporté par celle qu’ils venaient d’avoir, elle avait déjà envie qu’il la touche à nouveau. À quoi bon lui résister, puisque de toute façon le mal était fait ?

Elle répondit franchement.

— Je crois que oui. J’aimerais ça. Et toi ?

— Oui, mille fois oui. Le plus souvent possible.

Ah. Voilà qui était flatteur. Mais elle ne pouvait pas laisser cet homme bouleverser sa vie. Elle avait un projet à mener à bien – deux, si on prenait en compte le cottage de Mme Mansfield – et elle n’avait pas le temps de se plier aux désirs de monsieur. Du moins, pas en dehors du chantier.

Et surtout, surtout, elle ne devait pas laisser naître en elle des sentiments pour Phillip.

— Peut-être devrions-nous fixer un horaire. Pour que ce soit plus simple.

Il haussa les sourcils.

— J’allais te proposer la même chose.

— C’est pratique, nous voyons les choses sous le même angle.

— Oui, assez.

Il se caressa la joue en la regardant, et elle sentit son rythme cardiaque s’emballer. Elle enfila ses bottines pour penser à autre chose.

— Alors, une fois par semaine ? Une semaine sur deux ?

— Quel âge tu me donnes ? Cinquante ans ? dit-il en riant. Non, Eva. Je pensais plutôt à trois fois par semaine. Voire plus.

Plus que trois fois par semaine ? Pas étonnant que les hommes soient toujours si pressés, allant et venant à toute vitesse comme s’ils avaient des courses importantes à faire. Qui aurait cru que ces « courses » étaient pour la plupart de nature libertine ?

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— J’aimerais vous inviter, pour fêter ça.

Elle se redressa.

— M’inviter ? Que voulez-vous dire ?

Il ne savait pas encore, mais il était certain d’une chose : avec Eva, les classiques de la séduction – fleurs, boîte de chocolats – ne marcheraient pas. L’opéra et la crème glacée non plus. Il allait devoir faire preuve de créativité.

— Je veux dire, vous sortir en ville. Passer du temps ensemble, parce que nous apprécions la compagnie l’un de l’autre.

— Comment ça, j’apprécie votre compagnie ? Je croyais que nous étions d’accord pour rester amis.

Plus maintenant. C’était terminé, les amis. Il visait l’étape amants, désormais.

— J’aimerais que l’on redéfinisse le sens du mot « amis ».

Elle plissa les yeux, scruta le visage de Phillip. Puis elle posa le reste de sa tartelette, s’essuya les doigts.

— Je pense que c’est à un spécialiste des langues qu’il faut vous adresser pour cela. Pas à moi.

— C’est là que vous vous trompez. Vous êtes précisément la personne avec laquelle j’aimerais en discuter. Quel genre d’amis sommes-nous, Eva ?

— Des amis qui travaillent ensemble pendant la journée, puis rentrent chaque soir chez eux séparément.

[...]

— Cela ne suffit pas. Je voudrais que nous soyons des amis proches. Des amis qui, de temps à autre, ne rentrent pas chacun de leur côté, conclut-il en baissant la voix d’un ton chaud, intime.

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— Et là-bas, c’est quoi ? demanda-t-elle en montrant une cahute en bois, près de la palissade.

— Mansfield ne vous a pas dit ?

— Non.

— Ah. Je pensais qu’il vous en aurait parlé. C’est pour vous.

— Moi ?

— Oui. Il voulait que vous ayez un endroit où aller s’il fait trop chaud ou si ça devient trop dangereux. Un petit bureau, qu’il a dit. Vous pouvez y ranger vos plans, si vous voulez. Ça doit être un peu rustique, mais ça devrait faire l’affaire.

Elle n’en revenait pas. Un petit bureau ? Trop chaud, ou trop dangereux ? Elle hésitait entre l’embrasser et le frapper en guise de remerciement… C’était attentionné, et condescendant à la fois. Pensaitil qu’elle allait se faner comme une jolie fleur sous le soleil estival ? D’un autre côté, avoir un endroit où s’asseoir de temps en temps serait bienvenu.

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