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Adossé contre un arbre, Sébastian, un sourire aux lèvres, regardait sa jeune maîtresse dans sa robe bordeaux et fourrure, tourner sur elle-même, les paumes ouvertes. Les yeux levés vers le ciel, elle admirait la splendeur des flocons de neige, ressentant leur douceur sur sa peau, souriante, pleinement heureuse.
— C'est magique ! lui lança-t-elle.
— C'est toi qui est magique.
— Il y en a des milliers Sébastian, tous différents, tous si doux.
Il la rejoignit et l'embrassa fougueusement. Un baiser d'une force inestimable, qu'il partageait dorénavant sans avoir peur de la blesser avec sa brutalité. Dans une passion nouvelle, il la fit reculer vers l'arbre, souleva ses jupons et vint en elle, sans plus de préliminaires. Il y avait un côté presque bestial dans son va-et-vient, une possessivité qu'il prenait plaisir à revendiquer. Elle était sienne dans tous les sens du terme. Abigail se laissait aller à cette possession avec délectation. Leur amour était puissant et si fragile à la fois.
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