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Extrait ajouté par ilovelire 2016-02-05T18:10:38+01:00

— Elle était là ! Là, vous voyez, au large de la Trinité, à 9° 22’ de latitude nord. Y a pas d’erreur possible !

L’ivrogne frappait de son doigt noir un lambeau de carte géographique souillé de taches de graisse, et chacune de ses affirmations passionnées soulevait le rire des pêcheurs et des dockers qui entouraient notre table.

On le connaissait. Il jouissait d’un statut à part. Il faisait partie du folklore local. Nous l’avions invité à boire avec nous pour entendre de sa voix éraillée quelques-unes de ses histoires. Quant à son aventure, elle était exemplaire et navrante à la fois, comme c’est souvent le cas.

Quarante ans plus tôt, il avait disparu en mer à la suite de tant d’autres. On avait inscrit son nom à l’intérieur de l’église avec ceux de l’équipage dont il faisait partie. Puis on l’avait oublié.

Pas au point cependant de ne pas le reconnaître, lorsqu’il avait reparu au bout de vingt-deux ans, hirsute et véhément, en compagnie d’un nègre. L’histoire qu’il dégorgeait à toute occasion était stupéfiante. Unique survivant du naufrage de son bateau, il serait resté seul sur une île peuplée de chèvres et de perroquets, sans ce nègre qu’il avait, disait-il, sauvé d’une horde de cannibales. Enfin une goélette anglaise les avait recueillis, et il était revenu, non sans avoir eu le temps de gagner une petite fortune grâce à des trafics divers assez faciles dans les Caraïbes de cette époque.

Tout le monde l’avait fêté. Il avait épousé une jeunesse qui aurait pu être sa fille, et la vie ordinaire avait apparemment recouvert cette parenthèse béante, incompréhensible, pleine de verdure luxuriante et de cris d’oiseaux, ouverte dans son passé par un caprice du destin.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-02-05T18:09:56+01:00

Ce soir-là, le commandant Poucet paraissait décidé à en finir avec les airs mystérieux qu’il prenait depuis plusieurs semaines, et à dévoiler ses batteries.

— Eh bien voilà, dit-il au dessert après un silence de recueillement. On déménage. Bièvres, le pavillon de traviole, le bout de jardin avec nos dix salades et nos trois lapins, c’est terminé !

Et il se tut pour mieux observer l’effet de cette révélation formidable sur sa femme et son fils. Puis il écarta les assiettes et les couverts, et balaya du tranchant de la main les miettes de pain qui parsemaient la toile cirée.

— Mettons que vous ayez ici la chambre à coucher. Là, c’est la salle de bains, là, le living, là, la cuisine, et deux autres chambres s’il vous plaît. Soixante mètres carrés avec les placards, la moquette, les installations sanitaires et l’éclairage au néon. Un truc inespéré. Vingt-troisième étage de la tour Mercure. Vous vous rendez compte ?

Se rendaient-ils compte vraiment ? Mme Poucet regardait d’un air apeuré son terrible mari, puis dans un mouvement de plus en plus fréquent depuis quelque temps, elle se tourna vers petit Pierre, comme si elle s’en remettait à lui pour affronter l’autorité du chef des bûcherons de Paris.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-02-05T18:09:45+01:00

Dimanche J’ai des yeux bleus, des lèvres vermeilles, des grosses joues roses, des cheveux blonds ondulés. Je m’appelle Amandine. Quand je me regarde dans une glace, je trouve que j’ai l’air d’une petite fille de dix ans. Ce n’est pas étonnant. Je suis une petite fille et j’ai dix ans.

J’ai un papa, une maman, une poupée qui s’appelle Amanda, et aussi un chat. Je crois que c’est une chatte. Elle s’appelle Claude, c’est pourquoi on n’est pas très sûr. Pendant quinze jours, elle a eu un ventre énorme, et un matin j’ai trouvé avec elle dans sa corbeille quatre chatons gros comme des souris qui ramaient autour d’eux avec leurs petites pattes et qui lui suçaient le ventre.

À propos de ventre, il était devenu tout plat à croire que les quatre petits y étaient enfermés et venaient d’en sortir ! Décidément Claude doit être une chatte.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-02-05T18:09:26+01:00

Deux petites maisons blanches se faisaient face dans le village de Pouldreuzic. L’une était la blanchisserie. Personne ne se souvenait du vrai nom de la blanchisseuse, car tout le monde l’appelait Colombine en raison de sa robe neigeuse qui la faisait ressembler à une colombe. L’autre maison était la boulangerie de Pierrot.

Pierrot et Colombine avaient grandi ensemble sur les bancs de l’école du village. Ils étaient si souvent réunis que tout le monde imaginait que plus tard ils se marieraient. Pourtant la vie les avait séparés, lorsque Pierrot était devenu mitron et Colombine blanchisseuse. Forcément, un mitron travaille la nuit, afin que tout le village ait du pain frais et des croissants chauds le matin. Une blanchisseuse travaille le jour. Tout de même, ils auraient pu se rencontrer aux crépuscules, le soir quand Colombine s’apprêtait à se coucher et quand Pierrot se levait, ou le matin quand la journée de Colombine commençait et quand la nuit de Pierrot s’achevait.

Mais Colombine évitait Pierrot, et le pauvre mitron se rongeait de chagrin. Pourquoi Colombine évitait-elle Pierrot ? Parce que son ancien ami évoquait pour elle toutes sortes de choses déplaisantes. Colombine n’aimait que le soleil, les oiseaux et les fleurs. Elle ne s’épanouissait qu’en été, à la chaleur. Or le mitron, nous l’avons dit, vivait surtout la nuit, et pour Colombine, la nuit n’était qu’une obscurité peuplée de bêtes effrayantes comme les loups ou les chauves-souris. Elle préférait alors fermer sa porte et ses volets, et se pelotonner sous sa couette pour dormir. Et ce n’était pas tout, car la vie de Pierrot se creusait de deux autres obscurités encore plus inquiétantes, celle de sa cave et celle de son four. Qui sait s’il n’y avait pas des rats dans sa cave ? Et ne dit-on pas : « noir comme un four » ?

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