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Merryn n'avait jamais été embrassée, mais son instinct lui souffla que Garrick Farne n'allait pas tarder à le faire, en dépit des toiles d'araignée qui couvraient encore son visage. Son regard ardent la fascinait. Elle sentait son coeur battre à grands coups.
Il approcha son visage et ses lèvres effleurèrent les siennes, très doucement. La caresse éveilla en elle comme un courant brûlant. Une sensation qu'elle n'avait jamais éprouvée l(envahit. Sa tête se mit à tourner. Le parfum viril de Garrick l'enveloppa, et elle sentit ses genoux se dérober. Avec un petit cri, elle entrouvrit les lèvres.
Afficher en entier- Elle est partie ? ne put-elle s'empêcher de demander.
- Ne m'avez-vous pas entendu la faire sortir ?
- Je me bouchais les oreilles. Je n'avais pas envie d'entendre quoi que ce soit, merci bien ! C'était déjà bien assez malheureux d'être coincée sous ce sommier.
- Je suis désolé, répondit Garrick. Si j'avais su que vous étiez là, je l'aurais naturellement chassée plus tôt.
Son regard glissa sur elle, s'attardant sur les toiles d'araignée accrochées à ses vêtements.
- C'est très sale, là-dessous ! lança-t-elle, sur la défensive.
Garrick s'inclina, avec un sourire ironique.
- Encore une fois, je vous demande pardon. La prochaine fois que vous viendrez vous cacher sous mon lit, je ferai en sorte que la chambre ait été balayée.
- J'apprécierai cette attention, croyez-le bien...
Afficher en entierIl s'attendait à trouver les draps raides et imprégnés d'humidité ; il s'étonna de les sentir secs et soyeux. Il s'y glissa en soupirant d'aise et posa la tête sur l'oreiller de plumes. Il en émanait un parfum doux, presque insaisissable, celui d'un jardin d'été où se mêlaient des senteurs de jacinthe et de chèvrefeuille. L'odeur enflamma aussitôt ses sens, éveillant des désirs aussi malvenus qu'inattendus. Il roula sur lui-même dans un effort pour se contrôler. L'esprit devait maîtriser le corps. C'était facile, il l'avait déjà fait des centaines de fois. Mais le désir s'était emparé de lui et le tenait prisonnier. Il se renversa sur le dos pour inspirer profondément, mais ses poumons s'emplirent de nouveau de ce délicieux parfum fleuri. A tel point qu'il aurait juré que quelqu'un avait dormi dans son lit. Un fantôme, dont la présence furtive avait imprégné les draps.
Ses sens lui jouaient des tours. L'effet de la fatigue, de la boisson. Sans compter qu'il n'avait pas eu de femme depuis longtemps. Son corps se rebellait.
[...]
Il roula sur le côté pour souffler la chandelle, et le livre accrocha son regard. La couverture était rouge sombre, le titre apparaissait en grosses lettres noires. Au-dessous, sur l'étagère de la table de chevet, il remarqua une petite paire de lunettes. Il haussa les sourcils, étonné de sa découverte. Pointer était-il venu se réfugier dans cette chambre pour y lire tranquillement ? L'idée n'était pas très vraisemblable. Le majordome était bien trop guindé pour se permettre d'utiliser une des pièces réservées au maître de la maison. En outre, il n'approuvait sûrement pas la lecture de romans.
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