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Commentaire ajouté par Iscia 2021-01-13T21:44:44+01:00

[ALERTE SPOILER. Si vous n'avez pas encore lu le livre et comptez le faire, je ne vous conseille pas de vous aventurer par ici !]

Nietzsche disait du remord qu'il était comme la morsure d'un chien sur la pierre : une bêtise. Inutile. Vain. Il en va de même pour la culpabilité, quand elle n'est pas suivie d'une réflexion morale ou d'actes.

Comme lui, j'ai toujours été partisane de l'idée comme quoi s'en vouloir pour ses erreurs ne sert à rien. Le pardon ne devrait pas s'obtenir par le nombre de jérémiades, mais par la volonté de changer de comportement et d'apprendre de ses fautes. Or, l'attitude de Lena après l'accident est en opposition totale avec cette philosophie. Elle dit se détester, ne pas mériter ses amis et leur comportement, succomber à la culpabilité, mais en même temps elle vit dans le déni et refuse de se soumettre à leur jugement. Elle se renferme dès qu'ils tentent de communiquer avec elle, puis se sent blessée lorsqu'ils prennent leurs distances. Le traumatisme n'excuse pas tout, pour moi elle reste abjecte, égoïste et toxique.

J'ai passé un très mauvais moment en sa "compagnie". Si vous ne vous en doutez déjà pas, je vous informe qu'il est assez insupportable d'entrer dans la tête de quelqu'un qui n'a que des pensées négatives et s'acharne à s'interdire tous plaisirs de la vie pour se punir. J'avais envie de donner des baffes à Lena histoire de la secouer un coup et lui faire comprendre que s'appitoyer sur son sort ne ramènerait pas ses amis.

Surtout qu'elle n'avance pas. Les 150 pages qui se déroulent après l'accident – "Aujourd'hui" – et qui constituent la partie la plus longue sont juste un calvaire à lire. On a l'impression de ramer, de répéter toujours les mêmes scènes, les mêmes mots à une fille paumée qui ne les saisit pas, qui n'écoute personne et s'entête dans sa stupidité. Évidemment, j'ai adoré le moment où Sebastian l'engueule pour qu'elle se réveille, bien que j'ai été déçue de ce moment fort ne se termine pas par une prise de conscience de sa part – même après qu'elle dépasse les bornes en l'insultant de queutard.

Par ailleurs, Lena est tellement obsédée par l'idée qu'elle a pris une mauvaise décision qui l'a mené à des conséquences fatales qu'elle ne se rend pas compte qu'elle continue de prendre des mauvaises décisions dans sa manière de gérer son deuil et traiter ses amis. À un moment, elle se demande si elle n'est pas "quelqu'un de bien qui avait simplement pris une mauvaise décision", et j'ai eu la sensation que la réponse à cette question était censée être oui. Oui, au final Lena est quelqu'un de bien, elle n'a jamais voulu le mal de personne, elle a cédé à la pression du groupe au moment où il ne fallait pas, mais elle ne tenait pas le destin des autres entre ses mains. Je suis d'accord avec tout ça, mais ce sont plutôt sa manière de se comporter avec les autres qui nuance son personnage pour, au final, faire d'elle une personne moyenne. Criticable. Agaçante. Or, elle n'est pas présentée comme tel et c'est bien ce qui me dérange. Elle n'est pas une héroïne attachante, pour moi son développement est donc un échec.

Pour ça aussi, je n'ai pas réussi à comprendre les sentiments de Sebastian à son égard. D'autant plus qu'on comprend comment elle peut l'aimer, puisqu'il est patient, attentionné et à son écoute, autant elle n'a aucun trait de caractère bien défini. Surtout qu'elle n'a pas l'air de lui porter beaucoup d'attention. La plupart des initiatives dans leur relation sont prises par Sebastian, à part leur premier baiser. C'est assez décevant. Pour en revenir à la personnalité de Lena, peu développée, j'ai eu la forte impression qu'on nous servait le modèle type des lectrices de Jennifer L. Armentrout de manière à ce qu'elles puissent s'identifier à elle. Or, il est dommage de viser ce public pour sensibiliser à la cause de l'alcool au volant, de l'effet de groupe et de la non-assistance à personne en danger, car en général les ados fans de lecture et complexées ne sont pas du genre à monter en voiture avec des gens alcoolisés. Au contraire ; c'est un peut-être un stéréotype, mais ce sont plutôt celles qui ont tendance à être éduquées sur le sujet et ne pas se rendre aux fêtes, car trop timides ou renfermées. Il y aurait eu un tout autre type de public plus concerné par le sujet.

Par conséquent, j'aurais préféré lire cette histoire du point de vue d'une Abbi ou d'une Megan, qui paraissaient être dotées d'un plus large panel de défauts et de qualités. Le mieux aurait encore été Sebastian, s'il avait été à la place de Lena, pour un tas de raisons sur lesquelles il vaut mieux que je m'attarde pas – ou on en aurait pour des heures.

À part ça, j'ai apprécié la construction du récit en trois axes, dont l'ingéniosité du premier qui faisait passer le roman pour une histoire d'amour adolescente, avant de prendre une toute autre tournure. Cependant, je l'ai déjà dit, le deuxième est beaucoup trop long et répétitif. On en peut plus qu'il se termine. Quant au troisième, il est rafraîchissant, mais manque de réelles décisions de la part de Lena. J'aurais apprécié qu'elle témoigne au procès des parents de Keith, en leur faveur ou pas, qu'elle parle aux médias ou qu'elle fasse des campagnes de prévention, par exemple. Ça aurait pu être des idées et des projets qui lui auraient permis à elle de se reconstruire et à d'autres de ne pas reproduire cette erreur qu'elle s'est tant reprochée.

Ce livre aurait aussi pu être un bon vulgarisateur de philosophie si l'auteur s'était penchée sur le sujet. La question du remord, de la culpabilité, de la reconstruction… Pour moi cela aurait été plus instructif pour les jeunes puisque cela leur aurait appris les rudiments de la philosophie tout en les poussant à s'y intéresser par eux-mêmes. Ça aurait aussi été plus logique dans le développement du personnage principal, quel qu'il soit. Mais bon, ce n'est qu'une occasion de manquée de plus.

Je pense que, malgré le talent de Jennifer L. Armentrout et l'affection que je porte à ses œuvres, ce genre n'est pas fait pour elle. Ce livre est un concentré d'occasions manquées et de potentiel inexploité. On peut le résumer en un mot très simple : dommage.

Rien d'autre à ajouter.

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