Extraits

J'emmerde toutes les salopes du lycée qui rêveraient d'être à ma place. Il pourra bien toutes les sauter après ça, je resterais la première, celle qu'il n'oubliera jamais. Je me mens en pensant que c'est pour ça que je le fais, mais je ne suis pas prête à admettre que je suis folle de lui. Moi, je ne suis pas ce genre de godiches qui craque pour les beaux sportifs sans cervelle.

Mais putain, qu'il est beau ce con !

Pardonnez-moi mon Dieu de penser à un truc pareil dans un endroit pareil, mais sérieux, si vous n’y avez jamais gouté, essayé. Vraiment, vous ne regretterez pas. Je disjoncte, voilà que je veux corrompre le tout-puissant ! En m^me temps, je suis sûr qu’il à déjà testé, l’égoïste.

Je souhaite pouvoir faire pour elle ce qu'elle a fait pour moi. Je désire mieux la connaitre. Pourquoi fuit-elle le monde ? Pourquoi se cache-t-elle sous des vêtements trop grands ? Je la veux, elle, tout entière. Mais je sais qu'elle n'est pas prête à tout donner. Je dois y aller doucement.

[...]

Elle réveille quelque chose en moi dont j'ignorais l'existence. Un remue-ménage étrange qui s'agite dans mon ventre. Elle m'a changé. Je ne sais pas si je suis pire ou meilleur, je suis juste différent. Un nouveau Josh, plus vivant et complètement paumé. Mais je préfère ne pas y penser parce que je suis vraiment bien avec elle.

Quand je suis arrivé devant chez elle, tout à l'heure, j'étais déterminé à ne pas recommencer. J'avais besoin de le faire, je l'ai fait, c'était génial, mais ça serait stupide de jouer avec le feu. Je dois respecter la volonté de Marcy et l'attendre. C'est elle que je veux et pas Sandre River, bien qu'elle soit juste banale et pas terriblement laide comme je le redoutais.

Pourtant sans ses vêtements, elle est incroyablement attirante. Je tente de me convaincre que c'est le cas de toutes les femmes, même si je sais pertinemment que cette idée est vraisemblablement improbable. Cette fille a vraiment un truc. Elle sais si bien parler à mes hormones, les mettre en ébullitions, réveiller tout mes sens.

Tu sais quoi mon vieux, t'as les couilles en ébullition et t'arrive plus à penser avec ta tête

J'ignore où je vais, je n’ai rien décidé. Je sais juste qu’il faut que je mette de la distance entre nous au plus vite. Quand j’ai rejoint la rue, je risque un dernier coup d'œil dans sa direction. Il n’a pas bougé, il est figé sur place comme si son univers s’écroulait autour de lui et Marcy attend qu’il réagisse avec une expression indéchiffrable.

– Où fuis-tu ? l’entendis-je hurler, comme un ultime défi lancé.

– Le plus loin possible, répliqué-je, sans me retourner.

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Ça parait dingue, mais j'ai du mal à me souvenir d'avant. Pourtant, ça ne date que de quelques semaines. Il s'est immiscé dans ma vie à un point tel que tout me fait penser à lui. Spoiler(cliquez pour révéler)Le canapé où je l'ai sucé l'autre jour, le carrelage de l'entrée, la fois où il n'en pouvait plus, la douche où nous finissons souvent... Et putain, son odeur qui traîne partout.

Mon premier cours du jeudi matin, c'est éducation citoyenne. Je me demande encore pourquoi j'ai choisi cette option. Tout le monde disait "Tu verras, c'est le cours qui t'apporte de bonnes notes sans rien glander parce que tout ce que tu as à apprendre tu le sais déjà." Eh bien, je vous le dit, n'écoutez jamais ce genre de conneries. Ceux qui racontent ça, c'est soit qu'ils ont le cerveau de Einstein, soit qu'ils ne sont pas normaux

Je pensais m’être débarrassée d’elle pour de bon, seulement il semblerait qu’on partage aussi nos cours d’histoire. Et mademoiselle, toujours perspicace, vient s’installer à côté de moi avec son éternel sourire niais. Je sens mon sang bouillir dans mes veines. Je suis à deux doigts de renoncer à mon dernier cours de la journée. J’hésite, je l’envoie bouler, je l’ignore, mais si je l’ignore elle n’est pas près de me lâcher et il semblerait qu’elle se foute de mes attaques cinglantes.

– Pourquoi tu me colles comme ça ? T’as pas remarqué que je ne voulais pas de toi, soufflé-je, entre mes dents crispés, pour que le gros Wilson ne nous entende pas.

– Je ne suis pas débile, chuchote-t-elle toujours souriante. J’ai l’air d’une intello avec mes lunettes, mais je ne suis pas assez douée pour trainer avec eux. Je suis un peu excentrique, mais je redoute ce qu’ils pourraient me faire fumer…

– Et tu penses qu’on se ressemble, la coupé-je horrifié.

J’ai haussé le ton, ce qui me vaut un regard noir du gros Wilson. Je me détourne de ma camarade et fais semblant de me plonger dans l’épais bouquin qui est censé nous servir de bible. Je croyais que notre conversation s’en arrêterait là, mais quelques instants plus tard ma voisine me glisse un bout de papier griffonné sous les yeux. J’aime bien ta façon d’être différente.

- Tu vas passer cette nuit ?

Une invitation à poursuivre, c'est aussi ridicule qu'inespéré.

- Je suis toujours dans la zone rouge !

- Mais les cauchemars n'ont pas besoin de sexe pour se dissiper.

- Insinuerais-tu que tu serais l'élément indispensable pour chasser mes démons ? Je minaude, l'imaginant déjà se contente de me serrer dans ses bras musclés pour me rassurer.

- J'en suis convaincu, susurre-t-il, en effleurant mes lèvres.

Nous sommes vraiment aussi stupides l'un que l'autre. Appuyer sur l'accélérateur quand on voit clairement le mur en face, c'est insensé. Et pourtant, nous sommes déterminés à ne pas lâcher la pédale, à profiter du maximum d'adrénaline avant le crash inévitable.