Extrait

le lendemain …

Je dévisage Dead qui fait les cent pas dans le salon. Il n’a presque pas dormir de cette nuit et n’a pas cessé de gesticuler dans tous les sens comme s’il appréhendait de laisser reposer son esprit quelques instants.

Je me retiens de le taquiner parce que je comprends cette nervosité. Dead veut bein faire les choses, il veut être à la hauteur. Il se met la pression trop haute, je sais que quoi qu’il fasse ça ira.

- Tu es nerveux ? je demande histoire de rompre ce silence.

Mon vampire se fige, il m’offre un regard complice, en souriant légèrement. Il amis une chemise ce matin, je retrouve petit à petit l’homme rempli de classe et de charisme. Un homme qui se plie déjà an quatre pour son fils.

- Un peu.

- Tu ne devrais pas. Tu ne l’es jamais d’habitude.

- Je sais dompter mes adversaires, mais là c’est différent. On parle de notre fils. Je dois faire bonne impression.

J’ai bien envie de lui dire qu’il est difficile de faire une bonne impression à un bébé de quelques mois qui sait à peine reconnaitre son entourage. A cet âge-là, un enfant vaut de l’attention et des câlins. Et ça Dead peut le lui donner.

Je n’ai pas le temps d’en parler davantage avec le vampire que j’entends dehors le bruit de deux coups de Klaxon, signala d’alarme établi précédemment avec Jacob.

- Je pense qu’ils sont arrivés. Tu veux venir ? je demande à mon compagnon qui fait les cent pas dans la pièce.

Il est sexe en étant nerveux.

Dead secoue la tête en fourrant ses mains dans les poches de son jean.

- Non, je t’attends ici.

Le sous-entendu est plutôt clair lorsque je croise ses yeux. Je comprends, il n’a pas envie de se montrer vulnérable en présence d’un quatre individu lors du moment le plus bouleversant de sa vie.

Je m’approche de lui, et l’embrasse chastement sur la bouche avant de me diriger vers la porte d’entrée. Jacob a été rapide. Hier en début de journée je lui ai envoyé un SMS pour l’informer de ma requête. J’ai prévenu Decease également qui a été plus difficile à convaincre mais suis a fini par me laisser faire. Ce n’est pas un caprice, et je sais que c’est risqué. Mais j’ai confiance en Jacob.

Je sors de la maison, et découvre face à moi, le 4X4 que Jacob avait emprunté pour m’amener jusqu’ici. L’humain aux cheveux grisonnants est déjà sorti pour m’accueillir, il a l’air d’aller bien. Je ne repère pas de trace de vomi ni autres cadeaux que mon fils aurait pu faire à son costume gris.

Je descends les quelques marches du chalet et marche dans le gravier pour le saluer.

- Bonjour, Jacob, je le salue d’une vois ravie.

L’humain m’offre un léger sourire en répondant sur le même ton serein :

- Bonjour à vous, Faith.

Jacob se tourne et me montre la portière côté passager en poursuivant :

- Je pense que quelqu’un va être impatient de vous revoir.

Je souris en me pressant vers la portière pour l’ouvrir et découvre mon amour dans son siège. Mon fils a les yeux grands ouverts, il ouvre la bouche en me voyant, faisant tomber sa tétine. Un petit son aigu résonne, il a l’air heureux de me voir. Moi aussi, je suis comblée. Il a tellement grandi alors que ça ne fait même pas un mois que nous nous sommes séparés. J’ai impression que ses cheveux ont poussée, ses yeux sont toujours aussi magnifiques. Il est mignon dans son petit pantalon et son t-shirt bleu.

Je le détache de son siège et le prends dans mes bars. Il a pris quelques centimètres et quelques grammes. Je le serre contre moi en savourant son odeur de bébé et sa chaleur. Mon cœur bat à toute allure sous l’émotion et ce sentiment indestructible que je ressens à ses côtés m’envahit de nouveau.

De son côté de l’œil, je vois Jacob nous observe. Je lui rends son sourire en remettant la tétine de mon fils dans sa bouche pour l’empêcher de faire un concert d’opéra.

- Merci Jacob d’avoir fait le voyage aussi rapidement.

- De rien, Madame. Voulez-vous que je reste ?

- Non, ça ira. Je vais prendre ses affaires, et nous allons rester quelques jours tous les trois ici. Vous pouvez dire au Conseil et à Decease que nous rentrerons à la fin de la semaine. Est-ce que vous avez ce que je vous ai demandé de la part de Dead ?

- Decease et le Conseil seront heureux et soulagés de l’apprendre. J’ai joint dans un sac ce que vous m’avez demandé. E n’ »tait pas difficile à trouver.

Parfait. J’ignore pourquoi Dead a besoin de ces objets, mais mon cerveau me donne une idée globale. Nous verrons dans quelques jours.

Je planifie rapidement notre départ avec Jacob, nous nous sommes mis d’accord avec Dead sur notre date de retour. Le vampire sait que nous ne pouvons pas éterniser, il pense être prêt à affronter le reste du monde et je le crois amplement capable. Il reste Dead Creaving.

- Et comment va notre mini Creaving ? je l’interroge en embrassant la tête de brune de mon fils.

Je n’ai pas pu joindre Decease au téléphone depuis mon dernier appel. A croire que le réseau s’est fait absent exprès. Je n’ai pas eu de nouvelles de Reaper, et j’ai l’impression d’avoir manqué tant de choses. J’espère que Shri saura me faire un résumé détaillé comme elle sait si bien le faire.

- Et bien, son parrain vous dirait qu’i les met en colère lorsqu’il n’obtient pas ce qu’il veut. Reaper sourit volontairement aux gens maintenant, et Shri a remarqué qu’il arrive à se tenir à secouer son hochet.

Je regarde ma petit tête brune qui pate dans mains. Je me demande s’il sait ce qui l’attend aujourd’hui. Est-ce qu’il sent que le moment qu’i l’attend tant est enfin arrivé ?

Je remercie Jacob qui m’aide à transférer les affaires de Reaper sous le porche du chalet, je m’en occuperai plus tard.

Il ne pose pas de questions sur l’état de Dead, sur ce qu’il s’est passé, et me transmet seulement les quelques rares infos que Decease a bien voulu me faire passer. Apparemment, le lundi de notre arrivée, nous allons avoir une réunion assez importante. Je commence à croire que des choses se sont produites en mon absence, et je comprends qu’il est vraiment temps de rentrer affronter nos responsabilités.je salue le garde du corps qui vient de faire plusieurs dizaines d’heures avions pour me livrer mon colis baveux et bruyant. Cet homme a dû fréquenter des enfants, j’en suis certaine, même Deryck ne s’en sort pas aussi bien avec un bébé, seul durant plusieurs heures.

Je regarde la voiture disparaître dans la pénombre de la route, je me tourne vars les yeux bleus de mon fils qui me regarde intensément.

- C’est un grand jour mon loulou, je l’infirme d’une vois un peu aiguë.

Je le déplace dans mes bras pour qu’il soit à l’aise et me tourne vers la porte. J’hésite un instant. Maintenant c’est moi qui suis nerveuse. Je suis très heureuse que les deux hommes de ma vie se rencontrent enfin, il était temps. Et j’espère de tout cœur qu’on pourra former cette famille tant fantasmée.

Cela me semble presque irréel tant je m’étais préparée à ce qu’on ne soit que Reaper et moi mais avec Dead se sera nettement mieux.

Je refoule l’émotion qui me gagne et me concentre sur mon loustic aux yeux bleus.

- Je connais quelqu’un qui est impatient de te rencontrer.

Mon fils me fait les grands yeux avant de sourire et de taper dans ses petites mains. J’inspire une grande bouffée d’air et pose ma main sur la poignée en concluant :

- J’espère que tu sais qui ‘est. Du moins, tu le reconnaitras sans doute.

J’ouvre la porte et pénètre dans le chalet. L’atmosphère est tendue et impatiente lorsque j’arrive dans le salon. Comme s’il nous avait sentis, Dead se tourne vers nous. A cet instant, mon cœur de vampire est au bord de l’explosion, et mes yeux me brûlent sous l’émotion. Ma voix me trahit en lui présentant notre fils :

- Reaper, je te présente ton papa.

Le regard de Reaper se tourne vers son père, comme s’il avait senti également sa présence. Dead se fige en le voyant. Son visage exprime tellement de choses en quelque secondes, la surprise, puis la joie, et l’émotion. Mon vampire gonfle le torde en s’approchant de nous, et je vois une lueur humide naitre dans son regard rempli d’âmes lorsqu’il arrive à ma hauteur, un énorme sourire aux lèvres. Son attention tout entière est concentrée sur Reaper. Et je me demande ce qu’il pense à cet instant.

Il tend ses bras vers notre fils qui tape des mains à son tour comme pour donner son consentement. Je n’hésite pas une seconde en lui donnant. Daed le prend dans ses bars avec une aisance qui me bouleverse, comme s’il avait toujours fait ça. Il la garde contre lui, sa petite tête vient se loger dans le cou de son père, et ce dernier lui caresse le dos de sa main.

- C’est l’un des plus beaux jours de ma vie, chuchote le vampire en embrassant le crâne de notre fils.

Je viens rapidement sécher une larme rebelle, Dead me tend une main que je sais et serre avec force. Pas besoin de mots pour exprimer mon bonheur à cet instant.

Dead est ému comme je l’ai rarement vu. Ses yeux sont humides, il retient son émotion et je la laisse parler pour deux.

- Il est magnifique.

- Comme son père, je renchéris.

- Comme sa mère, me corrige-t-il. Tu as fait un travail extraordinaire mon Ange, notre fils est… magnifique. Je… je n’ai pas de mot pour exprimer ma joie.