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Sophie voit s'avancer les deux hommes maintenant a quelques pas. Elyse s'absorbe dans une discution sur la mode avec Madame de Soulanges. Narquoise, Sophie acceuille le comte en disant:
- Vous etes bien le dernier que je croyais rencontrer au Tuileries aujourd'hui.
- Je vous revoie le compliment, repond Francois. Permettez-moi de vous presenter mon compagnon, Olivier de Neval. Olivier, voici Mademoiselle de Mouchel.
- C'est un plaisir, Mademoiselle de faire votre connaissance. J'ai tant entendu parler de vous, salue le marquis en s'inclinant.
Sophie prend un air de consternation exagere:
-Mon Dieu ! Si vous tenez vos renseignements de Monsieur le Comte, vous devez avoir une mauvaise opinion de moi.
[...]
- Oh non ! Je n'ai entendu que des compliments a votre sujet.
-Vraiment ! Soit vous mentez bien, ou alors le comte s'est retenu.
[...] iPod et minijupe au 18e siècle , p. 134-135
Afficher en entierÀ contrecœur, Sophie devra également troquer col roulé et minijupe pour revêtir robes, corsets, paniers, jupons et perruques, éléments incontournables de la toilette de la jeune bourgeoise du 18e siècle.
— Il vous faut cacher vos cheveux, confirme Élyse. Seules les femmes qui ont dû couper leurs cheveux pour les vendre, les portent aussi courts. Laissez-moi installer cette perruque sur votre tête.
— J’ai l’impression de me déguiser pour un bal costumé, commente Sophie…mieux encore, pour la pièce de Molière qu’on a montée au cégep. Voilà, je vais jouer un rôle au théâtre. Suis-je décente maintenant ? Est-ce que quiconque en me voyant pourrait penser que je ne suis pas de ce siècle ?
iPod et minijupe au 18e siècle , p. 51-52.
Afficher en entierLors d’une de ses rencontres avec François, Sophie prend encore une fois plaisir à taquiner ce dernier en lui prédisant l’importance qu’auront ces grands penseurs sur l’avenir de la France.
— Ah, mais les gens prennent l’habitude de penser, de rationaliser, de remettre les dogmes en question.
— Vous voulez parler de Voltaire et de ses comparses. Voici justement qui prouve mon argument. Depuis trente ans, les philosophes exposent les abus de l’Église, dans des fascicules qui se vendent à prix fort dès que le Parlement en brûle un exemplaire sur le grand escalier du Palais. En quoi toutes ces critiques ont-elles ébranlé l’Église ? En rien. [...]
— Vous sous-estimez l’emprise et l’infiltration des idées nouvelles dans toutes les couches de la société.
iPod et minijupe au 18e siècle , p. 97-98.
Afficher en entierTout au long de son séjour dans le passé, Sophie, étudiante en physique à l'Université, s’amuse à mettre au point plusieurs inventions avant même que celles-ci ne soient réellement inventées...
(Élyse et Sophie) transforment en laboratoire une des pièces inutilisées du grenier. La faible lueur d’une lampe électrique illumine bientôt leur antre interdit, et ce, bien avant la naissance de Thomas Edison. Pour réaliser ce miracle, elles ont empilé des plaques de zinc et de cuivre séparées par du carton imbibé d’eau salée. Alessandro Volta ne fera de même que dans plus d’une trentaine d’années.
iPod et minijupe au 18e siècle , p. 60.
Afficher en entierRecueillie par une famille bourgeoise, Sophie devra apprendre à se plier aux conventions sociales afin d’éviter d’attirer l’attention. Elle apprendra vite, par exemple, que le simple fait d’adresser la parole à un domestique peut être mal vu :
— Une familiarité comme celle que vous avez employée envers Jacinthe est mal vue.
— Familiarité ? Je n’ai fait que lui dire bonjour! Et puis, tenez, je l’ai même vouvoyée !
— Justement, on ne vouvoie pas les domestiques. Il ne faut pas leur donner à penser que vous vous abaissez à leur niveau.
— Hum ! Je commence à comprendre pourquoi il y a eu une révolution dans ce pays.
— Une révolution ? C’est la deuxième fois que vous y faites allusion. Que voulez-vous dire par là ?
iPod et minijupe au 18e siècle , p. 56.
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