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Extrait

Extrait ajouté par Laurine-25 2020-10-17T18:36:47+02:00

Elle travaille à l’atelier des colorants où, la première année, la production s’améliore considérablement. Mais les employées sont harcelées par leurs collègues masculins ; un jour, elles voient une affichette qui dit : « Sauvez un emploi, tuez une femme. » Comme si cela ne suffisait pas, le mari de Betty Riggs met le feu à sa voiture sur le parking ; il s’introduit dans l’atelier pour lui casser la figure. Puis, à la fin de la décennie, l’entreprise s’intéresse soudain aux effets sur la santé de ses employées des substances qu’elles manipulent. Tout en se refusant à mettre en place des mesures de protection supplémentaires et alors que ces substances menacent aussi la santé reproductive des hommes, elle décide que les femmes fécondes de moins de cinquante ans ne pourront plus travailler dans cet atelier… à moins de se faire stériliser. Les salariées, au nombre de sept, sont déchirées. Cinq d’entre elles, parce qu’elles ont absolument besoin de cet emploi, se résignent à se faire opérer – dont Betty Riggs, qui n’a alors que vingt-six ans. Moins de deux ans plus tard, fin 1979, la direction, aux prises avec les services gouvernementaux chargés de veiller à la sécurité au travail, réagit en fermant l’atelier des colorants : « Les postes pour lesquels les femmes ont sacrifié leur utérus sont supprimés. » Elles perdront le procès qu’elles intenteront à l’entreprise : un juge fédéral estimera qu’elles ont « eu le choix »45. Betty Riggs devra retourner aux « boulots de femme » et gagner sa vie en faisant des ménages. Pas de bûcher ici, mais toujours un pouvoir patriarcal qui exclut, qui cogne et qui mutile pour maintenir les réfractaires dans leur position d’éternelles subalternes.

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