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Extrait ajouté par Amandine14100 2018-07-23T08:44:02+02:00

Dans ses mains, ce dernier tenait un bouquet de plantes d'un vert glauque donc l'extrémité fleurie terminée en cône évoquait vaguement celle d'un hortensia souffrant de la sécheresse.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-08-30T21:04:49+02:00

La grille à ouverture automatique se referma derrière la Mercedes. Ils roulèrent quelques minutes sur le gravier épais puis la voiture s’immobilisa devant la porte d’entrée du châtau. Celui-ci était plongé dans l’obscurité.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-08-30T21:04:38+02:00

Marjorie laissa échapper un « Hum ! » sonore censé marquer, supposait-on, sa désapprobation face à l’attitude hautaine de son ex-mari, qui venait une fois de plus d’exercer son droit de veto en sa triple qualité d’héritier, d’actionnaire et de directeur général. Le sourire ironique et crispé qu’elle arbora sembla rallier à sa cause tous les déçus de sa politique à lui, à commencer par le comptable et l’ensemble du service marketing. Bertrand rajusta sur son nez ses lunettes, qu’il croyait déplacées par une bousculade imaginaire. Se tournant vers Francis Chalmanson, il tenta de lui arracher son soutien. Le maître de chai, grand timonier des arômes et des parfums, l’unique capitaine à qui les Berger-Lafitte osaient confier la barre : lui, sans doute, dans un élan outragé, allait défendre la qualité du produit, protesterait contre l’infamie des dérivés ! Mais l’appel du pied pourtant peu discret donné sous la table du conseil, ne rencontra qu’une masse apathique. Un simple grognement perça sous la moustache du maître de chai, un vague acquiescement sans objet réel, qui traduisait la lassitude – il était plus de vingt et une heures – le laisser-aller, le lâcher-prise et tout ce qu’on voudrait de plus veule. Bertrand fit donc cavalier seul.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-08-30T21:04:30+02:00

Assis à la perpendiculaire du tableau, le maître de chai Francis Chalmanson, actionnaire lui aussi, se grattait le nez, qu’il avait large et épaté. La conversation se poursuivait. Si les Japonais, avec qui on avait signé de gros contrats ces dernières années, n’achetaient plus, on se retrouverait avec des stocks excédentaires. À moins, avait proposé un administrateur, d’augmenter la part des dérivés, ces produits fabriqués à base de cognac. Comme en 2008, pendant la crise, il faudrait peut-être se diversifier, si on voulait relancer la machine. Utiliser les surstocks à d’autres fins, en profiter pour dynamiser l’image de marque…

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-08-30T21:04:22+02:00

D’ailleurs, tout en prêtant une oreille à ce qui se disait autour de la table, Bertrand avait passé une bonne partie de la soirée à s’absorber dans la contemplation de l’estampe d’Utamaro Kuniyoshi qui lui faisait face. Elle représentait la Mort sous la forme d’un immense squelette, penché sur un groupe de guerriers qui semblent vouloir riposter en brandissant leurs armes. L’estampe était d’un grand prix, elle avait été assurée pour des millions d’euros et ornait avec quelques autres la salle du conseil d’administration. Depuis le temps, on ne la remarquait même plus. Pourtant, ce géant tout en os faisait sursauter les nouveaux venus. L’idée avait germé dans l’esprit de Bertrand qu’il en allait de cette image comme de la mort elle-même. On sait qu’elle existe, qu’elle rôde et nous guette, et cette connaissance nous emplit de suffisance. On se croit sage et avisé. Mais sitôt qu’on y est confronté, on s’aperçoit qu’il n’en était rien. La mort est toujours une surprise. La surprise par excellence.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-08-30T21:04:14+02:00

Les Berger-Lafitte, de père en fils, avaient toujours eu à cœur de maintenir les traditions familiales et conservaient la mainmise sur les choix stratégiques de la société. Ainsi, personne n’avait jusque-là contesté leur image de marque un peu vieillotte, leur production limitée et de très grand luxe, ni même leur attachement séculaire à leur plus gros débouché : le marché japonais. La plupart des négociants faisaient affaire avec les États-Unis, le plus grand importateur de cognac du monde, ou bien Hong-Kong, Singapour ou encore la Chine qui désormais dominait le marché asiatique. Mais la société Berger-Lafitte leur tournait superbement le dos et se concentrait sur quelques familles japonaises avec qui le bisaïeul de Bertrand, qui avait la fibre aventureuse, avait décroché des marchés au tout début du XXe siècle. C’était au commencement de l’ère Meiji, quand le Japon s’ouvrait enfin au monde. Malgré la crise de 1991, induite par le Japon qui avait du jour au lendemain supprimé l’exonération fiscale des frais, l’entreprise Berger-Lafitte avait été sauvée par ce même client qui signait la perte de tous les autres. Tandis que les maisons concurrentes voyaient leurs exportations divisées par dix, Berger-Lafitte continuait à vendre aux trois clients nippons qui lui étaient restés d’une fidélité rare.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-08-30T21:04:08+02:00

L’assemblée générale extraordinaire n’avait pas été, à proprement parler, une catastrophe. Certes, on avait enregistré de lourdes pertes. Le marché japonais s’était effondré (« comme une merde », d’après Marjorie Gouraud, l’une des administratrices, qu’on appelait encore parfois, à tort, madame Berger-Lafitte, car elle avait été l’épouse du patron), et on allait tous suivre, réaction en chaîne à l’échelle planétaire. « De l’inconvénient des dominos », auraient pu titrer sobrement Les Échos (mais à la place, ils avaient préféré quelque chose comme : « Le Nikkei sous la vague », qui procédait d’une forme de second degré poétique assez douteux).

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-08-30T21:03:59+02:00

Et pendant qu’Eddy sortait du coffre le triangle de signalisation, le dépliait et le disposait à côté du futur cadavre, Berger-Lafitte revint à la voiture. Dès qu’il l’ouvrit, le plafonnier s’alluma et il aperçut, sur le siège arrière, son porte-document resté ouvert, l’écran de veille de l’ordinateur portable et le téléphone gisant à ses côtés, sur les feuilles roses du supplément du Figaro.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-08-30T21:03:46+02:00

Eddy haussa les épaules une nouvelle fois pour signifier, non qu’il s’en moquait, mais qu’il n’avait pas considéré la question assez sérieusement pour donner à Monsieur une réponse satisfaisante. À sa connaissance, les animaux sauvages n’étaient pas fabriqués sur les chaînes de montage automobile en Allemagne : rien ne pouvait donc justifier l’étonnante résistance de la bête couchée à leurs pieds et qu’on voyait maintenant très nettement respirer, même si elle n’avait pas esquissé un mouvement depuis tout à l’heure.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-08-30T21:03:40+02:00

Monsieur Berger-Lafitte contourna la voiture par l’arrière. Jetant un coup d’œil par-dessus son épaule, Eddy l’aperçut derrière lui, au chevet de la bête couchée sur le flanc. Il vit son patron s’agenouiller pour examiner la tête de l’animal, son front où pointaient deux petites bosses couvertes de poil.

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