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Poussant un soupir, je me dis que ce vague à l’âme qui m’envahit n’est pas du spleen. C’est plutôt la gueule de bois après une nuit blanche passée à boire et à faire la foire. Bien sûr, je me raconte des histoires. J’ai un cafard monstrueux, mais je suppose que c’est normal. Après tout, je viens d’assister au mariage de ma meilleure amie avec le seul homme dans tout l’univers totalement et irrémédiablement parfait pour elle. C’est génial, et j’en suis vraiment et sincèrement heureuse, mais elle l’a trouvé sans s’être envoyée en l’air avec la totalité de la population masculine de Los Angeles.
Afficher en entierEt bien, me dis-je, c’était vraiment une sacrée fête.
Le dos tourné à l’océan Pacifique, j’observe l’équipe qui démonte habilement les jolies tentes blanches. On a déjà débarrassé les restes du festin et jeté les déchets. L’orchestre est parti il y a des heures, les derniers invités ont pris congé.
Afficher en entierPuis nous raccrochons, et je reste là étendue sur le lit à regarder cette foutue plage dehors et à me demander pourquoi diable Ryan est parti.
Oui, je suis carrément pathétique.
Je me redresse, furieuse contre moi-même. C’est fini. C’en est fait. Ryan est parti depuis belle lurette – j’étais restée plantée sur la plage à le regarder marcher vers la maison. Je n’avais pas voulu le suivre. Appelez ça de l’embarras ou de l’orgueil, mais j’ai traîné au moins une heure avant de pousser finalement mon cul jusqu’à la maison, chaque pas me coûtant un gros effort.
C’est curieux, bien qu’ayant travaillé si durement hier pour organiser la fête – et ensuite dansé et fait la foire et bu toute la nuit – je n’avais pas ressenti la fatigue avant. Certainement pas lorsque Ryan était apparu et m’avait escortée sur la plage, ou quand il m’avait serrée de près, ou quand il avait déclenché ces frémissements dans mon corps.
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