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- Papa ! Il vient de se passer un événement extraordinaire ! Nicolas est venu nous voir, et il m'a apporté un cadeau !
- Quel genre de cadeau ?demanda Luke, sombre, en suivant sa fille à l'intérieur.
- Un chaton malade. Ses pauvres petites pattes sont infectées. L'homme qui l'avait avant lui a fait arracher les griffes, et maintenant la pauvre bête a tant de fièvre qu'on n'est pas sûr qu'elle survive. Nous avons essayé de lui faire boire un peu de lait... S'il s'en sort, papa, je pourrai le garder ? S'il vous plaît...
- Je ne vois pas en quoi un petit chat nous dérangerait...
Luke s'interrompit net devant la scène qui s'offrait à lui.
Tasia était accroupi près d'une boule de poils rayée d'orange, de noir et de blanc qui avait la taille d'un chien. Sous le regard incrédule de Luke, le "chaton" clopina sur ses pattes bandées vers une soucoupe de lait qu'il commença à laper timidement.
Afficher en entierLeur baiser dura longtemps, trop longtemps. Luke était au supplice. Néanmoins, par miracle, il trouva la force de mettre un terme à leur étreinte.
-Allez dormir, dit-il en la repoussant. Tout de suite, pendant que je peux encore vous laisser partir.
Elle rajusta le décolleté de sa blouse, en le fixant avec des yeux de sorcière, puis elle se leva lentement, silhouette fantomatique sous les rayons de la lune.
Luke la regarda, puis il baissa les yeux.
Il demeura longtemps immobile bien longtemps après que le son léger de ses pas se fut éteint.
Il essayait de comprendre ce qu'il lui arrivait. Si l'absence de sentiments l'avait tracassé jusqu'à présent, il vivait exactement l'inverse. Trop de sentiments, trop vite. Sans compter le risque de souffrir, dont il avait tant cherché à se préserver. Un petit rire enroué lui échappa.
-Bienvenue dans le monde des vivants, se dit-il avec une grimace.
Il n'avait pas le choix. Il devait saisir la chance qui lui était offerte et aller jusqu'au bout.
Afficher en entier"Luke était infiniment troublé. Pour la première fois de sa vie, il était dépendant de quelqu'un. Il ne pouvait tenter de briser ses défenses, elle n'en résisterait que davantage. La seule façon d'obtenir ce qu'il désirait était la patience. Cela demanderait plus de patience qu'il ne croyait en posséder, mais il y parviendrait, à n'importe quel prix. Rien ne serait trop dur, rien ne serait trop cher, si seulement elle finissait par l'aimer."
Afficher en entierS’il s’en sort, papa, je pourrai le garder? S’il vous plaît...
- Je ne vois pas en quoi un petit chat nous dérangerait...
Luke s’interrompit net devant la scène qui s’offrait à lui.
Tasia était accroupie près d’une boule de poils rayée d’orange, de noir et de blanc qui avait la taille d’un chien.
Sous le regard incrédule de Luke, le « chaton » clopina sur ses pattes bandées vers une soucoupe de lait qu'il commença à laper timidement.
Quelques soubrettes, massées de l’autre côté de la pièce, considéraient l’animal avec une nette appréhension.
- Ils mangent les hommes, n’est-ce pas ? demanda l’une d’elles, angoissée.
Luke se rendit compte qu’il s’agissait d’un bébé tigre. Il regarda le petit visage plein d’espoir de sa fille, puis celui, un peu contrit, de Tasia... Enfin, ses yeux se posèrent sur
Nicolas Angelovsky, qui était installé sur un sofa.
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