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Extrait ajouté par Leona-1 2020-04-18T20:06:28+02:00

Chercher cet état de grâce par commodité me semblait une hérésie. Pour toute chose mystique, il fallait un but divin. Et il voulait se libérer de ses chaînes pour retrouver une vie semblable à celle qu’il avait eue avant. Peut-être regrettait-il tout ce qu’il n’avait pas pu vivre dans sa condition humaine. Mais cette béatitude était dure à atteindre pour de bonnes raisons. J’aimais ce nouveau défi. Pas pour vivre comme avant, je n’étais plus le même homme, chercher aussi à ne plus souffrir de ma condition était futile. Non, ce que je voulais c’était réussir, pour me dire que j’avais ce droit ! Je devais me surpasser, prouver combien j’étais prêt à sacrifier pour sentir cette promesse céleste, une bénédiction capable de chasser mes tourments. Un souffle divin qui me dirait enfin que j’ai le droit de vivre, que je ne dépends de personne pour cela. Je franchirai tous les obstacles pour réussir !

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Extrait ajouté par Hyunhyun 2023-11-27T18:46:28+01:00

Les humains se raccrochent à l'existence d'un Dieu pour trouver un sens à leur existence trop lourde d'incompréhension et de solitude. lls savent comment naît un corps mais pas une âme ; il devient vident qu'ils se rattachent à cette icône de déité pour trouver l'espoir et une affection illusoire, née de l'absence. Ils aiment à penser que ce symbole peut pardonner leurs péchés car ils sont incapables de faire front.

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Extrait 18

– Antonio, est-il possible d'avoir des enfants autrement que par l'Étreinte, de façon charnelle je veux dire.

– La plupart de ces relations finissent en fausses couches, et encore c'est quand la stérilité n'est pas déjà implantée. Nous mourons durant l'Étreinte, il ne faut pas l'oublier. Après, il y a des cas plus graves. Des femmes qui se font dévorées de l'intérieur. L'embryon pompe le sang de sa porteuse jusqu'à ce qu'elle en meure ou alors il use de ses minuscules canines et de ses griffes pour tout déchirer et mourir seul.

Un frisson courut dans mon dos. Ces images morbides me laissaient un goût sale en bouche. M'abreuver de leur sang, oui. Leur infliger une mort pareille…

Tu adorerais voir ton bâtard arracher des tripes et en être arrosé, heureux d'être en vie…

– Certainement pas…

Tu le refilerais à une autre amante qu'il mordrait pour se repaître jusqu'à ce qu'il soit assez fort pour chasser seul…

– Je ne suis pas aussi horrible…

De ton vivant tu désirais être père.

– Un désir qui n'est plus possible.

Oh que si… Et tu as l'éternité pour baiser toutes ces puterelles et les faire enfanter ton rejeton. Il y en a bien un qui survivra.

– Tu es abject…

– Julius, ne le laisse pas te dominer. Sois fort.

Nerveux, je dressai un bouclier mentalement. La voix chuinta, s'éloigna. Je ne distinguais plus les horreurs qu'elle m'inspirait…

– Je l'ai repoussé… J'ignore pour combien de temps…

– C'est un bon début.

Ses félicitations ne m'enthousiasmaient pas. Je ne voyais là qu'un combat de plus à mener avec moi-même. De l'épuisement intérieur.

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Extrait 17

– Certains d'entre nous, très peu à vrai dire, peuvent sortir en plein jour sans être affaiblis ni brûlés.

– Comment est-ce possible ?

– Ils ont atteint le prâna, n'éprouvent plus la soif et peuvent se comporter comme des humains. On appelle cela « L'État de Golconde ».

– Quoi... ?

– Ils peuvent manger n'importe quoi par plaisir et mènent une vie semblable à celle qu’ils avaient avant l’Étreinte, à la différence qu’ils n’ont plus besoin de se nourrir.

– Impossible…

– Des illuminés qui n'avaient pas la patience d'atteindre cette sagesse ont arraché leurs crocs. Leur faim s'est résorbée sans pour autant ôter leur bête intérieure qui les a poussés à des crimes terribles. On ne peut aller contre sa nature.

– Mais, cet État de Golconde, est-il accessible à tous ?

– Tu vois, c'est un peu comme l'éveil chez les humains, quand ils se débarrassent de toute cette matérialité pour ne faire qu'un avec l'univers. La Golconde exige des sacrifices, du martyr et une bravoure qui dépasse l'entendement pour quitter notre condition d'être dépendant, devenir des êtres qui se nourrissent alors d'énergies spirituelles. Certains humains ont atteint un état similaire sans plus avoir besoin de manger ni dormir, ce sont des sages dont l'histoire a été érodée par le temps. Mais ils ont réussi. Alors pourquoi pas nous ?

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Extrait 16

Antonio me parla longuement des grands événements auxquels il avait assisté. Des bouleversements politiques, des Royaumes pris par la force pour que certains d'entre nous soient à leur tête et protègent notre espèce. Je demandai alors :

– Pourquoi souhaiter nous préserver puisque nous sommes des monstres ? Ne sommes-nous pas voués à être exterminés ?

Il me regarda gravement.

– En quoi sommes-nous des monstres ?

– Nous nous nourrissons de sang humain pour survivre.

– Les humains consomment de l'eau.

– L'eau leur a été donnée par la terre.

– Et elle nous offre les humains pour nous permettre de vivre.

– L'eau ne meurt pas, elle n'est que liquide pour hydrater l'homme.

Il reposa son verre de sang, je bus le mien à petites gorgées.

– Selon toi, l'eau n'a pas de vie propre ?

Je méditai à cette question.

– Elle existe, simplement.

– Tu te méprends lourdement. Elle demeure et permet à la vie de se propager. En elle, naissent tant de créatures…

– Mais nous n'avons pas des mers de sang, nous.

– J'ai entendu une rumeur qui prétend le contraire. Mais je n'ai pas assez voyagé pour la voir de mes yeux.

– C'est une plaisanterie ?

– Non Julius, je suis sérieux. Nous avons notre place autant que les humains. Pour en revenir à ce mot, « monstruosité », les humains s'entretuent fidèlement à leur cœur. En quoi est-ce pire que se nourrir de leur sang ?

Cette question me laissa perplexe. En effet, ils avaient toujours des motivations pour s'assassiner entre eux, d'autres fois une simple pulsion qui ne s'apparentait en rien à notre faim.

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Extrait 15

Antonio conservait son flegme naturel.

– Les débuts sont toujours difficiles. La soif, la violence, la colère… La haine même. Nous avons cette part de monstruosité en chacun de nous, elle est plus ou moins puissante. Plus ton créateur est ancien, plus sa Strarda te ravagera.

– Et Cassandre est vieille, c'est ça ?

– On l'estime à environ 2000 ans. Mais qui sait ? J'en ai 600, mon maître en avait 379 lors de l'Étreinte. Et j'ai refusé ma condition durant plusieurs semaines.

Ça n'avait rien de rassurant… Il poursuivit :

– Mais c'est à double tranchant. La Strarda confère également le pouvoir à son héritier. Je connais un ami qui travaille sur le sujet. Les humains portent en eux un patrimoine génétique, leur ADN comme ils le nomment. Nous aussi. Une fois que l'Étreinte est échangée, notre corps meurt pour renaître. Le cœur bat comme celui d'un humain, nous leur ressemblons car nous conservons le même corps. Mais notre regard est différent, il a connu l'autre monde. Nous sommes plus pâles car anémiés de nature. C'est une malédiction qui nous conduit à jouir du péché sanglant. Tout cela pour t'expliquer à quel point la Strarda est importante pour chacun de nous.

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Extrait 14

Dans mon songe, Cassandre était là. Elle portait une robe orange somptueuse aux papillons rouge cousus dans de la valenciennes fine. Une partie de ses seins était découverte et un collier de plusieurs centimètres laissait choir des perles luminescentes sur ses clavicules délicates. L'aube de sa chevelure était balayée par les vents qui la caressaient de toutes parts. Son chignon raffiné laissait échapper des boucles insolentes. Ses lèvres s'étaient repues de quelque victime naïve, une ambroisie rouge s'abandonnant à son menton pointu. La fièvre de ses yeux, son odeur de cannelle qui irriguait mes sens, me rendait fou. Elle était là dans toute sa splendeur de Déesse… Des feuilles mortes virevoltaient tout autour d'elle.

Je fis quelques pas, m'agenouillai pour lui témoigner mon respect le plus profond. Elle s'en amusa d'un sourire goguenard. Elle saisit mes paumes, me redressa pour que je touche ses seins. Je sentis la passion me dévorer, me brûler de l'intérieur. Elle était ma perdition…

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Extrait 13

Mes poignets s'étaient déjà refermés. Nu, à la merci des étoiles prêtes à mourir dans les cieux éternels, j'essayai de me purifier dans une rivière. L'air était froid, enveloppant mes chairs hâves. Je frottai ce corps à en avoir mal. Il n'y avait plus de sang mais la sensation d'être souillé de l'intérieur. Arracher ma peau n'enlèverait pas mon âme, si elle était encore là…

Je me roulai en boule dans le courant, l'eau ricochant entre les pierres lisses. Je désirai disparaître, ne plus exister. Des émotions étranges m'envahissaient, comme si elles avaient toujours été là, sous cette gangue sanguinaire. Je me sentais fragile et je détestais ça. Mais une autre part de moi se retrouvait dans cette vulnérabilité qui fut mienne du temps de mon ancienne vie.

J'ouvre les yeux dans cette obscurité humide. Quelques poissons frétillent, nagent rapidement pour me fuir. Mes cheveux, que j'ai arrachés par paquets, flottent contre la surface. Je ne respire pas, j'attends simplement. J'attends de ne plus éprouver de tourments. Mais tant que cette affreuse bête sera en moi, mon cauchemar ne prendra jamais fin…

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Extrait 12

La voix était revenue. Cette voix affreuse qui croyait avoir le dessus sur moi.

Mais j'ai le dessus Julius. Et je vais te le prouver une fois pour toutes.

Quelque peu inquiet, je m'efforçai de rester calme. Tout était dans ma tête, il n'était qu'une vague idée, cette bête en moi qui appartenait au phantasme et n'avait pas de chair…

Ta chair est ma chair. Je suis toi.

Tu n'existes que par substitution.

Tu crois cela ?

Mon ombre s'élargit, projetant une créature de cauchemar sur le mur. Mon corps ne pouvait plus bouger.

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Extrait 11

Je clignai des yeux. Il fallait que je me redresse. Pour Cassandre. Je serrai les poings. J'étais si faible… Ma gorge se souleva en même temps que mon buste glabre. Mes vêtements collaient à ma peau ; en remuant je sentis ma plaie se rouvrir lorsque ma chemise se délogea. La douleur m'extirpa de mon songe. Elle décuplait, me submergeait. J'étais tombé. J'avais des vertèbres cassées dans le dos et la nuque, mon bassin s'était brisé.

L'eau rosit au contact de ma plaie qui exsudait. J'étais assis, seul au milieu de nulle part. Il y avait des sapins, de l'herbe partout. J'ignorais où j'étais, mais ça ne ressemblait pas à la forêt où je me trouvais avant de perdre connaissance. Chaque inspiration tirait sur mes côtes, certaines avaient éclaté, éparpillant des esquilles d'os. Je réalisai avec horreur que j'étais coincé ici et que personne ne viendrait à mon secours… La tête me tournait à nouveau, la souffrance me faisait perdre connaissance par intermittences. J'y voyais trouble et des larmes s'échappaient de mes paupières. Mon corps s'était fracassé depuis une hauteur considérable. Le froid. La pluie. Cette souffrance… Cette atroce souffrance qui me rongeait… N'importe qui serait mort à ma place… Mais j'avais déjà franchi ce rivage… Alors j'avais survécu à cette chute.

Le tonnerre gronda. Je perdis connaissance pour de bon.

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