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Il posa ses lèvres sur le front de la jeune fille et l’attira à lui, sans plus bouger, comme s’il pensait qu’elle se dégagerait s’il insistait.

— Vous ne faisiez pas partie de mes plans d’avenir, Miss Cameron.

— Je vous en prie, supplia Élizabeth, impuissante. Je ne comprends rien. J’ignore ce que vous voulez de moi…

— Vous.

Il lui releva le menton.

— Et vous me voulez aussi, ajouta-t-il.

Élizabeth frissonna de tout son être quand il pencha la tête vers ses lèvres. Elle se dépêcha de parler pour tenter de reprendre ses esprits.

— Une jeune fille anglaise comme il faut ne ressent qu’affection, déclara-t-elle, citant Lucinda. Nous ne tombons pas amoureuses.

Il murmura contre sa bouche:

— Je suis écossais. Nous, nous tombons amoureux.

— Écossais! s’écria-t-elle.

— Oui. Je n’ai pas dit « criminel », répondit-il en riant devant son air affolé.

Un Écossais, joueur de surcroît! Havenhurst ne tarderait guère à être mis en vente et les domestiques congédiés…

— Je ne peux pas vous épouser!

— Mais si, Élizabeth, vous le pouvez.

Ses lèvres jouaient avec son oreille délicate, en suivaient le contour, et Élizabeth tremblait d’émoi. Il la serra plus fort, lui caressa la nuque, promena sa bouche sur son visage, tout en chuchotant:

— N’ayez pas peur. Je m’arrêterai quand vous voudrez…

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Elle était un mélange d'innocence et de courage, de passion et de pudeur de colère et d'indulgence. Vive et précise une arme à la main, sereine et impériale en public, elle devenait ardente et douce dans ses bras.

Et il l'aimait. Pour être Honnête, il l'avait aimé dès le moment où elle avait pris sa défense dans la salle de jeu.

Elle l'aimait aussi. C'était la seule explication à ce qui s'était passé en Angleterre, puis en Écosse.

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Julius Cameron leva la tête lorsque sa nièce pénétra dans le bureau, et une moue de contrariété apparut sur ses lèvres. Même devenue une orpheline pauvre, Élizabeth conservait son port de reine. Elle était noyée jusqu’au cou dans les dettes, et chaque mois en apportait davantage, mais elle continuait à marcher la tête haute, comme son arrogant de père l’avait toujours fait.

À trente-cinq ans, il avait péri dans un naufrage ainsi que son épouse. Il avait déjà dilapidé sa fortune au jeu et secrètement hypothéqué ses propriétés. Malgré tout, il n’avait jamais renoncé à mener la vie d’un aristocrate privilégié.

Fils cadet du comte de Havenhurst, Julius n’avait hérité d’aucun titre, ni d’argent, ni même de domaines substantiels. Pourtant, il s’était arrangé, grâce à un travail acharné et une existence austère, pour amasser une fortune considérable. Parti de rien, il s’était efforcé d’améliorer son sort. Il avait résisté aux tentations de la vie mondaine non par avarice, mais parce qu’il refusait de jouer à l’aristocrate qu’il n’était pas.

Après une vie toute spartiate, le destin lui avait joué un bien mauvais tour: sa femme était stérile. Pour sa plus grande amertume, il n’avait pas d’héritier… hormis le fils qu’Élizabeth porterait une fois mariée.

Tandis qu’elle prenait place en face de lui, il fut de nouveau douloureusement frappé par l’ironie du sort. Il avait passé sa vie à travailler comme un forcené, tout ça pour remplir les poches du futur petit-fils de son insouciant de frère. Et comme si cela ne suffisait pas, il se trouvait également chargé de débrouiller la situation que Robert avait laissée derrière lui à sa disparition.

Et maintenant, Julius n’avait plus qu’à honorer les dernières volontés de son frère aîné: marier la jeune fille à un homme qui possédait à la fois titre et fortune, si possible.

Lorsque Julius s’était lancé, un mois auparavant, dans sa recherche d’un époux, il avait imaginé que ce serait tâche facile. En effet, lors de ses débuts dans le monde, sa grande beauté, son lignage inattaquable et sa fortune supposée avaient valu à Elizabeth le chiffre record de quinze demandes en mariage en quatre semaines.

Au grand étonnement de Julius, sur ces quinze hommes, trois seulement avaient accepté aujourd’hui sa proposition, et plusieurs ne s’étaient même pas donné la peine de répondre. Certes, Élizabeth était pauvre à présent, ce n’était un secret pour personne. Cependant Julius avait offert une dot confortable afin de se débarrasser d’elle. Pour un homme qui raisonnait uniquement en fonction de l’argent, cette somme à elle seule suffisait à rendre sa nièce désirable. Quant au scandale qui entourait la jeune fille, Julius le connaissait à peine et ne s’en souciait guère. Il fuyait la société, ses cancans, sa frivolité, ses excès.

La question d’Élizabeth le tira de son amère rêverie.

— De quoi vouliez-vous m’entretenir, mon oncle?

Son animosité et la perspective de la réaction d’Élizabeth lui firent répondre d’une voix plus sèche que de coutume:

— Je suis venu parler de ton mariage imminent.

— Mon… mon quoi?

Élizabeth avait sursauté et, sous le choc, elle perdit un instant sa façade de dignité pour ressembler à une toute petite fille esseulée, perdue, prise au piège.

— Tu m’as bien entendu. J’ai sélectionné trois hommes. Deux sont nobles, mais pas le troisième. Comme les titres étaient fort importants pour ton père, je choisirai parmi les candidats celui qui aura le meilleur rang… à condition toutefois que l’opportunité m’en soit donnée.

— Comment…?

Elle dut s’interrompre pour rassembler ses esprits avant de poursuivre.

— Comment avez-vous sélectionné ces hommes?

— J’ai obtenu de Lucinda le nom de ceux qui t’ont demandée en mariage, l’année où tu as débuté dans le monde. Je leur ai envoyé à chacun un message pour leur exprimer ta volonté et la mienne – en tant que tuteur – de reconsidérer leur proposition.

Horrifiée, Élizabeth s’agrippait aux bras de son fauteuil.

— Vous voulez dire, murmura-t-elle d’une voix indignée, que vous avez fait une sorte d’offre publique de ma personne?

— Oui! aboya-t-il, furieux de sentir qu’elle lui reprochait de ne pas se conduire comme le rang de la jeune fille l’exigeait. De plus, cela te calmera un peu d’apprendre que le charme légendaire que tu exerçais sur la gent masculine semble ne plus agir. Trois de ces hommes seulement ont manifesté le désir de renouer des relations avec toi.

Humiliée au plus profond de son âme, Élizabeth fixait le mur derrière lui.

— Je ne peux pas croire que vous ayez fait ça… Il frappa violemment le bureau du plat de la main.

— J’ai agi selon mes droits, ma chère, et en accord avec les instructions de ton père! Puis-je te rappeler que c’est mon argent qui sera remis entre les mains de ton mari, après ma mort, pour revenir ensuite à ton fils. Mon argent!

Depuis plusieurs mois, Élizabeth s’efforçait de comprendre son oncle. Tout au fond de son cœur, elle devinait la raison de son amertume et y compatissait.

— Je regrette que vous n’ayez pas eu la chance d’engendrer vous-même un fils, mais je n’y suis pour rien. Je ne vous ai jamais fait de mal, je n’ai pas mérité que vous me détestiez à ce point.

Elle se tut en voyant l’expression dure de Julius devant ce qu’il prenait pour une supplique. Alors elle redressa la tête et s’accrocha à ce qui lui restait de dignité.

— Qui sont ces hommes?

— Sir Francis Belhaven.

Élizabeth le regarda, complètement désorientée.

— J’ai rencontré des centaines de personnes, cette année-là, et ce nom ne me dit absolument rien.

— Le deuxième est Lord John Marchman, comte de Canford.

La jeune fille secoua la tête.

— Le titre m’est vaguement familier, mais je serais incapable de lui attribuer un visage.

Son oncle s’agaça de sa réaction.

— Tu as bien mauvaise mémoire! Si tu ne te rappelles pas un chevalier ou un comte, je doute que tu te souviennes d’un simple roturier.

— Qui est le troisième? demanda-t-elle froidement.

— M. Charles Thornton. Il est…

À ce nom, Élizabeth bondit de son siège, à la fois furieuse et terrifiée.

— Charles Thornton! cria-t-elle en s’appuyant au bureau pour garder son équilibre. Charles Thornton! répéta-t-elle d’une voix haut perchée, au bord de la crise de larmes. Mon oncle, si Charles Thornton a parlé d’un mariage avec moi, c’était quand Robert le menaçait de son arme! Ce n’était pas m’épouser qu’il voulait, et Robert l’a provoqué en duel à cause de son comportement à mon égard. Il l’a même blessé!

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