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- Il faut me pardonner… j’avais oublié que je ne devais pas dire de pareilles choses… alors qu’il est… je veux dire alors que toute cette affaire relève du passé…
- … Et est définitivement réglée, ponctua Leo Argyle. Je m’efforce, nous nous efforçons tous, d’admettre que Jacko doit être considéré comme un malade, une erreur de la nature. Ne pensez-vous pas, docteur Calgary, que cette expression convient parfaitement ?
- Non ! répondit celui-ci avec une promptitude dont il fut, lui-même, surpris.
Afficher en entierEt pourquoi Philip se montrait-il si agaçant sur ce sujet? A poser des questions, à tâcher de comprendre, à se mêler de ce qui ne le regardait en rien? A tendre des pièges... Quel genre de pièges?
Afficher en entier- Contrairement à mon espoir, la révélation que j'ai faite au cours de ma première visite n'a provoqué aucune joie. Vous aviez tous accepté la culpabilité de Jacko ; même elle vous donnait satisfaction, en tant que la meilleure solution possible, après la mort de Mrs. Argyle.
- Ne vous exprimez-vous pas un peu brutalement, docteur Calgary ? coupa Leo Argyle.
- Non, car c'est la vérité. Du moment que le crime ne pouvait être imputé à un étranger, mieux valait que ce fût Jacko qu'un autre membre de la famille, car son déséquilibre mental permettait toutes sortes d'excuses à son geste. Et tout le monde en trouva - sauf une personne...
Afficher en entierSa femme... Quand il pensait à elle, il lui semblait voir des êtres différents. D'abord, la jeune fille aux yeux bleus, douce et réservée, qu'il avait aimée et épousée; celle qu'il se plaisait à taquiner quand elle lui jetait des regards étonnés, après avoir entendu des propos qu'elle ne comprenait pas. Cette femme là, c'était Polly. Mais il y en avait une autre Mary : une Mary aussi dure qu'un roc et qui, si elle savait être passionnée, était incapable de ressentir une véritable affection; une Mary pour qui rien ne comptait de ce qui l'affectait pas directement. Même lui, le mari, n'avait d'importance qu'en raison de la domination qu'elle exerçait sur un infirme. Elle le considérait comme sa chose
Afficher en entierPeut-être, estima-t-il, appartenait-elle à ces êtres morbides qui appellent le malheur de tous leurs voeux.
Afficher en entier- C’est là poliment prendre ses désirs pour des réalités. Mais c’est aussi fondamentalement irrationnel je le crains.
Afficher en entierChacun doit assumer la responsabilité de ses actes, et non seulement de ses actes, mais aussi des conséquences de ses actes.
Afficher en entierCes enfants ont été choyés, on leur a mâché la besogne, on s'est excité pour eux, on les a aimés et, sous bien des aspects, cela ne leur a fait aucun bien.
Afficher en entierElle n’avait jamais tenu compte, il le voyait maintenant, de la nature humaine. Elle avait toujours envisagé les gens comme des cas, comme des problèmes à traiter. Elle n’avait jamais saisi que chaque être humain est différent, réagit différemment, possède sa personnalité propre. Il lui avait recommandé alors, il s’en souvenait, de ne pas entretenir de trop grandes espérances. Mais elle avait toujours espéré trop, bien qu’elle l’ait nié farouchement lorsqu’il le lui reprochait. Elle avait toujours espéré trop, et, ainsi, elle avait toujours été déçue.
Afficher en entierElle pensait à lui tel qu’elle l’avait toujours connu petit garçon. Toujours, oui toujours, un menteur et un tricheur ! Mais tellement charmant, tellement séduisant. Elle lui avait toujours pardonné. Elle avait toujours tenté de le soustraire aux punitions. Il mentait si bien. Telle était l’horrible vérité. Il mentait si bien qu’elle le croyait - qu’elle ne pouvait s’empêcher de le croire. Jacko, le cruel, le malfaisant.
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