Extraits

Chapitre 4 :

Jimmy

«… Je n’y tins plus et ma main se reposa sur l’arrière de sa cuisse. Elle se tourna brusquement, s’appuya contre le bureau et me fixa intensément.

– Je peux savoir ce que tu fais exactement ? chuchota-t-elle. Tu essaies de m’impressionner afin que je démissionne ?

– Tu as peur ? m’enquis-je en me redressant à mon tour.

J’avançai encore d’un pas si bien que j’étais presque collé à elle. Elle exhala un petit soupir et secoua la tête.

– J’ignore les règles du jeu que tu viens d’amorcer, me signala-t-elle.

– Qui te dit que je joue ?

Elle me regarda avec tant de stupéfaction qu’un sourire moqueur étira mes lèvres. J’en profitai pour l’emprisonner en posant mes mains de chaque côté de ses cuisses. Elle humecta ses lèvres de la pointe de la langue et j’eus une soudaine envie de l’embrasser, de goûter sa saveur. Elle secoua à nouveau la tête.

– Ce n’est pas une bonne idée, Jamieson, dit-elle en plaçant ses paumes sur mon torse pour me repousser.

– C’est Jimmy, la corrigeai-je, et, crois-moi, j’ai conscience de faire une connerie.

– Alors, arrête. Nous devons garder une relation professionnelle, déclara-t-elle. J’ai besoin de ce job et il est hors de question que je couche avec toi. Je... je ne suis pas ce genre de fille.

Eh merde, elle est plus raisonnable que moi, et ça me tue !

...»

Extrait :

Chapitre 1 :

Jimmy

«… – Où travaillais-tu lorsque tu as fait ton stage ? m’enquis-je.

Elle mordilla sa lèvre inférieure, esquissa un petit sourire et se pencha légèrement vers moi.

– À l’endroit même où sont posées tes fesses, me taquina-t-elle.

Ce fut comme si je venais d’être piqué par une abeille. Je bondis sur mes pieds et réalisai qu’elle se retenait pour ne pas éclater de rire.

– Hilarant ! grondai-je.

– Écoute, Jamieson...

– Jimmy !

– ... je sais que tu ne m’apprécies pas et je le regrette parce qu’œuvrer dans une atmosphère pesante n’est bon ni pour les employés, ni pour les patrons et encore moins pour l’entreprise. Alors si nous enterrions la hache de guerre pour nous concentrer que sur les contrats ?

Là, je n’en revenais pas, cette gamine me faisait la leçon, comme si j’étais incapable de travailler en équipe, alors que je n’avais aucun problème pour bosser avec Ariana ou même Lydia. J’allais répondre quand cette dernière surgit dans le hall.

…

– Je suis compétente ! s’énerva-t-elle.

– Bien sûr ! ironisai-je avant de me lever. La réunion est terminée !

Je franchis la porte de la salle, mais entendis parfaitement Ninon marmonner, « bon, ben finalement, ça ne s’est pas si mal passé ».

– La peste ! »

La jeune femme jeta un coup d’oeil dans le miroir qu’elle avait installé dans l’entrée. Elle était fébrile parce que dans moins d’une heure, elle allait se lancer dans la vie active. Elle avait obtenu un contrat de quelques mois et déjà le stress lui nouait le ventre. Elle en connaissait la raison, mais ne voulait pas y penser. Elle prit quelques profondes inspirations, se saisit de son attaché-case et examina à nouveau son reflet avant de pousser un soupir de dépit.