Extraits

Tara se leva et descendit les marches du trône, lentement, s'avançant vers Robin. Il aurait dû y avoir une musique langoureuse, ou une fanfare joyeuse, à l'unisson de leurs cœurs qui battaient trop vite. Il y aurait dû y avoir des éclairs, du tonnerre. Cela aurait dû être impressionnant. À la place de cela, il n'y eut que le silence et le souffle soudain suspendu de centaine d'être fascinés. L'amour de Robin pour Tara, l'interdiction de l'impératrice, les dangers que les deux jeunes gens avaient affrontés ensemble, tout ceci conspirait pour faire de leur histoire un légende. Et le poids de cette légende et de milliond d'yeux pesait sur leurs épaules.

- Je suis désolée, murmura Tara, trop consciente des oreilles à l'écoute. Je ne savait pas. J'ai cru... j'ai cru que tu avais abandonné. Que tu m'avait éffacée de ta mémoire.

Sur tout autreMonde, les mouchoirs fleurirent et on enferma les cahmboums qui menaçaient d'exploser sous l'excès d'émotion.

- Jamais, souffla Robin. Jamais. Tu es le coeur de mon coeur , l'âme de mon âme. Il faudrait m'arracher mon esprit pour t'arracher à moi. J'ai pensé à toi à chaque instant, chaque minutes, chaque secondes de notre séparation. Je suis mort cinq fois et cinq fois mon âme s'est refusée au néant, car je devais, il fallait que je te revoie une dernière fois.

C'était tellement romantique que les courtisanes soupirèrent. Puis lancèrent des regards agacés à leurs compagnons. Ce n'étaient pas eux qui allaient mourrir pour elles.

Une larme ronde et limpide roula sur la joue de Tara.

[...]

Robin eut un tendre sourire pour Tara.

- Cela posé, je suis un guerrier, Tara, pas un de ces courtisans de salon. Mon métier est d'affronter le danger, quel qu'il soit. Tu n'as pas à t'en vouloir, d'une part, et d'autre part tout est ma faute. J'ai réfléchi depuis. Pendant ces quelques jours après ma libération, j'ai réfléchi et j'ai enfin compris.

Il se redressa et pris une grande inspiration.

- Tu l'as dit lorsque tu était sous l'influence du sort d'Attractus à Stonehenge. Nous somme trop différents. Notre amour nous mettra en danger, nous et nos proches. Même si, sous la pression, ta tante a fait mine de l'autoriser, j'ai bien compris que tu était l'Héritière, pas une simple adolescente dont je serais amoureux.

Tara recula, pris d'un étrange frisson.

- Et alors ?

- Alors je suis revenu pour te dire que je suis ton esclave, maintenant et à jamais, à tes côtés, près à donner ma vie pour toi...

Sa déclaration enflammée provoqua un soupir collectif des courtisanes.

Tara avait l'oreille sensible, elle sentit la tristesse là où il n'aurait dû y avoir que de la joie, du regret là où il n'aurait dû y avoir que de l'amour.

- Mais ?

- Mais que je renonce à toi.

(l-186)

"Nous sommes de retour !"

Et dans son esprit s'opéra un déclic

Et soudain, ce fut de nouveau là.Comme si un fardeau invisible s'était ôté des épaules de Tara, et non ajouté.Elle se redressa incrédule. L'air s'irisa, les couleurs, les sons,les odeurs furent plus forts. Elle eut l'impression qu'on lui avait retiré un bandeau des yeux et des oreilles. La communication avec Galant, auparavant amortie, lui parvint claire comme du cristal.Son Familier était content.IL avait détester tout le temps ou elle avait perdu ses pouvoirs. Elle sourit et ils s'envolèrent tous les deux comme deux oiseau,en une ronde endiablée sous le magnifique plafond . Le cercle se relâcha, expulsant ses amis comme on crache un pépin . Elle étendit sa magie et les guérit si facilement qu'elle eut envie de crier d'allégresse en les voyant se redresser incrédules.

Puis les yeux de Tara devinrent totalement bleus, sa mèche crépita d'énergie et la Pierre Vivante joignit sa joie à la sienne.

Mais ce n'était pas finit la seconde incantation de Demiderus se déclencha à ce moment et Tara se retrouva connectée à toute la salle.Les sortceliers présent s'illuminèrent eux aussi joignant bien involontairement leurs magie à celle des neuf[...]

Enfin,un à un les jets de magie s’éteignirent et Galant se posa .

Mais Tara resta suspendu dans les airs, resplendissante.

Le dragon noir la regardait gueule bée . De toute sa longue vie il n'avait jamais vu une telle manifestation de puissance. Cette .... chose n'était pas humaine c'était impossible!

Et tout à coup lui vint à l'esprit qu'ils étaient bien gentils les Grands Anciens,de lui ordonner d'empêcher les humanoïdes d'aller sur le continent interdit mais ni lui ni leur barrière ne résisteraient à çà![...]

-Nous sommes de retour ! dit Tara d'une étrange voix chorale, un énorme sourire sur le visage.

-ça, on avait remarquer! ne put s'empêcher de grommeler Xandiar qui n'aimait pas qu'on fasse des trous dans le palais de son Impératrice. Est-ce-que quelqu'un a réfléchi avant de rendre tout ce pouvoir à cette enfant ?

Les gardes à côté de lui hochèrent la tête, inquiets. l'année précédente, certains d'entre eux s'étaient réveillés sous des formes différentes de celle qu'ils avaient au moment de s'endormir à la suite de certains cauchemars de l'Héritière, seule sortcelière à leur connaissance capable de faire de la magie même inconsciente. Hélas!

Robin mit un genou à terre et déclama d' une voix vibrante de joie:

S' lil embri chal vari.

S'lil géomsili, mel chalandri.

S'al S'li ss éov'ul loc echal t'eom echal maril.

S'lil vol em t'éoul éril chanmi, solu echal vilaoul,

S'lil chuu em trek ul sulvil.

Bree ul vrri em vulr mru s'lol,hrrmm echul iirvi ul voulul

Puis il traduisit:"ta beaué est de velours liquide qui engloutit mon âme

Ton esprit est la plume qui trempe dans l'encre de mon sang

Sans toi,je suis ombre et l'eau de tes larmes est le puits où je me noie

Ta voix est le chant d'un oiseau,qui emprisonne mon coeur

Ta force est chaleur qui embrase et purifie

Froid,stérile est le monde sans toi,les cendres me recouvrent et je disparais." [...](la suite dans le livre *rire démoniaque* XD)

Mais Robin, lui, ne vit qu'une seule personne.

ELLE était là. Tara'rylanhnem Duncan, l'Héritière. Assis un peu en contrebas sur le trône, son pégase miniaturisé perché sur son épaule, tout aussi impériale que sa tante dans sa flamboyante robe pourpre de sorcelière, sa mèche blanche tranchant l'or de sa chevelure.

Le cœur de Robin rata un battement. Elle avait changé. La dernière fois qu'il l'avait vue, elle pouvait à peine bouger et avait terriblement maigri. À present, elle paraissait en pleine forme et semblait avoir grandi et s'être étoffée. Pourtant son regard le transperça. Ses magnifiques yeux bleu marine étaient tristes et son frond soucieux.

(l-181)

Il eut un rire cruel.

- Tu m'as affronté, inlassablement. Après être allée là-bas, crois moi, tu deviendras mieux qu'une alliée, un AMIE !

Wow ! Tara ignorait ce que Magister avait fumé mais ce devait être fort !

Ben voyons, répliqua-t-elle mentalement, on va devenir super copains, on fera du shopping ensemble, on rigolera au cinéma et ensuite on partagera un Mc Do et des frites ! Le rêve de toute ma vie...

- Allez, ma jolie ! Ronronna la Reine, tue pour moi !

Bon sang ! Pourquoi tous les psychopathes comme Magister ou la Reine étaient-ils tellement attirés par la mort ? Hein ? Pourquoi pas le tricot ? Tellement plus calme, le tricot ! Bon pour les nerfs, excellent pour la coordination des doigts.

Elle ouvrit une paupière.

Bonne nouvelle, elle était vivante.

Mauvaise nouvelle, elle était en prison.

Encore.

-[...] Et comment on efface un endroit ?

Cal n'avait pas pu résister :

-Avec une grosse gomme ?

-Maitresse?

-Oui, quoi?

-Allez au diable.

-Et le premier qui dit quelque chose ou qui nous interrompt, je le transforme en ver de terre, c'est clair ?

-Pas possible, tu ne peux pas faire de magie, fit remarquer prosaïquement Cal.

-Mais je sais très bien étrangler, répliqua Robin. Oh et assommer aussi, ou encore asphyxier, bref, rendre inconscient d'une façon douloureuse et rémanente.