Extraits

Finalement, il m'est apparu que la solution la plus diplomatique était de plonger sa petite tête de c.nnard dans l'eau des chiottes

- Alors, murmure-t-il, aimerais-tu avoir des enfants ?

- Comme phrase de drague , on a fait mieux.

- Et que penses-tu du mariage collectif ?

- De mieux en mieux. Tu veux me mettre en cloque et en plus aller voir ailleurs. Tu sais, j'avais fini par penser que tu étais doué en séduction.

- Addam, je vais te bipper pour que tu aies ce numéro en mémoire. C'est une ligne privée que je partage avec Rune. Vous n'aurez sans doute pas de réseau en Terrouest, mais sait-on jamais. (Le portable d'Addam sonna une fois, puis la tour se tourna vers nous.) Brandon, je préfère que tu l'aies aussi.

Il composa son numéro. Mon équiper écarquilla les yeux et bredouilla :

- Rune me l'a déjà...

Au même moment, la respiration de Dark Vador se fit entendre dans sa poche. L'Arcane lui jeta un long regard glacial. Brand eut la décence de prendre un air presque contrit.

- (...) Toi, ne nous écoute pas. Oublie tout ce que tu entendras et ne parle à personne de ce que tu auras oublié.

Je me réveillais au son d'un flot d'injures dans mon oreille m'accusant de ronfler.

- On va passer dans un tunnel, dis-je. Allô ? Brand ?

- Vas-y essaie de me faire ce coup là. Essaie seulement.

Je me ravisai.

- Mais tu vas te lever, bordel ?!

- Je me repasse l'affaire dans la tête. J'élabore une stratégie.

- C'est pas la stratégie qui te laisse des traces d'oreiller sur la gueule.

« Je crois que les gens se rendent beaux. Je suis d'avis que notre apparence n'est qu'un croquis et que c'est notre beauté intérieure qui donne du relief et de la matière à cette image»

La seule fois où j'avais émis l'idée de vendre l'un de mes six pauvres sceaux pour payer le câble, Brand avait mis fin au débat en envoyant un couteau dans le poste de télévision. A ses yeux, chaque sceau constituait pour moi une chance supplémentaire de survivre à un combat.

Je m'appelle Rune Saint-John.

Je suis avant tout un survivant : celui d'une Maison déchue, d'une violente agression, celui d'alliés fielleux et d'ennemis infatués, celui d'une vie au sein d'une caste qui m'a tourné le dos il y a plusieurs décennies.

Mon nom jouit d'une triste célébrité dans les hautes sphères.

Je suis le prince Éromène ; le prince du Jour ; le prince de la Ruine. Je suis le dernier descendant de la cour anéantie de mon défunt père, autrefois appelée le trône de Soleil, le plus rayonnant de tous les Arcanes, aujourd'hui réduit à un amas de cendres et de gravats.

Voici mon histoire.

— [...] Et à quel moment tu t’es dit que ce serait une super idée d’arracher ton haut ? T’as fait ton striptease sur un monceau de cadavres ?

— Le feu l’a désintégré.

— Laisse tomber, j’annule notre abonnement à la chaîne cinéma.

— J’étais une véritable torche humaine. Il a brûlé !

— Je te connais, tu vas me sortir cette excuse pendant les cent prochaines années.