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— Je n’ai pas envie de jouer à ce petit jeu avec toi, Éros.
— À un autre alors ? répond-il du tac au tac.
— Très drôle… On ne peut jamais parler sérieusement avec toi.
Il fronce les sourcils et j’ai l’impression qu’il réfléchit à ma remarque.
— Tu veux parler de quoi, Daphné ?
Chaque fois qu’il prononce mon prénom, je ressens cet étrange courant passer entre nous. Je crois que je deviens un peu folle, en tout cas, Éros a le don de me mettre dans un certain état d’énervement qui me pousse dans mes retranchements.
— De rien ! Je veux que tu sortes de chez moi.
— Pourquoi ?
Je croise les bras sur ma poitrine.
— Le simple fait que tu poses la question prouve à quel point tu as besoin d’apprendre la notion d’intimité, Éros.
Afficher en entier— On pourrait en reparler au studio, tu ne crois pas ?
Éros ne répond pas. Il ne me quitte pas des yeux. Sa façon de me dévisager me semblerait étrange de la part d’une autre personne que lui, mais pour une raison qui m’échappe, je me sens chez moi quand il me regarde de cette manière.
— Pourquoi, tu ne veux pas de moi ici ?
Sa question me parait aussi incongrue que sa présence dans ma salle à manger.
— Le simple fait que je doive te l’expliquer prouve que tu as besoin de mon aide…
Afficher en entierElle se tourne vers la vitre et sa silhouette se découpe à contre-jour. Je reste immobile derrière elle.
— Je ne peux pas faire ça, Josh. Ce serait mentir et trahir.
Elle ne me regarde pas, mais je vois que ses épaules tremblent. Je sais qu’elle pleure. Je ne bouge toujours pas.
— Il ne me le pardonnera jamais.
— Jamais, tu en es certaine ?
Elle pivote vers moi, son regard étincelle.
— Tu ne peux pas me demander de m’enfuir avec toi !
Je fais un pas en avant.
— Je le peux et je le fais.
D’une main, je touche son visage. Elle appuie sa joue contre ma paume. Ses paupières papillonnent un peu. Je l’attire contre moi et elle se laisse aller à une brève étreinte. Je relève son menton pour qu’elle me regarde dans les yeux.
— Nous ne devons pas, souffle-t-elle.
— Je vais t’embrasser, Chelsie.
Elle n’essaie pas de se soustraire à mon étreinte. Nos visages se rapprochent de plus en plus et nos lèvres se rejoignent.
Le baiser dure quelques secondes pendant lesquelles ma partenaire se plaque contre moi. Je sens sa poitrine contre mon torse.
— Coupez ! On la tient !
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