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-Par contre, il faudra que tu me le files, celui-là, plaisantai-je à demi en dessinant du bout des doigts les sillons de son corps.
- Tout ce que tu veux, haleta-t-il en se redressant.
- Promis ?
Il me regarda droit dans les yeux, plus sérieux que jamais.
-Ce tee-shirt ou moi, c’est du pareil au même : on t’appartient.
Afficher en entierLa jeune femme haussa les épaules, guère prête à changer d’avis. Un nuage solitaire passa devant l’astre solaire, ternissant l’espace de quelques secondes son éclat pour laisser place à une lumière un peu fade et terne. L’odeur naturelle du lieu se para d’un je-ne-sais-quoi de familier et d’ancien, et il ne m’en fallut pas plus pour me sentir en un rien de temps mal à l’aise et légèrement triste.
Afficher en entierCette fois, son chagrin s'exprima franchement, de manière absolument incontrôlable. J'avais les larmes aux yeux, aussi bien à cause de la nouvelle de la disparition de Camden que de la situation dans laquelle se trouvait son fils aujourd'hui. Il était plus bas que terre, à cet instant précis - et je doutais qu'Atlas lui-même ait jamais eu à supporter un tel poids sur ses épaules.
Alors, je fis quelque chose qui nous surpris complètement tous les deux. Je me levai de mon siège et me penchai pour le prendre dans mes bras. Il se raidit sous l'effet de surprise, avant de s'abandonner complètement, sans jamais oser refermer ses bras sur moi.
Afficher en entierIl était mignon, ce con. Voilà ce que je me surpris à penser en le regardant véritablement pour la première fois depuis des mois. Plus que ça, même. Il avait cette beauté d’acteur de cinéma, de celle que tout le monde ou presque se plaisait à reconnaître, et que même les plus réfractaires ne pouvaient totalement ignorer.
Afficher en entierLa réceptionniste se détourna un instant de la télévision murale, installée au-dessus du présentoir à clés, pour m’adresser un regard désintéressé, avant de reporter son attention sur la série flippante diffusée. En face du comptoir, Valentine se tenait bras et jambes croisés face au distributeur, cherchant apparemment la réponse à la création de l’univers dans la vitrine de l’engin mécanique. Il se passa une main dans le cou lorsque j’arrivai à sa hauteur, visiblement fatigué de sa propre indécision.
Afficher en entier- Tu te fais déjà du mouron alors qu'on n'a même pas encore décollé ?
Je fis la moue.
- Tu sais pertinemment que je déteste prendre l'avion.
- Il y a plus terrible qu'un vol de trois heures à peine, sans escale et sans décalage horaire, tu sais.
- Peut-être, mais ça se saurait si l'être humain était fait pour voler dans les airs, bougeonnai-je.
Afficher en entierEt c'est quand l'incertitude se fraie un chemin dans l'âme qu'elle se transforme en tourment.
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