Extraits

– Pourquoi ? Tu as peur de craquer ?

– De craquer ? dit-elle en arquant un sourcil et en croisant les bras.

– Ouais. De te laisser tenter par ce corps sculpté dans la pierre. De ne pas maîtriser tes pulsions, dis-je en lui lançant un clin d’œil.

– Ah d’accord, dit-elle en levant les yeux au ciel. La seule pulsion à laquelle j’ai peur de céder, c’est l’envie de faire de toi un homme sans espoir de procréation. Pour le reste aucune chance. T’es pas mon style.

– Et c’est quoi ton style ?!

Alors qu’elle va pour répondre, je la devance.

– Non, attends ! dis-je en levant une main. Laisse-moi deviner. T’aimes le genre intello, propre sur lui. Un mec qui te ferait la cour pendant des jours pour que tu daignes simplement lui faire un bisou sur la bouche au bout du troisième rencard. C’est ça ? demandé-je tout sourire, fier de moi.

– J’allais simplement dire un mec qui ne me kidnappe pas, qui ne tue pas deux mafieux russes dans mon appartement pour ensuite me jeter dans le coffre de son pick-up, toujours les poignets et les chevilles attachés, pour m’amener dans un club de motards, dit-elle d’une voix dure.

– Je t’ai sauvé la vie, dis-je.

– Tu m’as aussi laissée attachée pour ensuite me jeter dans le coffre de ta voiture, me fait-elle remarquer.

– Je te rappelle que t’étais pas très coopérative, argumenté-je.

– Peu importe ! Je suis une nana, t’es un mec. Je prends le lit, et toi le canapé, un point c’est tout.

– Ah c’est comme ça. Je pensais que tu serais plus du genre féministe, à prôner l’égalité des sexes.

– Fuck le féminisme.

– Je vois… Dans ce cas et uniquement parce que JE le décide, je vais dormir sur le canapé. Mais je te préviens, je dors à poil, annoncé-je pour la taquiner.

– Moi aussi, répond-elle du tac au tac.

Chapitre 1 :

Danielle

« … – Tenez, c’est de la part de la maison, dis-je en déposant devant lui l’assiette avec une part de tarte à la myrtille, la spécialité de Debra.

L’inconnu regarde la tarte avant d’ancrer son regard dans le mien. Un silence gênant s’installe. Je jette un regard dépité derrière moi et vois Ashley qui me fait signe de continuer. Je reporte mon attention sur lui, qui continue de me fixer. Derrière ce regard bleu glacial, j’arrive tout de même à déceler une pointe d’amusement. Ravie de voir que mon embarras l’amuse.

– Un pari avec ta copine ?

– Oui et non, réponds-je, résolue à être honnête.

Après tout, qu’est-ce que j’ai à perdre ?

– Qu’est-ce que tu gagnes à venir me parler ? demande-t-il en inclinant légèrement la tête sur le côté.

– La tranquillité d’esprit, une trêve dans sa quête pour me caser avec le premier venu, un cessez-le-feu dans sa bataille contre mon manque de vie sociale, faites votre choix.

À mon explication, l’ébauche d’un sourire se dessine sur ses lèvres, …»

Chapitre 4 :

Danielle

« … Voilà, tout s’explique. C’est à cause de lui que je me retrouve dans cette merde ! J’aurais dû m’en douter, me dis-je à moi-même.

– Tu es bien la fille unique de Marc Fillmann ? demande Apo.

– Vous voulez plutôt dire le boulet qu’il traîne à sa cheville ? L’incident de parcours ? Le résultat d’un moment de faiblesse ? Alors, oui, je suis l’heureuse élue, Danielle Fillmann, fardeau unique de ce très cher philanthrope Marc Fillmann.

– Je vois que mon fils n’avait pas minimisé ta relation avec ton père, dit-il en regardant brièvement Diesel.

– Et que savez-vous au juste de ma relation avec mon père ? dis-je en croisant les bras devant moi.

– Que t’en as aucune, dit, cette fois, Diesel.

– And the winner is Diesel ! Bravo pour cette évidente et criante vérité.

– Je te conseille de changer rapidement d’attitude, me prévient Slade d’une voix menaçante.

- Sinon quoi ?! Vous allez me kidnapper ? Me ligoter ? Me retenir prisonnière ? …»

Je lève les yeux au ciel avant de plaquer ma bouche sur la sienne. Ce qui me rend fou, ce ne sont pas ses lèvres douces et chaudes, non., c’est la ferveur avec laquelle Danny me rend mon baiser. Mais alors que je titille ses lèvres de la pointe de ma langue, Danny pose ses paumes de mains sur mon torse et me repousse. Je rouvre les yeux pour croiser son regard.

– Mais qu’est-ce qui te prend ?! dit-elle, le souffle court et les lèvres gonflées.

– Dis-moi que tu n’as pas aimé.

– Ça ne prouve rien, rétorque-t-elle, sur la défensive.

– Dis-moi que tu n’as pas ressenti, toi aussi, cette connexion entre nous, cette alchimie ? continué-je sans cesser de la regarder droit dans les yeux. Dis-moi que tu n’as pas envie de recommencer.

✏ « Je me suis juré de ne jamais m’attacher à une personne comme aux membres de ma famille. De ne jamais donner à quelqu’un le pouvoir de m’anéantir par son absence. »

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✏ « J’ai laissé mon passé me dicter mon avenir. Et quel passé… »

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✏ « On dit que le savoir, c’est le pouvoir, eh bien l’ignorance, c’est une perpétuelle souffrance. »

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✏ « Elle est sa lumière, sa bouée de sauvetage. Elle est comme cette barrière invisible entre le bien et le mal dans la tête de mon fils. »

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✏ « Ma famille, c’est celle qui m’entoure maintenant. Celle qui est venue me sauver. C’est celle qui me couve du regard, qui panse ma blessure, qui me protège. Ma famille, c’est celle que j’ai choisie. Le sang n’a rien à voir là-dedans. »

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✏ « Notre amour est si puissant, si fort et intense que je n’aurai pas assez de cette vie-là pour le consommer et le consumer. En amour, il n’y a pas de règle. »

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✏ « Et même si nos chemins n’étaient pas faits pour se croiser, nos vies et nos destins s’appartiennent à jamais. »

Je suis devenu un véritable toxico, et ma drogue, c'est elle. J'ai besoin de ma dose quotidienne pour continuer à vivre.