Extraits

The only love I’ve ever known or craved is the kind that keeps me sick, sick with longing, sick with lust, sick with need, sick with grief. The distorted kind that leaves scars and jaded hearts.

Il y a encore quelques heures, j’étais fiancée à un homme capable de tenir ses promesses, qui méritait un engagement total et un amour inconditionnel. Loyal, au cœur inébranlable et chaleureux. Je n’ai jamais été fair-play avec lui. Je ne pouvais pas l’aimer comme une femme est censée aimer son mari.

Il était une consolation, et accepter sa demande en mariage impliquait de me poser. D’un regard, quand j’ai annulé nos noces imminentes, j’ai su que je l’avais détruit en lui révélant la vérité.

À savoir que j’appartiens à un autre que lui. Que ce qu’il reste de mon cœur, de mon corps et de mon âme appartient à un homme qui ne veut plus entendre parler de moi.

C’est le visage torturé de mon fiancé qui m’a poussée au point de rupture. Il m’a donné son amour, son dévouement, et j’ai tout balayé. Je lui ai infligé ce qu’on m’a infligé. Je suis allée à l’encontre de mon cœur, de mon maître et de mon monstre, et voilà le résultat.

Depuis toujours, je souffre d'un mal : j'ai grandi avec la conviction qu'une histoire d'amour n'a de valeur que si elle implique souffrances et sacrifices

That’s the novelty of fiction versus reality. You can’t re-live your own love story because, by the time you’ve realized you’re living it, it’s over. At least that was the case for me.

-Ce que je veux dire, c'est pourquoi gâcher le temps présent en se souciant de ce qu'il adviendra plus tard ?

- Le temps présent ?

- C'est la seule mesure temporelle qui importe. Le temps en soi n'est qu'une ligne invisible, une mesure inventée par l'être humain. Alors certes, c'est utile pour se repérer, mais c'est aussi un gros facteur de stress, parce qu'on le laisse prendre le contrôle sur nous.

est magnifique et cruel, bien au-delà de tout ce que je m’attendais à affronter aujourd’hui. J’espérais mon soleil doré ou mon nuage sombre. La perspective de ne plus jamais les revoir est intolérable. J’implore, alors que je ne devrais pas. Je devrais préparer mes bagages et dire adieu à cette ville. Envoyer bouler mon père. Notre relation est inexistante, et je n’aurais qu’à trouver un autre moyen, moins dangereux, de prendre soin de ma mère. Mais à cette pensée, des images de Sean et Dominic, ajoutées à la peur de l’inconnu, me paralysent. Je ne peux me résigner à partir. Pas tout de suite.

— Je crois en ça, en vos actions, vos combats. Je veux me battre à vos côtés.

C’est la vérité brute, que je crains d’avoir exprimée trop tard.

Le dos tourné, il sort mon haut de bikini de sa poche et le laisse tomber sur la terrasse.

— J’y réfléchirai.