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Extrait ajouté par anonyme 2019-09-08T14:47:08+02:00

— Et puis vous verrez le beau palais que s’est fait construire le gouverneur K’iu. Le très beau palais du seigneur K’iu. On dit que c’est là une merveille à nulle autre pareille. Je vous envie d’avoir cette chance.

L’insistance qu’on mettait à lui vanter les charmes des logements de fonction du Jiangnandong suggérait que les fantaisies architecturales qui s’y déployaient intéressaient autant l’administration que la supervision des travaux agraires. Ti se demanda si ce n’était pas plutôt le bâtiment qu’on le priait de « superviser ».

— La Cour doit être enchantée que la prospérité de nos provinces permette à leurs gouverneurs de bâtir de telles splendeurs…, dit-il pour voir.

— C’est tout à fait exact, approuva l’émissaire. La chancellerie est si contente qu’elle compte diligenter un inspecteur d’ici quelques semaines pour se faire une idée précise de ce qui a été accompli.

On disait ce palais si beau qu’il rivalisait avec les demeures impériales, ce qui aurait constitué une grave entorse aux prérogatives du Fils du Ciel. Pour une raison inconnue de Ti, cet état de fait dérangeait infiniment ses supérieurs immédiats.

— Nous comptons sur vous pour persuader K’iu Sinfu de raser cet inconvénient au plus vite, ajouta le vieil homme.

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Extrait ajouté par anonyme 2019-09-08T14:46:16+02:00

Le commissaire du thé plaida pour la libération du détenu, au nom de l’évidence et du bon sens. Il subit une déconvenue. K’iu Sinfu se souciait peu de savoir si le coupable était un homme, un macaque ou un féroce mouton échappé d’une bergerie. Il désirait que l’accusé soit jugé, afin qu’une condamnation exemplaire rende la paix de l’esprit aux bonnes gens de Xifu. Ti comprit qu’il allait devoir prouver l’innocence du singe.

— Pouvais-je tomber plus bas ? se lamenta-t-il.

Un sbire fit observer que l’accusé était un seigneur dans sa tribu.

— Ah, si je dois défendre un roi, c’est différent, dit le magistrat d’une voix lasse.

Maître macaque le contempla en se grattant la partie basse de son abdomen, ce que, sans doute, l’empereur Tang s’abstenait de faire quand il y avait du monde.

— Ne serait-il pas plus convenable, dans ce cas, de s’en remettre à la juridiction des singes et de les laisser tenir leur procès entre eux ? suggéra Ti.

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Extrait ajouté par anonyme 2019-09-08T14:44:28+02:00

Le corps du médecin gisait dans un fatras de parchemins et de vêtements. En plus d’une vilaine blessure au crâne, il avait le visage et les mains griffés, comme s’il s’était battu avec une femme aux ongles longs et tranchants. L’image de Mme Wang, la cueilleuse personnelle du gouverneur, couchée dans son cercueil, ses belles mains aux ongles peints émergeant de larges manches, s’imposa à l’esprit du juge. Peut-être son fantôme était-il revenu des limbes pour tirer vengeance de son assassin. Le mandarin chassa cette idée. Il n’avait jamais eu à faire incarcérer un spectre. L’ambiance de féerie dans laquelle il était plongé depuis deux jours ne devait pas influencer ses déductions.

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Extrait ajouté par anonyme 2019-09-08T14:43:26+02:00

Quand il émergea de cette sorte de grotte, peu après l’aube, un spectacle divin l’attendait sur la terrasse. Changées en vapeurs, les brumes matinales s’élevaient paresseusement vers les cimes pour s’unir aux nuages. Jamais il n’avait vu cela. C’était comme si les âmes des morts enterrés dans la vallée montaient vers le royaume des bienheureux.

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Extrait ajouté par anonyme 2019-09-08T14:42:50+02:00

Lai Hia-che précisa que les feuilles infusées étaient aussi très bonnes à mâchonner, exercice auquel son invité se livra sur-le-champ. Ti s’enquit du prix d’un tel thé. Le goûteur lui reprocha sa trivialité.

— Un tel délice n’a pas de prix, seigneur commissaire !

— Oui, mais quand même, si on voulait s’en procurer dans les boutiques de Xifu…

Lao Cheng se livra à un rapide calcul. Un petit gâteau de la catégorie la plus recherchée se négociait à cinquante-six grammes d’or. Mais ce thé-ci était sans pareil. De riches amateurs auraient donné leur belle-mère en échange.

Ti se demanda ce dont étaient capables ceux qui n’avaient pas de belle-mère à échanger.

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Extrait ajouté par anonyme 2019-09-08T14:42:04+02:00

Tandis qu’ils franchissaient les fortifications de Xifu, le jeune homme dut expliquer pour quelle raison il s’était sauvé deux fois devant le magistrat. Il leur raconta une histoire d’amours contrariées à laquelle le juge ne crut qu’à moitié. Mushu avait été éconduit par le père de Li-na, une crapule prête à vendre sa fille au plus offrant. Il n’avait pas reconnu le mandarin sous son habile déguisement de simple citoyen, et s’était dit qu’un homme si bien bâti devait avoir été envoyé par le maquereau pour lui casser les reins.

— Bien sûr ! J’ai l’air d’un sbire de location ! dit le juge en caressant sa longue barbe de lettré.

Mushu révisa sa version. S’il était sur les charbons ardents, c’était surtout parce que Li-na, Belle-gracieuse, sa jolie cueilleuse, chanteuse, donneuse de rendez-vous galants, venait d’être désignée pour remplacer Mme Wang. Elle vivrait au palais, où elle aurait pour seule tâche de soigner le théier personnel du gouverneur.

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Extrait ajouté par Whale 2016-08-25T22:52:43+02:00

Au bout de trois jours, il fallut mettre pied à terre. Les domestiques louèrent porteurs et palanquins pour le couple et ses bagages. Le petit convoi s’étira sur une route terreuse qui serpentait à travers les champs de blé et les rizières inondées.

Arrivé à une petite bourgade, Ti fit déposer ses bagages et sa femme à l’auberge, et partit visiter l’agglomération en attendant l’heure du coucher. Son œil exercé ne put s’empêcher d’estimer les mérites du magistrat local à l’aune de ce qu’il voyait. Les portes laissées ouvertes, les paniers abandonnés sans souci des voleurs et la qualité des vêtements mis à sécher aux fenêtres lui indiquèrent que la région était riche et la criminalité assez basse. C’était une bonne nouvelle pour la population, moins bonne pour le juge Ti, dont le séjour s’annonçait ennuyeux.

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Extrait ajouté par Whale 2016-08-25T22:51:54+02:00

Après avoir raccompagné son hôte, qui avait hâte de rentrer présenter son rapport à son commanditaire, Ti traversa le yamen en direction du gynécée afin d’annoncer ce déplacement imprévu à ses propres supérieurs, c’est-à-dire à ses trois épouses aimantes et attentionnées.

Aucune des deux premières ne manifesta la moindre envie de l’accompagner. Dame Lin prétendit avoir autre chose à faire – elle avait récemment goûté aux joies des expéditions criminelles en compagnie de leur mari et n’était pas pressée de réitérer l’aventure. La Deuxième pouponnait, sa principale activité depuis l’année de ses noces.

Ti s’était déjà résigné à accomplir ce voyage dans l’ennui d’une solitude dont il avait perdu l’habitude quand, contre toute attente, sa Troisième, d’un caractère discret, déclara qu’elle irait volontiers à Xifu avec lui. Fille de poète, elle était fort curieuse d’aller visiter un lieu célèbre par la beauté de ses paysages, où elle aurait l’occasion de converser avec les gens instruits pour qui ce pays raffiné était le but de véritables pèlerinages.

– Non que je ne trouve ici les plaisirs d’une conversation cultivée, se hâta-t-elle d’ajouter devant la mine offusquée de ses compagnes.

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Extrait ajouté par Whale 2016-08-25T22:50:47+02:00

L’insistance qu’on mettait à lui vanter les charmes des logements de fonction du Jiangnandong suggérait que les fantaisies architecturales qui s’y déployaient intéressaient autant l’administration que la supervision des travaux agraires. Ti se demanda si ce n’était pas plutôt le bâtiment qu’on le priait de « superviser ».

– La Cour doit être enchantée que la prospérité de nos provinces permette à leurs gouverneurs de bâtir de telles splendeurs…, dit-il pour voir.

– C’est tout à fait exact, approuva l’émissaire. La chancellerie est si contente qu’elle compte diligenter un inspecteur d’ici quelques semaines pour se faire une idée précise de ce qui a été accompli.

On disait ce palais si beau qu’il rivalisait avec les demeures impériales, ce qui aurait constitué une grave entorse aux prérogatives du Fils du Ciel. Pour une raison inconnue de Ti, cet état de fait dérangeait infiniment ses supérieurs immédiats.

– Nous comptons sur vous pour persuader K’iu Sinfu de raser cet inconvénient au plus vite, ajouta le vieil homme.

Il laissa entendre au mandarin qu’il profiterait, en cas de réussite, d’une recommandation pour être nommé dans le district de son choix. Voilà comment se faisaient les carrières : autour d’une tasse de thé ou, dans le cas présent, directement dans les plantations.

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Extrait ajouté par Whale 2016-08-25T22:49:15+02:00

Mushu aida à le transporter dans la chapelle privée du maître, où le défunt attendrait l’arrivée de sa famille. Le poète gisait sous le regard bienveillant de Ching Ling Tzu, dieu du thé, dont l’effigie était munie d’une théière et d’un bol dorés. L’expression avenante de la statue, qui souriait comme un bienheureux, sa vaisselle à la main, semblait inviter les domestiques catastrophés à boire une bonne tasse pour oublier tout ça.

Le jeune serviteur brûla une offrande d’encens et pria de tout son cœur pour que la divinité leur envoie du secours, n’importe lequel, une déesse, un génie bienfaisant, voire même un mandarin.

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