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- Ce n'est pas ce que je veux, non.

Sa main quitte ma nuque et glisse sur mon bras, laissant dans son sillage une traînée de feu.

- Toi aussi, tu crois que tu ressens le döe pour moi ?

Il sourit.

- Non, moi, ça fait déjà un moment que je le sais.

Mon cœur se jette sur mes côtes et, quand nous reprenons là où nous nous sommes arrêtés, je sais que ma vie va changer.

À jamais.

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- Si c'était à refaire, j'agirais différemment.

- Comment ça ?

Je garde les yeux fixés sur le dos d'Elyrwa.

- Peut-être que je soignerais d'abord ta fièvre avant de te ramener ici, ligotée.

Un mince sourire fend mon expression dure.

- Donc, tu ne me laisserais pas partir ?

- Oh, ça non. T'avoir traînée ici est la seule chose que je ne regrette pas.

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_ C'est toujours mieux de commencer une amitié sur de mauvaises bases.

- Pourquoi ça ?

- Parce que quand on voit les défauts de l'autre en premier, ses qualités nous paraissent plus évidentes par la suite. Une fois qu'on a usé toute la haine qu'on pouvait avoir, il ne reste que l'amitié et la loyauté, qui ne se dissipent jamais.

Je souris à mon tour.

- Ça veut dire que notre amitié durera toujours ?

- Aussi longtemps que nous respirerons.

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- Hé ! Mais qu'est-ce qui te prend ?

- J'ai tendance à réagir comme ça avec les gens qui disent des bêtises. Thiziri... Kaël n'a jamais eu le moindre sentiment amoureux pour moi. Même si Astar m'avait choisie, à mon avis, nous aurions eu une relation des plus platoniques. Alors, arrête de te croire à l'origine de tous les maux du monde, tu veux ? Tu ne m'as pas volé le cœur de Kaël. Je ne l'ai jamais possédé.

Je me renfrogne.

- Je ne le possède pas non plus, si ça peut te rassurer.

- Hmpf.

- Qu'est-ce que ça veut dire, ça ?

- Rien. En parlant de Kaël, il m'a informée qu'il allait amener ton frère et Yvann se laver, un peu plus loin.

Une étincelle rusée s'allume dans ses prunelles.

- À quoi ça peut bien ressembler, un humain mâle dans son plus simple appareil ? Je me le demande...

Je plisse les yeux.

- Tu n'y penses pas !

- Oh que si !

Elle commence déjà à longer la berge en direction d'un bosquet de joncs, à quelques centaines de pas de nous. Ceux qui se baignent derrière sont à l'abri des regards.

Pour l'instant.

- Elyrwaaa ! je siffle en essayant de la rattraper.

- Oh, allez ! Ne prétends pas que tu n'es pas curieuse de voir un ekomer sans ses vêtements...

Je m'immobilise, alors que l'image d'un Kaël nu comme au premier jour s'affiche dans mon esprit. Je n'arrive pas à savoir si je suis traumatisée ou fascinée.

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- Je t'interdis, sale opportuniste ! Je t'interdis de parler de lui !

Tu étais le premier à le dénigrer, à te moquer de lui ! Alors, ne viens pas me donner une leçon de morale, d'accord ?

Je le lâche, recule et inspire profondément pour juguler ma fureur.

- T'es là depuis, quoi... dix jours ? Et tu as logé tout ce temps dans des appartements douillets, au chaud et en sécurité.

J'avance d'un pas, ma poitrine presque collée à son torse.

Moi, j'ai vécu dans un trou humide et froid pendant trois semaines, à me demander si j'allais voir le jour suivant se lever. J'ai vécu dans la terreur la plus absolue à l'idée que les créatures qui rodaient devant ma cellule la nuit réussissent à rentrer et me dévorent pendant mon sommeil. J'ai dû défendre ma vie toute seule, comme une grande, quand un ekomer a essayé de m'assassiner devant des dizaines d'autres, qui n'ont pas daigné lever le petit doigt. J'ai failli mourir noyée, foudroyée, empalée. Donc si je choisis aujourd'hui de pardonner et d'avancer, tu n'as rien, rien à y redire, c'est clair ?

Il a pâli durant ma diatribe. Tant mieux, j'espère que ça lui remettra les idées en place.

Un raclement de gorge nous extirpe de notre duel de regard. Nous nous tournons vers l'entrée où Kaël et Elyrwa se tiennent immobiles, un plateau chacun dans les mains. Oh non... depuis quand sont-ils là?

Comment se débrouillent ils pour être aussi silencieux? Qu'ont-ils entendu, exactement ?

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Il hoquette à présent. Je reste silencieuse, choquée au-delà des mots, blême. Jamais. Jamais je n'aurais cru voir un jour le grand et courageux Yvann réprimer des sanglots.

- Je me suis dit que j'avais encore failli. Qu'il allait mourir à cause de moi. Et toi, pendant tout ce temps, tu étais vivante !

Il secoue la tête. Des larmes roulent sur ses joues. Ses mâchoires sont si serrées que les tendons saillent sous sa peau. Mon cœur se fêle.

- Yvann... je suis désolée.

Il s'esclaffe en essuyant ses pommettes d'un revers de la main.

- De quoi ? D'avoir survécu ? Je ne peux pas vraiment t'en vouloir, si ?

- Mais alors... pourquoi... ?

- Parce que toute ma vie est un mensonge.

J'acquiesce. Je comprends sa colère, sa rage, son déni. J'ai éprouvé les mêmes émotions quand j'ai appris la vérité.

- Je cherche. J'ai passé la nuit à chercher une faille dans ton explication. À trouver le détail qui me prouverait que les ekomers t'ont trompée, qu'ils ont réussi à te manipuler et à te retourner contre ta propre espèce.

Une pause.

- Je n'en ai trouvé aucun. J'en suis juste venu à la conclusion que toute ma vie n'était qu'un mensonge. Et... et je déteste encore plus les ekomers qu'avant. Je les hais d'avoir raison.

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Je m'assois au pied du lit et je picore quelques fruits dans le plateau intact.

- C'est quoi le plan ? La grève de la faim ?

Il se contente d'émettre un rire sans joie.

- Yvann... parle-moi ! Je ne sais même pas ce qui se passe dans ta tête.

- Je crois que c'est mieux comme ça.

- Tu ne peux pas leur en vouloir...

Il se redresse enfin d'un mouvement fluide et braque son regard furieux sur moi.

- Tu ne comprends rien !

- Explique-moi, alors !

- J'ai cru que tu étais morte ! rugit-il si fort que les voix de l'autre côté du rideau s'éteignent.

Je cligne plusieurs fois des yeux avec la sensation d'avoir été giflée.

- Je sais qu'on ne s'entendait pas et je vais même te dire un truc : je sais que j'ai été une vraie ordure avec toi. Mais on s'était rapprochés, j'avais appris à te connaître et à t'apprécier. Quand je t'ai...

Il se reconcentre sur le plafond, le visage tordu par la rage, mais je ne m'y trompe pas. Il ravale de nouvelles larmes.

- Quand je t'ai entendue hurler, dans la jungle, là-bas, j'ai su que tu ne nous rejoindrais jamais. Pourtant, j'ai attendu, Thiziri.

J'entrouvre la bouche. C'est la première fois qu'il m'appelle par mon prénom.

- J'ai attendu aux marécages pendant deux jours, malgré l'état de Paul. Lui aussi refusait de rentrer sans toi. Tu n'as aucune idée de ce j'ai éprouvé en revenant au Dôme, la mort dans l'âme. Ni de horreur dans les yeux d'Idir et de ta grand-mère, quand je leur ai annoncé la nouvelle.

Il se fige. Un nouveau rire dur lui échappe.

- Yvann...

- Bien sûr que si, tu sais. T'as déjà vécu ça, pas vrai ? Quel abruti.

- Yvann...

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Thiziri...

Je sursaute. Cette voix ! Je la reconnais ! Même faible, presque inaudible, je ne ignorer l'identité de son propriétaire. Je pivote sur mes talons et lève le nez vers l'arbre. Il a perdu presque tout son feuillage. Certaines de ses branches sont brisées, d'autres pendent mollement dans le vide.

- Astar ! Astar ! Je suis là !

Mon timbre se brise sur le dernier mot. Je ne supporte pas de le voir dans cet état. Je sais que l'Autre Réalité me dévoile ce qui ne le paraît pas dans ma dimension : son état de santé. Il n'en a plus pour longtemps.

Thiziri... sauve-nous.

Je voudrais le rassurer, lui assurer que je vais me dépêcher, qu'il faut qu'il s'accroche, qu'il se batte, le temps que je revienne avec son Cœur, mais je suis expulsée de l'Autre Réalité.

Je me réveille en hurlant.

Je suis dans le noir presque complet, assise dans le lit de la maison-bulle que Kaël et moi partageons. Ma peau est couverte de frissons, mes mains tremblent de façon incontrôlable. Deux bras puissants se referment sur moi et m'immobilisent. Des hoquets soulèvent ma poitrine, déchirent mes poumons. Des sanglots arrachent ma gorge. J'ai du mal à reprendre pied dans la réalité.

Je ne vois qu'une chose : le corps affaibli d'Astar.

Je n'entends qu'une chose : sa voix mourante.

Jusqu'à ce que celle de Kaël m'extirpe de ce cauchemar.

- Je suis là. Je sais. Je sais.

- Il... il est...

- Je sais. J'ai vu.

Je lève la tête vers lui. Dans l'obscurité de la nuit, ses iris fendus luisent.

- Où étais-tu ? je lui hurle au visage. J'étais seule ! Je.. je suis toujours seule !

D'abord surpris par ma colère, il m'attire à lui et me maintient contre son torse.

- Non, Thiziri. J'étais là. Astar ne me laisse pas accéder à l'Autre

Réalité lorsqu'il souhaite te voir toi, et toi seule. Mais je ressens tout ce que tu ressens. J'étais là, même si tu ne me voyais pas.

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Je rougis en me remettant sur mes pieds, troublée par l'attitude du siölka, et plus encore par les sensations étranges que sa sollicitude provoque en moi. Palpitations, chaleur, bouche sèche... qu'est-ce qui me prend ?

Idir est lourd, aussi Kaël me libère de mon fardeau sans un mot. Il prend mon frère dans ses bras et le soutient avec une délicatesse qui ne m'aide pas à apaiser les battements effrénés de mon cœur.

Étrange.

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- Et nous ?

Mon sourire se fait plus tendre.

- Nous, nous serons heureux aussi longtemps que nous amour perdurera.

Il se penche vers moi [...].

- Ca veut dire pour toujours ? murmure-t-il contre mes lèvres.

- Ca veut dire pour toujours, je confirme en l'embrassant.

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