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« Le problème avec les réseaux sociaux, c’est que certains internautes se transforment à la fois en juge et partie alors qu’ils ne connaissent même pas le quart de la moitié de la vérité. Et surtout, ils laissent libre cours à leurs plus bas instincts, se permettant de critiquer, d’insulter et de menacer sous couvert d’anonymat. Le pire, c’est quand ils attaquent en meute et se jettent tous sur le même os qu’ils prennent plaisir à ronger jusqu’à la moelle. Ils ne lâchent rien et s’acharnent jusqu’à ce qu’il ne reste rien. À aucun moment ils ne se préoccupent du mal qu’ils peuvent causer, des répercussions que cela peut avoir sur une vie, une psychée, un individu, un être doté de sentiments.
C’est la seconde fois que je suis confronté à ce genre d’attaques, la seconde fois que je dois élever mes murs, me retrancher derrière des barricades afin de ne pas être touchée. Je sais que je sortirai de ce calvaire indemne et que je le devrai à ma force de caractère, mais qu’en est-il de ceux qui ne sont pas aussi bien armés que je le suis ? Qui pense à eux ? À la peine que de telles insultes peuvent causer ? »
Afficher en entierNous conversons encore quelques minutes puis il est temps de nous mettre en place. Dieter augmente le feu sous les grandes marmites pour commencer à faire réchauffer leur contenu, tandis que Tony s’occupe de la viande. Les filles sont prêtes à servir les boissons chaudes. Rob nous quitte pour aller ouvrir les portes.
Sophia quitte son poste pour revenir quelques instants plus tard avec une chaise qu’elle installe près de moi.
— Pour éviter que tu en demandes trop à ton genou, m’explique-t-elle d’une voix douce.
Je la suis des yeux tandis qu’elle retourne près de sa cousine. Là, elle tourne la tête dans ma direction, ses prunelles sombres accrochent les miennes et nous nous sourions.
— Tu ferais mieux de regarder devant toi si tu veux éviter de mettre de la nourriture à côté des assiettes, se moque Bruce à voix basse.
— Mêle-toi de ton cul, rétorqué-je sur le même ton.
Il se marre doucement. Je sens qu’il ne va pas me lâcher avec ça.
— Prêt pour le coup de feu ? me demande-t-il lorsque les premières personnes entrent dans la salle.
— À fond.
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